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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Un autre monde

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Shiva Frostheart

Shiva Frostheart

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Message(#) Sujet: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeLun 2 Mai 2016 - 17:35

La guerre était finie depuis quelques temps maintenant, plus d’un mois était passé, les victimes avaient été nombreuses et les pertes, lourdes pour chacun des camps qui avaient participé à ce carnage. Les Récleyés avaient finalement battus en retraite, abandonnant les terres conquises.

Shiva avait eu l’interdiction, comme tout autres Héléos de participer à ce conflit qui opposait uniquement les Humains d’après les dires de son roi. De part son rang, la jeune femme n’avait eu d’autre choix que de se raviser juste avant d’atteindre le champ de bataille.

Pourtant, les intentions de la cinquième confrérie étaient nobles, unir le peuple des Humains sous une seule et grande bannière. Rassembler son peuple comme les habitants du feu où encore le peuple de l’eau avaient fait avant eux. Les méthodes étaient drastiques, mais l’intention y était et bien évidemment, ça ne résous pas tous les problèmes, mais la chevalière était sur le continent depuis maintenant assez longtemps pour savoir que les hommes n’étaient pas fait pour s’entendre. C’était à peine s’ils pouvaient se supporter entres eux.

Mais voilà, maintenant que les tensions étaient retombées aux frontières des terres inexplorées, Shiva savait dorénavant que la vie y était bien présente dans cette partie du monde, oubliée des dieux. Curieuse de pénétrer dans les confins de celui-ci, où même elle n’avait jamais osée aller avant, la dame comptait bien franchir le pas.

Ce jour là, c’est sur le dos de son cheval blanc que l’Héléo foula le sol de cette terre infertile. Son compagnon quadrupède quant à lui, portait les affaires et les vivres de la brune grâce à une sacoche scellée sur son dos. La chevalière fut étonnée de rencontrer personne pour garder la frontière, maintenant que le retour des Récleyés était vérifié. Pourtant, personne ne se trouvait à l’horizon. Certes, les tours étaient à plusieurs kilomètre de là, mais tout de même. En regardant un peu les alentours, l’Héléo se conforta en pensant qu’il n’y avait rien à garder par-ici.

Confiante, Shiva prit la décision de s'aventurer un peu plus loin. A peine quelques centaines de mètres parcourut, que Filoche laissait déjà paraître des signes d'inquiétudes. Des bruits étranges et de sonorités peu familières s’entendaient aux loin. L’endroit n’était pas très sur, le sol était rempli de crevasse et se craquelait par endroit sous les pas des animaux.

La jeune femme descendit de son cheval, préférant continuer à pieds en guidant ses bêtes elle même en vérifiant le chemin qu’ils empruntaient. La demoiselle ne comptait pas trop s’aventurer dans ces lieux, mais l’absence de toutes sortes de vie l’encourageait à s’avancer d’avantage, pour au moins espérer trouver quelque chose d'intéressant. La flore ne poussait à aucun endroit, si ce lieu n’était pas si sombre et lugubre, on pourrait presque se croire dans le désert des Namès.

Au bout d’un temps, au loin, un semblant de silhouette se dessinait à l’horizon, l’Héléo prit sa gourde pour en boire une gorgée en pensant tout d’abord à une hallucination, mais la silhouette ne disparaissait pas. Intriguée, Shiva se remit en route, s’enfonçant encore un peu plus dans cet enfer terrestre. Était ce vraiment un être vivant? Une hallucination? Si oui était-il seul? Tant de questions passaient dans l’esprit de la dame et une seule façon d’y répondre, en allant de l’avant.


Dernière édition par Shiva Frostheart le Mar 3 Mai 2016 - 17:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 1:17


Le récleyès s’était mis en route vers la Tour Ouest depuis quelques jours déjà. La fin de son année allait être bien occupée, entre son travail à la Tour Ouest et son enquête à la Fête de la Vérité. Des perspectives bien sombres pour lui qui détestait les voyages. Enfin, détester n’était pas le mot, disons simplement qu’il n’appréciait à pas à leur juste valeur les paysages qu’il croisait, martelé par l’ennui d’une marche lente et précautionneuse.
Vêtu de son habituelle robe sombre et cintrée, il portait de bonnes bottes prévues pour les longues marches à pied. Si son rang ne lui permettait pour le moment pas d’espérer avoir une monture digne de ce nom, de par son statut et son travail, il ne craignait pas de voyager seul. La plupart des Récleyès qui le connaissaient le craignaient ; les autres, en apprenant son rôle, n’osaient pas lui faire du mal.

Cependant, il était obligé de voyager léger. Dans un sac en cuir accroché en bandoulière sur son épaule, se trouvaient quelques vêtements de rechanges, principalement deux robes identiques en tout point à celle qu’il avait sur lui. Quelques ressources alimentaires également, bien que son voyage comporte plusieurs étapes où il pourrait aisément se ravitailler grâce au dernier élément de son paquetage, un papier bien officiel qui confirmerait son identité à qui la mettrait en doute.

Se moquant bien du paysage qu’il avait déjà pu détailler milles fois au cours de la dernière heure, son attention était toute concentré sur le chemin qu’il empruntait, le regard rivé un ou deux mètres devant lui pour éviter de trébucher bêtement sur un obstacle. Il avait depuis longtemps noué ses cheveux en un catogan simple pour éviter que ceux-ci gêne sa vue.
Aussi, les yeux baissés sur sa route, il ne remarqua que très tard la cavalière à pied qui se dirigeait vers lui. En vérité, il ne la vit qu’au bout de plusieurs minutes, quand il releva enfin la tête pour vérifier qu’il était toujours dans la bonne direction, ce qu’il ne faisait que toutes les poignées de minute, à l’occasion d’une pause pour souffler.
Elle se dirigeait vers lui. Sa tête ne lui disait rien, mais d’un autre côté, il était peu probable qu’il soit face à un ennemi si loin dans les terres inexplorées. Aussi s’arrêta-t-il et la laissa venir à lui, l’observant d’un regard scrutateur.

Quand elle fut à portée de voix, ou pour être plus exact à portée de paroles prononcées calmement sans crier à gorge déployée, il lâcha, d’un ton circonspect :

Bonjour. Que puis-je pour vous ?
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Shiva Frostheart

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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 16:08

La silhouette aux formes humanoïdes se rapprochait au fur et à mesure de l’avancée de la chevalière. Arrivé à une certaine distance, il n’y avait plus de doute possible, il ne s’agissait clairement pas de l’ombre d’un vieil arbre mort, la forme étrange était en mouvement.

Restant sur ses gardes, la belle savait qu’ici elle était une proie facile pour les bêtes sauvages et bandits en tout genre. Avec l’armada qu’elle trimballait derrière elle, il n’était pas rare de croiser quelques envieux qui pourraient en avoir après ses biens.

Tout en continuant d’avancer à tâtons, devant son cheval qu’elle tenait au bout de sa laisse et devant Filoche, qui lui était libre de ses mouvements, mais qui avançait en traînant des pieds. Au bout d’un moment, la silhouette se stoppa. Sans doute attendait elle que l’Héléo rejoigne sa position, car quand enfin un visage sur dessina sur cette ombre, la chevalière pu enfin apercevoir un doux visage au traits fins sous une robe noir comme le charbon.

Il n’y avait toujours rien dans les alentours, ni faunes, ni flores, il n’y avait que la joyeuse troupe de l’Héléo et une jeune femme, voyageant seule, dans ce désert chaotique. Shiva s'interrogea longuement sur la destination et le but de cette jeune femme qui allait pas tarder à croiser sa route. Mais surtout, elle s’interrogea plus profondément sur la provenance de celle-ci.

N’ayant pas ouvert la bouche depuis plusieurs jours et avec la gorge nouée, la dame avait la voix brisée, elle attendit le dernier moment pour s’adresser à la personne qui allait croiser sa route. C’est alors que l’inconnue, qui n'avançait plus depuis quelques minutes maintenant interpella la brune. Au grain de sa voix, la jeune femme se rendit compte qu’il s’agissait là d’un homme. A y regarder plus attentivement, l’homme semblait plus joli que la plupart des gueuses qu’elle avait pu croiser dans le passé. Il était également très propre sur lui et ne semblait pas se trouver ici pour la première fois. la chevalière avait elle enfin trouvé un survivant de la cinquième confrérie ? Aux abords très polis, le jeune homme demanda ce qu’il pouvait faire pour la dame. Il était clair qu’il ne savait pas dans quoi il s’embarquait en proposant son aide à une demoiselle surchargée telle que Shiva.

Dans un premier temps, Shiva continua d’avancer en tirant son cheval pour rejoindre la position de l’autochtone. Puis, sans la moindre gène de sa part, elle répondit d’une voix douce et calme : “Ha ! Vous tombez bien jeune homme…
Tout en reprenant doucement son souffle après cette longue marche, elle montra l’arrière de son convoi en passant son pouce par dessus son épaule et repris le dialogue. “Voici mes affaires mon brave, amenez nous à l’auberge la plus proche je vous pries, il me tarde de souffler un peu.” Conclu-t-elle sans même se préoccuper de la destination de l’individu.

Peu après une longue expiration, la jeune femme se re-boosta pour reprendre la route et s’enfoncer un peu plus encore. Ça faisait maintenant plusieurs heures que la brunette se baladait dans les terres inexplorées, la journée était déjà bien entamée et faire demi-tour maintenant était inconcevable pour la jeune femme. Il fallait bien avouer que cette rencontre inattendue avait re-motivée l’Héléo pour aller de l’avant. Mais avant ça, une présentation en règle était de mise.

Je suis Shiva, enchantée.” Lui disait elle sur un ton mielleux et amical. “Lui c’est Hu Avance, et lui là bas, c’est Filoche.
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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 3:12

Immobile au milieu de nulle part, planté sur ses deux pieds qui le faisaient souffrir depuis tellement de kilomètres qu’il avait oublié jusque là la sensation désagréable d’écrasement que ressentaient la plante de ceux-ci, et ce malgré ces bottes tout à fait convenables, le jeune homme attendait la venue à lui de l’étrangère.
Durant ce laps de temps, il eut tout le loisir de l’observer. Il ignora volontairement les deux bestioles qu’elle traînait derrière, pour qui il avait peut-être encore moins d’intérêt que pour les paysages sauvages qui l’entourait. Indéniablement, elle faisait partie de la catégorie de personnes qui sont suffisamment belles pour vous accrocher le regard au premier coup d’oeil, éclipsant toute concurrence alentours. Ses formes, que laissaient deviner ses vêtements de voyages, semblaient parfaitement proportionnées. Ode, qui n’avait ni l’habitude des belles femmes ni qu’elles lui adressent la parole sur un ton autre que la supplique, mit un certain temps pour se rendre compte qu’elle avait répondu à sa salutation, son attention s’étant emmêlée dans ses longs cheveux sombres.

Aussi ne put-il pas rebondir sur l’outrageux manque de respect dont elle fit preuve à son égard. Il y avait des années que plus personne ne le traitait de jeune homme, il avait fini l’Académie et avait une place au sein de la Confrérie, sa plus grande fierté ; il était un homme. Il était cependant difficile de trouver une interpellation amicale qui convenait au Récleyès. “Mon brave” aurait été d’une ironie peu commune. “Monsieur”, pour autant qu’on puisse qualifier cela d’amical, n’était pas plus représentatif de sa personne, quoiqu’il puisse en dire. En vérité, c’était tout aussi bien qu’il n’ait pas assimilé ses premières paroles, car la suite ne fut pas mieux.
Un sourcil s’arqua, imprimant une expression de surprise sur le visage du tortionnaire, expression peu commune s’il en est. Mais, en effet, pour une fois, il était surpris. Il s’attendait à une messagère venue lui annoncer qu’il était en retard ou qu’il devait modifier ses plans. Éventuellement une escorte pour l’aider à atteindre sa prochaine étape - bien qu’il douta qu’un tel honneur puisse lui être accordé. Il ne s’attendait certainement pas à une voyageuse qui ne savait manifestement pas où elle allait, malgré ses beaux atours et son assurance.

Ode, aussi peu futé qu’il soit, se demanda alors qui elle était. Il était rare de trouver des voyageurs perdus, ou du moins sans une destination précise en tête, en ces terres. La plupart de ses confrères voyageaient pour résoudre une affaire ou l’autre - ce qui était d’autant plus vrai ces derniers temps après les conflits à la frontière. Ceux qui ne voyageaient pas pour affaire étaient généralement les traîtres et les parias qui cherchaient à fuir la Confrérie, et si c’était son cas, elle était carrément dans la mauvaise direction. Et elle ne lui aurait probablement pas adressé la parole de cette façon, avec ce détachement et ce calme. Pas tant que sa renommée lui monta à la tête, ou vraiment, si peu, mais plutôt qu’il était rare de voir des fugitifs s’adresser aussi posément à un potentiel ennemi. A moins qu’elle soit vraiment très très perdue. Perdue à des centaines de kilomètres du trajet qu’un fuyard aurait pris. A moins que ce soit un stratagème pour endormir sa confiance, afin de l’amener dans un piège quelconque… Mais dans ce cas pourquoi demander le lieu peuplé le plus proche ?
En vérité, le jeune homme était tellement perdu dans ses réflexions qu’il ne songea même pas à la possibilité, si improbable, qu’elle soit réellement une étrangère en ces terres. Dans son esprit, c’est presque comme si les étrangers n’existaient pas. Ou alors, c’était de petits lutins verts qui habitaient tellement loin de lui qu’il ne les verrait jamais de sa propre vie pour s’assurer de leur existence.

Le tortionnaire écouta d’une oreille les présentations de la jeune femme, portant autant d’attention aux bêtes que depuis le début de leur entrevue, c’est-à-dire aucune, et à peine plus à retenir le nom de la voyageuse, intrigué par le ton étrange qu’elle prenait avec lui. Un peu dérouté, il éluda la question sous-jacente des présentations pour répondre à la précédente :

Vous êtes dans la mauvaise direction.

Tout en articulant ces mots, Ode leva un bras, dans un geste calculé et tranquille, pour ne pas dire d'une lenteur exaspérante, pour pointer une direction qui n’était pas tout à celle dont venait Shiva, mais décalée de plusieurs degrés. L’auberge, qui était sa prochaine étape, se trouvaient à quelques  kilomètres de la route qu’elle avait du emprunter, si elle était allée en ligne droite du moins. Malgré l’absence de végétation, la distance avait pu être suffisante pour qu’elle confonde l’établissement avec un quelconque rocher à l’horizon, d’autant plus que celle-ci se pelotonnait au flanc d’une colline qu’on devait descendre légèrement pour atteindre l’entrée en venant de leur direction.
L’auberge dont il montrait vaguement la direction était plus du domaine du relais, servant aux Récleyès de rejoindre la frontière sans trop d’encombres, et particulièrement les soldats. La construction était aussi neuve que bâclée, mais elle avait le bon goût d’offrir gîte et couvert à la Confrérie.

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Shiva Frostheart

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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 19:47

Décidément, le décors et cette rencontre incongrue ne semblait pas de bonne augure, bien que l’homme ne dégageais aucune agressivité envers l’Héléo, celui-ci avait une attitude et un accoutrement pour le moins peu engageant. Sombre et mystérieux, l’individu proposa à la jeune femme et toute sa joyeuse troupe de se joindre à lui pour la route.

N’ayant pas croisée âme qui vive depuis quelques jours maintenant, la chevalière se sentit ravie de pouvoir enfin partager la route avec un compagnon de voyage. Elle accepta d’un mouvement de tête accompagné d’un sourire satisfait et se joint à l’homme en noir. Avide de discussion avec une personne civilisé, Shiva avait la langue bien pendue. Tout d’abord, elle insista pour connaître le nom de son interlocuteur : “Et toi, comment t’appelles tu ?” Mais avant même que celui-ci ne puisse lui répondre, les questions à propos de l’homme fusaient dans la tête de la chevalière, notamment sur sa provenance et sa destination finale. Curiosité quand tu nous tiens ! Elle était prête à en entamer une autre à peine la première finie, mais se ravisa le moment venue. La jeune femme se remémora la réactivité de son guide et le submerger de questions ne l’aiderai en aucun cas. C’était déjà bien gentil de sa part de la guider dans ce désert de la faim.

En suivant sa nouvelle rencontre, Shiva eu tout le temps et le loisir d’inspecter le jeune homme sous tout les angles. Bien que sa tunique ne permettait pas une vision optimale, la demoiselle trouva cela tout de même étrange que l'individu se promené ici, seul et surtout sans aucune armes sur lui. Il n’avait aucun moyen de se défendre face au danger que représentait cet endroit et bon dieu que des histoires, il y en avait. Soit il n’avait pas besoin d’arme pour se défendre, soit il n’avait pas besoin de se défendre… Soit encore, il n’est pas seul comme il le prétend être… Bien qu’il n’ai jamais prétendu être seul. Où alors, il était tout aussi possible qu’il joue sur ses émotions, un peu de la même manière qu’Elend l’avait fait quelques semaines plus tôt.

Sûrement était-ce la fatigue et l’influence de ce lieu étrange, mais Shiva devenait de plus en plus méfiante vis-à-vis de l’individu qui il fallait bien le dire, ne dégageait aucune chaleur humaine. La paranoïa l’envahissait légèrement, néanmoins, faute de concurrents dans les environs, Shiva n’eut d’autres choix que de se fier à cet étranger, qui la guidait on ne sait où.

La jeune femme avait généralement foie en l’espèce humaine. Bien que par le passé elle fut de mauvaises rencontres, cette homme là était une toute autre sorte d’individu. Malgré le temps passé sur la terre ferme, Shiva n’avait pas souvenir d’avoir un jour croisée la route d’un représentant de la cinquième confrérie. Alors peut-être n’en était il pas un, mais la jeune femme préféra laisser le bénéfice du doute en suivant aveuglément l’individu. Elle comptait bien se faire une idée par elle même des nobles intentions de ceux que l’on appelle les Récleyés.
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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 22:58

Une fois qu’il eut vu son hochement de tête, Ode se remit en marche sans attendre de voir si elle le suivait. Vu son rythme, il était clair que quelque soit l’avance qu’il prendrait, elle n’aurait aucun mal à le rattraper, même sans courir. Et si elle avait menti et qu’elle ne souhaitait pas le suivre, eh bien, grand bien lui fasse. Aussi, le regard du jeune homme se dirigea à nouveau vers le sol, à quelques mètres devant lui pour surveiller qu’aucune embûche ne risquait de le faire trébucher. Il n’avait même pas pris la peine de répondre à son sourire, son visage, une fois la surprise passée, ayant repris son inexpressivité froide habituelle.
A peine eut-il fait quelques pas qu’il entendit sa question sur son identité. En fait, sa renommée supposée lui était vraiment monté à la tête. Fichtre. Mais il oublia bien vite sa culpabilité d’avoir cédé au péché de l’orgueil, d’une part parce qu’il s’en fichait un peu, d’autre part parce que le passage au tutoiement de son interlocutrice lui avait légèrement abîmé l’oreille. Pour autant, il ne fit aucune remarque sur le sujet, se contentant de répondre calmement :

Ode. Ode Draval.

Se rendant compte qu’il s’était arrêté lorsque la jeune femme avait parlé pour lever son regard vers elle et lui répondre, il reprit sa route, un pas après l’autre, ses yeux se reportant sur son chemin. Bien qu’il ne compta pas accélérer particulièrement le rythme pour se caler sur celui de sa compagne de route, il ne tenait pas non plus à arriver trop tard au relais, de préférence avant la tombée de la nuit. Pas qu’il ait particulièrement peur de la nuit, ou des créatures y rôdant que la plupart craignaient, il ne voulait pas prendre trop de retard sur son itinéraire et pour cela, il avait besoin d’une bonne nuit de sommeil réparateur pour permettre à son corps de survivre aux prochaines journées de marche qui l’attendait.
Il n’avait pas non plus peur des créatures le jour, sans que ce soit par ignorance, mais plutôt par naïveté. Il avait certes bien peu d’expérience dans les voyages, et probablement encore moins dans le combat, néanmoins il était mu par la conviction qu’aucune bête de l’attaquerait dans les Terres Inexplorées. Il était possible que cela relève de la rumeur et de la légende ; les gens disaient que la Déesse de le Confrérie les protégeaient contre la nature hostile qui gouvernait en ces lieux, contrairement aux voyageurs étrangers et néophytes de son culte. Que ce soit vrai ou non, Ode l’avait tellement entendu, et était tellement influençable, qu’il y croyait dur comme fer.

En tout cas, puisque l’inconnue semblait avoir envie d’entretenir la conversation, Ode fit l’effort de répondre à ses attentes, songeant que la marche serait moins ennuyeuse et donc moins longue avec un peu de distraction, aussi décevante fut-elle. Un coin de son esprit, un peu troublé, songea qu’un conversation avec Shiva, à la beauté sulfureuse, ne pourrait jamais l’être. Il préféra ne pas s’attarder trop longtemps sur cette pensée étrange et se concentra pour prendre la parole tout en continuant d’avancer.

Que faites-vous en ces lieux ?

Tant qu’à devoir faire la conversation, autant la mener sur des sujets qui avivaient la curiosité d’Ode. Étrangement, malgré la barrière qu’il dressait autour de lui, il ne s’encombrait pas d’une politesse excessive, se permettant de poser des questions plus ou moins indiscrètes sans se rendre compte du malaise que celles-ci pourraient provoquer chez son interlocuteur. C’était probablement une des rares qualités qui pouvaient lui valoir un peu d’affection, ou disons d’absence d’hostilité, cette capacité à parler franchement et sans avoir recours à des stratagèmes pour détourner la conversation durant de longues minutes pour finalement arriver à soutirer les informations qu’il souhaitait obtenir. Il n’avait pas l’esprit suffisamment tordu, sur cette problématique, en tout cas, pour investiguer de manière discrète et subtile.
Les raisons qui le poussaient à cette forme de franchise étaient certes assez sombres et tordues, en un sens, mais autant laisser à Ode les quelques traces de valeur positivement reconnue par le plus grand nombre.
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Shiva Frostheart

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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 1:02

Voilà maintenant plusieurs minutes que les deux voyageurs marchaient en direction de l’auberge. A l’annonce de son identité, Shiva mordit sa lèvre inférieur en ne pouvant s’empêcher de penser que même son nom avait une sonorité féminine. Pourtant, la demoiselle se retint de démontrer quelconque signe d’amusement au vu de la personnalité plutôt renfermée de son compagnon de route.

Après quoi, quelques centaines de mètre plus loin, lorsque le rythme de marche était plus ou moins calé, Shiva fut enjouée que le dénommé Ode s'intéresse enfin à la jeune femme. La question fut posé avec beaucoup de classe et de politesse et par dessus tout, il n’avait pas stoppé sa marche. C’était un petit geste pour Ode et une grande victoire pour l’Héléo ! Son ton n’avait rien d’amical ou de très avenant, mais pour maintenant, Shiva s’en fichait.

Ne forçant pas tant que ça pour rattraper son interlocuteur en quelques pas, la demoiselle fit une tape amicale dans le dos de son guide du jour tout en prenant une grande inspiration pour s'apprêter à lui répondre :

Fort bien ! Je vais tout te dire mon brave. Mais avant ça, tu dois me promettre de m’offrir à boire quand on sera à destination ! Aha” Disait elle sur un ton d’amusement sans pour autant en penser moins.

Sans même attendre la réponse, quelle soit positive ou négative, l’Héléo enchaîna en prenant un peu de recul par apport à Ode pour le laisser avancer sans encombre :

Mon peuple souffre, notre peuple souffre ! Si je suis ici, c’est pour me faire ma propre opinion sur ceux qu’on appel la “cinquième confrérie”. On raconte bon nombres d’histoires par dessus les terres inexplorées, mais je sais que la vérité se trouve ici. C’est le pourquoi de ma visite si tu veux tout savoir.” Termina la jeune femme avant de stopper son avancée.

Après un léger temps de pause, la dame reprit pour conclure : “Et toi, en es-tu un ?” Lui demanda-t-elle l’air un peu plus sérieux que tout à l’heure. Elle reprit sa marche après cette question, elle en avait assez pour aujourd’hui et espérait bientôt arriver à destination.

Au fait, en revanche toi tu sembles plutôt quitter l’endroit, tu comptais sortir du territoire ? Pour aller où exactement, je connais plutôt bien le continent au nord de ces terres.” Lui demanda-t-elle en juste retour toujours d’un ton plus serein.

Maintenant que les présentations étaient faites, Shiva pensait que connaître le but de l’autre était un grand pas dans une relation de confiance. Elle n’avait pratiquement rien à cacher et était prête à répondre à toute les questions… Enfin plus ou moins.

Partie dans sa lancée, la jeune femme redevenait de plus en plus décontractée envers le jeune homme. Après s’être vantée d’avoir visitée la plupart du continent, la demoiselle enchaîna en racontant l’un de ses voyages en terre de feu pour meubler la conversation. Faisant preuve de tout l'enthousiasme du monde pour compter son histoire en mêlant ses paroles aux gestes ! Malgré sa pleine conscience de la nature taciturne d’Ode, la demoiselle n’en tenait pas forcément rigueur, après tout, il était coincé avec elle et n’avait d’autre choix que de l’écouter.
Bien entendu, la femme n’était pas du genre à monopoliser la parole au détriment de l’autre et elle laissait volontiers Ode s'exprimer quand il le souhaitait. Mais hormis ce détail, elle comblait les blancs sans grande difficulté jusqu’à l’arrivée à destination tant attendue.
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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 12:37

Song of the Caged Bird - Lindsey Stirling

A peine eut-il senti la main sur son dos qu’Ode s’arrêta et tourna vers son interlocutrice des yeux écarquillés d’effarement, mélange exact entre la surprise, la crainte et l’incompréhension. Depuis combien de temps quelqu’un ne l’avait-il pas touché ? Sans doute cette durée commençait à se compter en années. Pas qu’il soit particulièrement anti-tactile mais plutôt qu’en général, les gens réagissaient et respectaient la distance que le jeune homme imposait autour de lui. Contrairement à Shiva, qui semblait n’avoir rien à en faire.
Après avoir haussé les épaules en guise de réponse à sa demande, il reprit sa marche. Il pouvait bien lui offrir un verre, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir. Tant qu’elle arrêtait de le toucher sans raison aucune.

Il l’écouta discourir sur ses raisons de sa venue dans les Terres Inexplorées, examinant minutieusement le sol devant lui, enjambant une pierre instable et contournant un banc de sable suspect. Sans s’arrêter - il commençait à se faire à l’exercice simultané de la marche et de la parole - il répondit à sa question, laconique :

J’en suis un.

Malgré le manque d’éloquence dont il faisait preuve, la fierté de cette révélation était tangible dans sa voix. Pour rien au monde, il n’aurait donné ce qu’il avait pour une autre place en ce monde, la sienne, au sein de la Confrérie, lui convenait parfaitement ; encore mieux, il tenait, peut-être plus qu’à sa propre vie.
Les questions suivantes de la jeune femme, par contre, lui firent froncer les sourcils. D’un part parce que pour lui la réponse était évidente, sans qu’il se rende compte qu’elle pouvait ne pas l’être pour la jeune femme : un Récleyès ne fuyait pas si facilement la Confrérie, et d’autant plus quelqu’un qui cheminait aussi lentement que lui. D’autre part, car mieux que toutes les révélations et les aveux qu’elle venait de faire, qu’il ne prenait que pour ce qu’ils étaient, des paroles prononcées sous aucune contrainte et donc éventuellement des mensonges, cela prouvait qu’elle était effectivement une étrangère en ce territoire. Ode nota dans un coin de son esprit de faire part au commandant de la Tour du relâchement de la surveillance des frontières qui risquaient de devenir un problème si d’autres venaient à les franchir, plus nombreux, plus armés et plus hostiles que son interlocutrice.

Je me rends à la Tour Ouest.

Chemin continuant, elle lui parla de maintes choses, de ses voyages et de ses divers exploits. Ode en apprécia la distraction que son bavardage lui procurait sans avoir à faire l’effort d’une conversation à double sens. Il se contenta de la relancer de “Ah”, de “Oh”, de “Vraiment ?” et de hochements de tête épars quand il la sentait sur le point de se taire.
Le soleil approchait dangereusement de l’horizon quand enfin ils contournèrent le bâtiment pour se présenter à l’entrée. Le relais était un bâtiment en forme de U construit tout en pierres, plus parce que c’était un matériau bien plus facile à trouver dans le coin que par nécessité d’une plus grande solidité que le bois. Il était clair que la construction était récente, bien que le vent l’ait rendue poussiéreuse et celle-ci comportait tout le confort nécessaire à des voyageurs. La cour intérieure comportait un puits et un abreuvoir pour les bêtes, qui pouvaient également être déposées dans les écuries aux box spacieux de l’aile de gauche ou dans le paddock adossé à celui-ci pour les bêtes de sommes des moins fortunés. Au fond, une grande porte offrait un accès sur la salle de restauration où un bon feu de cheminée réchauffait les corps et le dîner, simple mais reconstituant, à base de viande rôtie, d’une qualité discutable mais largement mangeable, et de bouillie dont les ingrédients variaient au fil des livraisons, entre féculents et légumes divers. De là et par d’autres portes situées sur l’aile de droite, on pouvait accéder à des chambres pour se reposer pour la nuit. Il n’y avait rien aux alentours, à peine une route qui commençait à se tracer dans la poussière, les empreintes qui auraient du la marquer étant généralement effacées par les intempéries.

Ils se présentèrent donc à l’entrée, Ode sortant son petit papier officiel et lançant le garde l’examiner avec attention tandis qu’il précisa, sans y faire plus attention que nécessaire :

La jeune femme m’escorte.

C’était plus ou moins un mensonge, bien que les dernières heures tendaient à le faire passer pour une vérité. Le jeune homme ne prit pas garde du danger que représentait, autant pour lui que pour elle, de faire entrer une étrangère dans un relais de la Confrérie : si elle était démasquée, elle risquait d’être moins bien accueillie que par lui-même et Ode risquait d’être considéré comme un traître. Or il n’avait pensé à rien de tout ça, plus intéressé par l’espoir qu’elle le suive au moins jusqu’à la Tour pour rendre son voyage plus agréable. Il ne doutait pas qu’elle ait encore énormément de choses à lui raconter.
Il prit un petit moment pour observer la salle, sans se rendre compte que Shiva s’était probablement dirigé d’abord vers les écuries pour y déposer ses bêtes, qu’il avait si bien ignoré qu’il les en avait oubliées. Il s’installa à une table dans un coin, un peu à l’écart des autres personnes présentes qui ne lui accordèrent de toute façon pas beaucoup d’attention.
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Shiva Frostheart

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Message(#) Sujet: Re: Un autre monde Un autre monde Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 15:49


Une chose était sur, le petit Ode n’était le genre d’homme à en dire trop. Il dévoila ni plus ni moins que ce qui lui était demandé. Un peu froidement, parfois sèchement, mais toujours avec respect et jamais sans un mot plus haut que l’autre. Un brin de fierté pétillait dans son regard plus que dans sa voix lorsqu’il annonça être un Récleyés. Alors certes, il n’était pas très bavard, mais ce n’était pas pour autant une mauvaise compagnie. Il écoutait Shiva d’une oreille attentive ou en tout cas il faisait bien semblant de le faire. Il savait relancer et inciter la jeune femme à continuer son monologue avec tout l’entrain dont elle disposait. C’était bien assez pour satisfaire les attentes de la dame à un pareil moment.

Finalement, le voyage en fin de journée passa plutôt rapidement. Malgré l’état pitoyable du chemin emprunté, ce fut moins pire que la première partie de la journée. Il fallait bien vivre ici depuis quelques temps pour trouver l’endroit en question, non pas à cause d’une position à l'abri des regards, mais parce qu’il n’y avait rien d’autre à des lieux d’ici. Le bâtiment en question était plutôt cossu. Bien que la nature tentait de reprendre ses droits à chaque instant, la bâtisse était au moins aussi solide et robuste que les beaux châteaux Parlèms.

Ode se présenta devant un homme, Shiva tant qu’à elle félicita son brave Filoche de caresses. Lui qui avait vaillamment porté toute les affaires de la brune le méritait amplement. En relevant la tête, Shiva aperçue un écurie sur le flan gauche. Un jeune palefrenier était posté devant la grande porte coulissante. L’Héléo récupéra sur le dos de Filoche sa sacoche en bandoulière et son épée qu’elle rattacha à sa ceinture. Le reste des affaires comportait des vivres et plusieurs vêtements de rechange ainsi que son plastron habituel. La nécessité de le porter ici n’était pas élevé, la plupart des voyageurs se trouvant ici était en tunique ample ou en tenu de voyage. Bien qu’elle ne se séparerait pas de son arme si facilement, pour ce qui est de son armure elle pouvait bien s’en passer.

La jeune femme plongea la main dans sa besace une fois son épée mise en place. Elle en sorti une pièce d’or de sa bourse à l’intérieur du sac, puis la jeta en direction de l’écuyer. “Attelle mon cheval, décharge mon flews, nourris les et monte mes affaires dans la chambre mon grand. Tu veux bien.” Lui demanda-t-elle alors que dans sa tête, la chose était déjà acquise. Le jeune garçon s’empressa de vérifier l'authenticité de la pièce avant de faire un signe de tête comme signe d’acceptation.

Ravie, Shiva se retourna pour retrouver son compagnon, mais hélas il n’était plus là ! Cherchant rapidement de droite à gauche, la demoiselle se demanda s’il n’était pas déjà entré à l’intérieur. Franchissant le pas, l’homme à l'entrer la laissa passer en la guettant du coin de l’oeil, l’air peu commode. Elle se dirigea vers la porte calmement avant de la pousser brusquement. Loin de là l’idée de faire un entrée fracassante, Shiva y avait était un peu fort sur le coup. En contre partie, la jeune femme la referma avec délicatesse pour ne pas attirer plus les regards.

Regardant aléatoirement à l'intérieur, elle finie par repérer Ode, assit seul à une table. Il devait sans doute attendre Shiva avant de passer commande. Du moins c’est ce qu’elle aimait à penser. Passant devant le comptoir, l’Héléo commanda deux bières au barman avant de pointer du doigt le jeune Récleyés fraîchement rencontré. “C’est ce monsieur qui raque.” Disait elle en affichant un sourrir à l’attention d’Ode.

Après quoi elle alla rejoindre le jeune homme à sa table. Elle n’avait pas prit les bières à la main et attendait que le barman vienne en salle pour les servirs. Se posant enfin sur son tabouret, Shiva souffla un bon coup, ils étaient enfin arrivé à destination et allaient sans doute pouvoir passer la nuit en lieu sûr. Ode n’était beaucoup plus chaleureux que durant le trajet, peut-être avait-il soif au point d’économiser sa salive. Bref, maintenant qu’ils étaient posés, l’Héléo souhaita revenir sur un point précédemment évoqué par le Récleyés.

Alors comme ça tu compte te rendre à la tour Ouest ?!” Redemanda-t-elle au risque de devenir insistante. Mais alors que son compagnon n’avait pas encore eut le temps de lui répondre, elle enchaîna directement en lui donnant son avis personnel : “C’est pas une très bonne idée... Depuis la guerre, des troupes de l’armée Arvelès et de la tribu des Anciens gardent la tour. J’ai entendue dire qu’elle avait partiellement brûler, mais qu’elle était en bien meilleur état que la tour Est. C’est là que tu dois te rendre ! Crois moi.” Lui avoua-t-elle avec toute la sincérité du monde.

Peu de temps après, les bières tant attendues firent enfin leur apparitions en salle. Le barman n’avait pas l’air franchement ravi de devoir les amener jusque la table, il ne devait pas en avoir l’habitude. Les coutumes et usages étaient sans doute différentes ici, Shiva s’en rendit bien compte à ce moment là. Était-ce une erreur de sa part de se comporter ainsi. La jeune femme ne se rendit pas forcément compte qu’elle se trouvait potentiellement en territoire hostille. Les bonnes rumeurs décrivaient la cinquième confrérie comme la plus lucide de toutes, alors que les mauvaises… Elle ne préféra tout bonnement ne pas y penser et se re-concentrer sur sa discussion avec Ode autour de cette bière. La nuit n’allait pas tardé à envahir complètement le ciel. La faim commençait à se faire senti et cette bonne odeur de nourriture dans l’air ne pouvait qu’ouvrir l'appétit. Mais avant de manger et de dormir, Shiva comptait bien se descendre quelques verres, sans en abuser bien sur. Empoignant sa chope à deux mains, le demoiselle dégagea de la fraîcheur de ses mains, formant une légère couche de givre sur le récipient contenant le liquide. La chevalière aimait la bière brassée localement, sans compter que celle là, elle ne l’avait sans doute jamais goûté encore. Préférant la déguster bien fraîche, la dame n’hésita pas à la mètre elle même à la bonne température. Au risque de pouvoir choquer ou intriguer ceux qui la voyait faire, elle bue une grande gorgée après ça et reposa sa chope en soufflant un bon coup. “Ça fait du bien !” S’exclama-t-elle à Ode avec un sourire satisfait.
 
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