(#) Sujet: Le cours de l'eau Dim 1 Mai 2016 - 20:06
Chapitre 1 : La pêche est bonne !
Ce jour là, j'avais fais halte au bord de la rivière Déoli pour reprendre des forces non loin de la ville portant le même nom. La pêche à main nues avait était fructueuse dans ses eaux claires, une anguille et trois brochets avaient été prient au piège par ma technique et ma rapidité d’action. Après avoir réuni plusieurs rondins de bois, j’avais allumé un feu grâce à un concentré de lumière qui avait enflammé le tout. Je devais en profiter temps que le soleil était encore dans le ciel. Après les avoir vidés et écaillés, je les mis à cuir au bout d’une pique en bois.
Attendant patiemment que mon repas soit prêt, je profitais de mon temps libre pour tailler des flèches de bois pour les ajouter à mon carquois. Je savais pertinemment que l’odeur alléchante du poisson grillé risquerai d’attirer des ours ou autres sortes de bêtes aussi affamés que dangereuses. A cause de ça, je prêtais une forte attention aux bruits environnant qui pourraient s’avérer menaçant dans cette nature sauvage.
Nikita semblait aussi être à l'affût. Non pas d’un éventuel danger, mais plutôt de la nourriture qui était en train de cuir et qui semblait plus alléchante minute après minute. L’eau de la rivière était pur et saine, j’en profitais également pour remplir ma gourde et me décrasser avant de passer à table.
Quand finalement le poisson fut cuit à point, j’implorais Mère Nature pour les vies que nous avions pris afin de nous nourrir. tandis que j'entamais l’anguille fumée et que la louve dévorait le premier brochet que je lui avais envoyé, un bruit, un craquement attira particulièrement mon attention. J’attrapais une flèche fraîchement taillé, mon arc et le brandis vers le sol en attendant de trouver la localisation de ce bruit suspect.
Adélaïde Firloe
Voyageuse
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(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Jeu 5 Mai 2016 - 15:12
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Le cours de l'eau
le 20 Malier 1248 avec Aarick Wülcy
Ne pas se laisser abattre, ne pas penser à sa soif, ignorer la fatigue et la faim. Telles sont les pensées que je ressasse depuis près d’une semaine lorsque j’ai traversé la rivière et ait atterri nous loin de la ville sainte. Fuyant Krik et le retour des Récleyès, je m’étais écroulée après ma traversée non pas à cause des événements que j’avais du affronter, mais parce que je les avais fui. Pour la première fois peut-être depuis mon départ, j’admettais enfin que mon voyage ne consistait qu’à fuir les problèmes me faisant face. J’avais fui la forêt et depuis je n’avais pas arrêté. Il fallait que cela cesse !
C’est ainsi que je pris la décision de m’arrêter aux abords de Déoli dans l’intention de m’entraîner. La force brute ne me réussissait pas, en revanche, je me mis en tête que ma Vérité pouvait être bien plus puissante que je ne l’avais cru jusqu’alors. Autrefois j’étais sans cesse confinée. Maintenant, la terre se soulève pour m’accorder un protecteur. J’étais sûre que ce golem qui m’était venu en aide lors du retour des traîtres pouvait devenir un allié redoutable si j’apprenais à l’appréhender.
C’est ainsi que je commençai à passer toute la journée près de la rivière, en compagnie d’Osmund, pour reproduire ce golem qui m’était apparu la première fois dans un moment d’effroi. Cette fois, il fallait que j’y arrive de ma propre volonté.
La première journée, il ne se passa absolument rien. Des premières lueurs, jusqu’à la nuit tombée, je m’énervai contre un ridicule tas de terre qui se formait à chaque essai. Je le détruisis à chaque fois, m’emportant contre moi-même et martelant le sol de mes pieds. À la fin de la journée, j’étais complètement recouverte de poussière et exténuais. Je ne pris même pas la peine de faire un feu pour manger ou m’endormir au chaud, préférant le flan d’Osmund qui était resté aux alentours.
La deuxième ressembla énormément à la première. À une chose près. Vers les environs de midi, alors que le soleil était au zénith je me mis à suffoquer. C’était le premier été que je passais hors des feuillages protecteurs de la forêt. Je ne réfléchis pas très longtemps avant de plonger dans la rivière sans prendre la peine de me déshabiller. Je ressortis après plusieurs minutes pour reprendre mon entraînement qui consista une fois de plus à m’énerver contre la terre.
Le troisième jour fut le plus dur. La matinée n’était pas encore terminée que je décidais de tout arrêter. J’avais soif, ma flasque était vide depuis plusieurs jours et l’envie de me rendre en ville commença à être plus fort que tout. J’avais abandonné le rivage, quand Osmund me retrouva et sembla agité. Il était clair qu’il n’aimait pas ma décision. Le considérant alors comme une simple monture et le repoussant à plusieurs reprises, je vis mon animal protecteur filer vers l’horizon. J’avais alors fait demi-tour et mangeais le peu de restes qu’il me restait, pour m’endormir après de longues heures restée allongée près du feu qui s’était éteint.
Le quatrième jour, je décidai de reprendre mon entraînement. Il ne se passa rien de plus que les autres jours, un tas de poussière, un saut rapide dans la rivière sans même prendre le temps de me laver, juste pour profiter de la fraîcheur de l’eau. Puis je retournais sur la berge pour continuer à imaginer ce golem qui avait pris forme grâce à la terre. Cependant, il ne se passa rien, en revanche, cette fosi-ci, je ne m’énerva pas une seule fois. J’étais trop épuisée à cause de son départ et de cette envie irrépressible d’abandonner, mais je ne cédais pas.
Le cinquième jour, Osmund n’était toujours pas revenu, mais je continuais à m’entraîner sans m’arrêter. J’eus beau transpirer et être recouverte de terre à cause de mes essais infructueux, je ne bougeais pas, recommençant simplement à imaginer le golem se soulevant du sol. Je restais calme et essayais de concentrer mon énergie, tout en me représentant avec de légers mouvements de mes mains le protecteur que j’essayais de me construire.
Je ne bougeai pas lorsque la nuit tomba, continuant à essayer, m’arrêtant uniquement pour prendre de longues respirations afin d’éviter de baisser à nouveau les bras en me focalisant sur mes échecs. Il ne le fallait pas. J’essayais tant bien que mal d’ignorer toutes ces pensées négatives, je fis peu à peu le vide. Cependant, je ne pouvais ignorer les besoins de mon corps. Lorsque je sentis la journée d’après une odeur de poisson grillé, mon ventre se mit alors à se tordre et je m’écroulai.
Il fallait vraiment que je mange. Je m’étais assez entraînée pour le moment, une pause, c’est tout ce que je demandais. En vérité non, c’était la bouffe que je voulais et tout de suite. Sans savoir à quoi je pouvais ressembler ou même à qui j’allais avoir à faire, je suivis l’odeur pour essayer d’en trouver sa provenance. Ma faim guidant mes pas, je me dirigeai sans inquiétude jusqu’au petit campement et vis en premier la nourriture avant de voir l’homme et sa louve.
Réalisant alors que je venais de m’imposer, mon regard était nu peu hagard, il voulait rester sur les brochets, mais je regardais à tour de rôle l’animal et son maître.
- Vous allez tout manger ? J’ai pratique rien mangé depuis plus d’une semaine. Je vous en pris, jsuis affamée...
Rien qu’à l’odeur je salivais, j’étais à deux doigts de me laisser tomber par terre et de me servir sans attendre de réponse, mais je n’avais pas très envie de devoir faire face à un nouveau problème.
(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Sam 7 Mai 2016 - 20:51
Chapitre 2 : La sauvageonne !
Comme je le craignais depuis le début, les bêtes sauvages ne se firent pas attendre, je mis mon arc en joug pour neutraliser l’animal. Surgit alors une femme aux allures de fauve enragé. Immédiatement, lors de son apparition, la flèche partit pour se planter quelques centimètres devant l'intruse. Sachant reconnaître la faune de l’espèce humaine, bien que le ressemblance était frappante, j’avais abaisser mon arc avant que lâcher la flèche par réflexe.
Nikita se mit à grogner de tout son être, prête à attaquer la nouvelle arrivant de ses crocs acérées. D’un claquement de langue, je fis comprendre à l’animal de se calmer, la louve comprit qu’il n’y avait pas réel danger et se replongea dans sa nourriture chaudement servie.
Tendit que je posais mon arc sans emmètre de gestes brusques, je gardais mes mains bien en évidences afin de ne pas prendre de risque face à l’inconnue. Je n’étais pas ici pour m’attirer des problèmes et je préférais les évités le plus possible, surtout face aux jeunes femmes. J’attrapais ensuite, très calmement, l’un des brochets encore sur le feu et qui attendait sagement d’être mangés. Espérant apaiser la jeune femme, ou du moins ce qu’il en rester, j’envoyais le dit poisson sur le sol, aux pieds de la demoiselle.
Nikita ne faisait plus du tout attention à l’étrangère, obnubilée par son propre repas, la louve ne ressentait pas le moindre danger émaner de la rousse aux allures crasseuses. Bien qu’étant un mauvais exemple, recouvert de boue sécher rendant ma peau quasiment noire. Décidant de faire de même de mon côté, je ne rassis lentement en gardant de vue la petite, nouvelle. Je repris non repas sans même le regarder, gardant les yeux rivés sur elle.
Après un bref instant je daignais enfin m’adresser à elle d’égale à égale, espérant pouvoir finalement avoir une conversation construite avec l’humaine.
“Vous avez des problèmes ?” demandais-je dans un premier temps. “Depuis combien de jours êtes vous dans cet état, vous fuyez quelques chose ?”demandais-je ensuite.
Une fois son poisson rongé, un dernier se trouvait au bout d’une pique au dessus du feu. Nikita l’aurait bien dévorée d’une bouchée, mais d’un signe de tête je fis comprendre à la jeune femme affamée qu’elle pouvait le prendre. Je sortis un brin de tabac ainsi qu’une feuille d’arbre fins pour me rouler une cigarette et je l’allumais auprès du feu pour en prendre une grande bouffée.
“Je suis Aarick.” Me présentais-je ensuite. “Et la jalouse là, c’est Nikita.” La présentais-je ensuite en esquissant un léger sourire à l’attention de la demoiselle.
Adélaïde Firloe
Voyageuse
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(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Lun 9 Mai 2016 - 2:58
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Le cours de l'eau
le 20 Malier 1248 avec Aarick Wülcy
La louve qui accompagnait le voyageur me fit reculer d’un pas et comprendre de rester à distance, mais elle se montra calme alors que son maître semblait me montrer qu’il n’avait aucune intention malveillante à mon encontre. Je me détendais un peu, mais la faim résonna dans mon estomac avant qu’il ne lance à mes pieds l’un de ses précieux poissons. Sans plus de cérémonie, je m’accroupis au sol et récupèra le brochet pour y planter mes crocs dans sa chair sans attendre. J’eus l’impression que je ne pourrais pas m’empêcher de manger, mais la question que l’étranger me posa m’arrêta sec.
Fuir… Ma lâcheté serait-elle aussi flagrante ? Je ne peux m’empêcher de ressentir de la colère, d’abord envers lui, puis envers moi pour avoir voulu faire cette pause, je n’aurais pas du arrêter tant que je n’y étais pas parvenue. Mais mon ventre se manifesta à nouveau et je ne pus m’empêcher d’avoir l’eau à la bouche avec cette odeur de poisson juste sous le nez. C’est idiot de culpabiliser ainsi, prendre le temps de manger ne fait pas de moi une fuyarde, je reprendrais l’entraînement aussitôt mon repas fini.
- Non ça va, j’ai juste faim.
Je reprend un morceau de poisson, mais cette fois ci je suis moins vorace, même si je ne peux m’empêcher d’en reprendre un morceau à peine le précédent fini. Je mangeais plus doucement, me retenant de le finir trop vite, mais je crus comprendre que je pouvais prendre le dernier poisson. Un petit éclat illumina mes yeux, quoi que j’avais du mal à croire que j’avais pu avoir une chance pareille, peut-être que celui qui m’avait offert ce repas était un Récleyès.
Paranoïaque, sûrement un peu, après avoir quitté la ville de Krik qui avait complètement péter les plombs, j’avais aussi eu un peu tendance à voir les ténèbres à chaque coin de rue. Il faut dire que l’accoutrement d’Aarick, comme il se présentait, était pour le moins atypique. Si moi je m’étais retrouvée couverte de poussière et de terre, c’était à force de la manipuler, mais lui, sa peau était volontairement recouverte de ces étranges peintures que je détaillais du coin de l’oeil.
Maintenant que je connaissais son nom, il semblait logique que ce soit à mon tour de me présenter. Je pris le temps de finir le premier poisson pour prendre le deuxième avant de lui répondre :
- Moi c’est Adélaïde. J’entamai le dernier brochet avant d’ajouter en regardant la louve et son maître. Vous comptiez vous rendre à Déoli ou vous n’êtes que de passage dans la région ?
Je replonge alors mes dents dans le poisson, ma faim s’évanouit à chaque bouchée, il ne manquerait plus qu’un peu d’alcool… Non ! Mieux vaut ne pas y penser, j’ai comme la sensation que si je craque, Osmund le saura et pourrait ne plus revenir du tout. Est-ce que ça c’est déjà vu, un animal protecteur qui abandonne son protégé... En regardant la louve, je me demande comment Rick a pu réussir à se faire ainsi respecté d’un animal sauvage.
Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, j’ajoute entre mes deux bouchées :
- Pour te répondre, je suis dans cet état parce que j’essaye de soulever la terre. Je crois qu’il est temps pour tout le monde de se préparer à affronter la cinquième confrérie et moi j’ai décidé de pousser ma Vérité.
Il y avait sûrement sujet plus passionnant et joyeux à aborder, mais je n’ai jamais prétendu être d’une très bonne compagnie. Je me contente simplement de continuer de manger, mon regard plus attiré par l’animal que le jeune homme à la peau de charbon.
(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Mar 10 Mai 2016 - 23:41
Chapitre 3 : Confrontation
Une fois la sensation de faim de la sauvage apaisée, je l’écoutais avec attention se présenter à son tour, puis poser une question. Alors que je finissais mon chillum calmement, je m’apprêtais à répondre mais la demoiselle me prit de court et enchaîna après une autre bouchée.
- Pour te répondre, je suis dans cet état parce que j’essaye de soulever la terre. Je crois qu’il est temps pour tout le monde de se préparer à affronter la cinquième confrérie et moi j’ai décidé de pousser ma Vérité.
A la suite de ces paroles, je marquais un temps d’arrêt en fixant le jeune femme d’un air étonné. Nikita s’était désintéressée de l’affaire et alla se coucher au bord de l’eau. Mais de quoi voulait elle parler, “soulever la terre”, “cinquième confrérie”, “pousser sa vérité”, était elle en proie à soulever des troupes pour se rendre dans les terres inexplorées ? Mais pourquoi faire ? C’est vrai que j’avais ouïe dire qu’ils étaient de retour, mais l’absence de sociabilité de ma part envers l’espèce humaine m’avait complètement écarté de cette piste.
Tout ce que je croyais été ce que je voyais et en ce moment, je ne voyais qu’une étrangère isolée qui portait un discourt des plus suspect. Dans un élan calme et posé, je repris mon arc posé à mes pieds et me releva lentement. J’avançais sans geste brusque vers la curieuse Adélaïde sans la perdre du regard un seul instant, le visage fermé. De la pointe de mon arc, je la poussait alors pour la faire basculer sur le sol.
“La cinquième confrérie ? Comment peux-tu les considérer comme une confrérie à part entière ? Tu parles comme si tu leur était dévouée.” Lui dis-je sans pour autant l’agresser en faisant quelques pas pour faire un tour sur moi même.
Je ne n’avais pas dans mes habitudes d’agir de la sorte, notamment avec les jeune fille, pourtant, elle faisait allusion aux traîtres de Zaraze, la menace était donc réelle et en pleine immersion. Au vue de son état et de ses paroles, j’en conclus qu’elle essayait de se perfectionner, mais sous quelles conditions voulait elle combattre. Elle n’avait pas mangé depuis des jours et ayant foie en la nature humaine, je voulais bien croire en sa détermination une fois le doute levé.
Quant la jeune femme voulait se redresser, je balayais ses appuies pour ne pas qu’elle se relève du sol. Je répétais l’action une fois, deux fois, espérant pousser la jeune femme à bout de nerf. Son estomac était rempli, le Déoli coulait juste à côté de nous, les conditions étaient idéales.
Bien que je malmenais Adélaïde sans réel violence, mon but était purement de la pousser à bout, dans le but qu’elle me dévoile sa Vérité. Il était facile de juger quelqu’un à la pureté de sa vérité, l’aura était très différente entre une personne mal intentionné et une autre juste en colère. J’attendais donc qu’elle s’énerve un bon coup, je ne comptais pas lui faire de mal à moins d’y être contraint.
Nikita s’était endormie, bercée par le flux de l’eau, elle n’allait en aucun cas intervenir sans que je la sollicite auparavant. Voulant monter un peu plus la pression, je jouais le jeu jusque bout, je voulais en avoir le coeur net.
“Allez ! Montre moi ta Vérité perfide, fais moi voir de quoi tu es capable !” Commençais je à crier sur la pauvre femme qui n’en demandait sûrement pas tant.
Adélaïde Firloe
Voyageuse
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(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Mer 18 Mai 2016 - 0:59
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Le cours de l'eau
le 20 Malier 1248 avec Aarick Wülcy
Prenant de grandes bouchées, je ne me souciais pas d’arriver à la fin du deuxième poisson, reprenant toujours une bouchée sans finir celle d’avant. Ma faim s’apaisait, mais j’aurais pu encore en dévorer des dizaines. Bien trop abordé par ce repas inespéré, je remarquais à peine mon hôte se lever et ne le vis pas soulevais son arc pour faire faire tomber à la renverse. À nouveau dans la poussière, mon repas m’ayant échappé, j’étais furieuse, mais ce fut de la surprise qui s’exprima sur mon visage en entendant les paroles d’Aarick. Il ne devait pas avoir croisé leur chemin pour penser qu’une vagabonde comme moi puisse faire partie des leurs.
Je me relevais doucement sur les coudes pour me retrouver assise au sol, je ne cherchais pas à me relever alors que l’archer semblait plus me détailler qu’être hostile envers moi. J’essayais ainsi de me relever, mais il esquiva un geste de son arc qui m’obligea à retomber au sol, une première fois, puis une seconde où je mordis la poussière. Je restais alors le dos tourné, faisant face au sol et restant allongée. Mes bras sous mon corps, je me relevais alors qu’il me traitait de perfide. J’avais peut-être fui le combat contre les Récleyès, mais en aucun cas je ne faisais partie des leurs !
Et puis pourquoi m’obliger ainsi à montrer ma Vérité, cela ne lui montrerait pas mon appartenance, je n’avais pas les talents de ma soeur et la Vérité de la Nature ne lui permettrait pas de savoir si oui ou non elle faisait partie d’eux. C’était stupide ! Pourquoi le destin devait-il ainsi me malmener ? La rage commençait peu à peu à monter en moi, j’en avais assez de fuir, cette fois là je n’avais pas l’intention de tourner le dos à cette situation délicate. Même s’il ne s’était pas montré réellement violent, j’avais bien l’intention de lui donner ce qu’il voulait.
Ne réfléchissant pas de manière pragmatique, laissant mon instinct et mes émotions prendre le dessus, je me redressai, assise sur mes jambes, le dos droit. Je fermais les yeux et me concentrais, je n’imaginais pas un golem, j’appelais à l’aide l’un de mes protecteurs. La terre devant moi forme un minuscule tourbillon de poussière, elle se souleva et l’instinct d’après, ce fut un golem de près de deux mètres qui avait pris vie devant moi. J’ouvrais les yeux et sans me laissais consumer par la joie d’avoir réussi, j’ordonnai inconsciemment au golem de se mettre entre moi et Aarick alors que je me relevais.
Désormais debout, le golem s’écarta d’un pas sur le côté pour me permettre de parler à l’archer. J’hésitais à détourner mon regard de ma création, mais contrairement à sa première manifestation, elle ne redevient pas poussière lorsque mes yeux s’en détournèrent pour se plonger dans ceux d’Aarick. Cela me remplit alors de courage :
- Tu es heureux ? Tu as eu ce que tu voulais ? Je ne suis pas avec les Récleyès et que cela te plaise ou non, ils sont bien assez nombreux pour être considérés comme une confrérie. Je marquai une brève pause, me remémorant mes jours passés dans les Chutes de Veroni. J’ai croisé leurs chiens des enfers et j’ai vu la ville de Krik sombrer à cause de la panique. Voilà pourquoi je m’entraîne.
Je taisais ma dernière pensée “parce que je ne veux plus fuir”.
(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Mer 18 Mai 2016 - 17:49
Chapitre 4 : Le golem de terre !
La jeune femme ne répondait pas à ma provocation, au lieu de sa, elle se contenta de s'asseoir sur ses jambes et de poser les mains sur celle-ci en fermant les yeux. Comment avais-je pu ne serait-ce que penser une seconde qu’elle puisse être une Récleyès. Cependant, sa volonté de se battre s’était vraisemblablement envolée. Alors que je m’apprêtais à repartir m’asseoir, la terre se trouvant entre Adélaïde et moi se mit à se soulever, formant une espèce de boule de terre difforme avant de laisser apparaître des semblant de trait humanoïde.
C’était donc ça quand elle disait qu’elle voulait soulever la terre ? Face à l’étonnement, j’écoutais les paroles de l’invocatrice en regardant ce gros tas de boue séché d’un air intrigué. “C’est donc ça, tu t’exerces à faire comme Zaraze l’a fait avant toi..?” Lui dis-je en continuant de la titiller dans ce sens. Je la sentais proche de venir et d’enfin montrer tout ce dont elle était capable. En voulant accélérer les chose, je décidais de mettre une énorme droite au golem qui n’avait jusqu’alors pas encore bougé. Mon poing s'écrasa directement dans ce qui devrait être sa face, mais le monstre de deux mètres de haut ne bougea pas d’un pouce. Retirant mon poing, je lui mis ensuite un coup de pied latéral gauche en plein dans le flanc, mais rien ne se passa. C’est alors que l’homme de terre m'éjecta d’un revers de la main, me faisant voler sur plusieurs mètres en arrière. Mon corps fut retenue par le tronc d’un arbre, sans quoi j’aurais sûrement fini emporté par le courant de la rivière Déoli.
Le choc avait était brutal, mais heureusement que cet arbre était là pour me stopper, le golem avança alors vers moi dans un pas lent et lourd. Toujours adosser à mon arbre, je restais scotché à celui-ci, tenant mon arc de la main gauche, je levais la main droite en direction de tas de boue. Trois rayon de concentré de lumière pure sortirent de mon index, de mon majeur et de mon annulaire simultanément. Des balles de la taille d’une phalange se dirigèrent en direction du golem. Ma vérité l'atteignant au niveaux de l’épaule, du torse et du bas ventre suffit à transpercer la terre de part en part, forment trois trous dans sa composition, mais pas suffisant à stopper son avancé.
Roulant sur le côté pour l’esquiver quand enfin il arriva sur moi, je pris un peu de distance en reculant avant qu’il ne revienne. Nikita n’était toujours pas inquiète de la situation en continuait de dormir près de la rive. Un rapide coup d’œil et je m’apercevais qu’Adélaide n’étais plus là où je l’avais laissé de vue depuis l'arrivée du golem. Je jetais alors mon arc un peu plus loin sur le sol, car si mes rayons lumineux n’avaient pas suffit à le stopper, ça n’allait pas être mes flèches de bois qui allaient venir à bout de ce monstre. Les mains dans les poches, et j'enfilais mes poings américain, près à en découdre une fois pour toute avec ce truc.
Alors qu’il venait sur moi, je m’élançais également vers lui, lames sortis aux extrémité de mes poings américain, j’attendis le bon moment pour bondir sur lui tout en armant mon bras. Alors que mon poing partait en direction de l’homme boueux, j’utilisais partiellement la célérité que me procurait ma vérité pour accélérer ma vitesse de frappe à une vitesse inhumaine, augmentant de ce fait la puissance de mon attaque et de ses répercutions.
Le choc fut brutal, mais j’étais parvenu à briser tant bien que mal cette création en faisant s’écrouler sur le sol une partie du monstre. Alors que je pensais cette chose neutralisé, il me semblait avoir perçu un dernier mouvement de la part de celle-ci.
Adélaïde Firloe
Voyageuse
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(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Sam 28 Mai 2016 - 23:56
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Le cours de l'eau
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Cette allusion au traître m’énerva, mais je ne bougeai pas, laissant le golem se charger de lui donner la leçon qu’il méritait. Alors que le vagabond s’était directement attaqué à ma création, sans que je ne comprenne ce soudain accès de rage chez lui, il fut éjecté par elle d’un simple revers de main. Me tenant toujours quelques mètres derrière elle, je préférais rester ainsi en arrière, sans vraiment voir les coups qui furent échangés. Je ne comprenais pas pourquoi le destin s’acharnait, j’étais peut-être une lâche, mais pas une traîtresse.
Ainsi, je ne me sentais pas de l’attaquer moi-même, je n’étais pas là pour cela ! J’aurai dû rester seule et attendre le retour d’Osmund. Où pouvait-il bien être ? N’ayant plus besoin de regarder ma création pour qu’elle se mouve, mon regard et mon esprit se perdirent alors dans le cours d’eau du Déoli. Je remarquai alors que la louve restait assoupie malgré le grabuge que causer son maître, c’était vraiment étrange, mais peu m’importait, elle me faisait surtout penser à mon protecteur, doutant sur son retour.
Cependant la réalité me rattrapa alors que de la terre vola jusqu’à moi, je reportai mon regard sur le golem qui venait de se faire transpercer par une Vérité que je n’avais pas vue. Il me fallut une seconde de plus pour réellement être à nouveau concentrée sur la situation, je commençai alors à longer la rivière, ne me souciant pas du golem qui lui se précipitait sur l’archer. Il y avait près de dix mètres entre moi et le golem quand celui-ci reçu le coup de poing d’Aarick alors que je saisissais mon arc et une flèche.
Ma création perdit alors un bras, perdant l’équilibre, elle recula vers moi d’un pas avant de se stabiliser, penchant alors son corps du côté du membre fantôme. Je n’essayai pas de le reconstruire, ne sachant pas si j’en étais capable et préférai positionner ma flèche et tirer sur la corde tout en visant Aarick. Je ne voulais pas le blesser, mais je ne savais plus comment réagir à part ainsi. Je tins alors la position un instant pour lui crier :
- Arrêtes toi où je n’hésiterais plus à tirer ! Pourquoi m’attaquer, je ne suis pas une fidèle de Sydilia.
Je voulus lâcher la flèche, mais j’hésitai, je n’étais sûrement pas à la hauteur de pouvoir affronter un brigand et son loup. Moi je me retrouvais seulement avec une création de terre à moitié détruite qui commença à se montrer un peu plus énervée. On ne pouvait discerner les traits de sa figure, mais le golem fonça en avant sur Aarick, il lança alors son poing parfaitement à l’horizontale devant lui. Tel un bélier, il allait fracasser sa cible de toutes ses forces et moi je restais près du fleuve, mon arc détendu pointant le sol.
Alors, la création franchit une limite invisible, tandis que son poing était prêt à rencontrer le visage d’Aarick, mon golem explosa alors. La poussière restant un instant suspendu dans l’air, entourant le jeune homme avant de retomber sans vie au sol. Pas réflexe, je tendis rapidement mon arc, ne prenant pas le temps de viser, la flèche partit dans la direction de cet étrange adversaire, mais le manqua d’un bon mètre. J’avais vraiment envie de faire un pas en arrière pour me retrouver dans la rivière et me laisser porter par le courant pour partir loin d’ici.
(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Lun 5 Sep 2016 - 19:40
Chapitre 5 : Coup de folie ?
Après le coup que je venais de lui infliger, il y avait peu de chance que cette chose demander son reste. Son bras, ou du moins, ce qui lui servait de bras s’était détaché du reste de son corps avant de se fragmenter au moment où il touchait le sol, devenant terre et poussière tandis que le monstre recula d’un pas lourd et désorienté avant de se stopper momentanément.
Immédiatement, l’invocatrice de cette monstruosité ne resta pas sans rien faire. Alors qu’elle avait quittée sa position initiale, elle se tenait maintenant fièrement au bord de l’eau en me tenant en joug de son arc avant de m’adresser une menace. Il ne s’agissait plus que d’un simple jeu et je commençais à sentir à ce moment là que j’avais peut-être été trop loin dans la provocation. D’un rapide coup d’oeil j’observais Nikita qui n’avait toujours pas levée une seule oreille depuis qu’elle s’était couchée au bord de la rivière, s’en était presque étrange…
J’étais toujours mis en joug par le carreau de la flèche de cette chère demoiselle, mesurant mes moindres faits et gestes au risque de me faire tirer dessus, je mesurais attentivement mes propos lorsque je lui répondis crescendo en me mouvant lentement de droite à gauche sans la perdre du regard : “ Je t’invites à partager ma pêche et tu m’accuses de t’attaquer, alors que c’est toi qui possède la Vérité de Zaraze !?"
Continuant toujours un peu plus dans la provocation, je sentais bien que cette fois-ci je risquais de le sentir passer… Mais contre toute attente, la furie rousse baissa son arme alors que l’envie de me transpercer devait de plus en plus la démanger. Soudain, sa création s’élança de nouveau sur ma personne. Avait-il son propre libre arbitre ou était-ce encore l’un de ses tours ? Impossible de le savoir, mais alors qu’il arrivait à grand pas, un léger sourire naissait au coin de mes lèvres. Il n’était pas question de perdre un duel face à un tas de boue ! Mon sourire s'agrandissait au fur et à mesure qu’il avançait, armant mon bras pour entrer en confrontation direct avec son énorme main de terre, je relâcher le tout au moment le plus opportun pour mieux répartir le choc !
Hélas, le monstre de deux mètre s'effondra à quelques centimètres de l’attaque final, s'effondrant comme un vulgaire château sable après un coup vent… Me laissant quelque peu sur ma faim, les yeux écarquillés dans un voile de poussière...
Une flèche siffla près de mon oreille, elle était passée bien loin au vue de la distance qui nous séparaient, je regardais brièvement l’invocatrice avant de marcher sur le tas de cendre qui était retombé sur le sol. Je pouvais voir l'angoisse et le désire de s’enfuir qui envahissait son regard…
A ce moment là je me rendis compte que je n’avais pas fait preuve de galanterie à son insu. Me trouvant très loin du gentleman que j’aurais aimé être, je commençais à croire qu’elle aussi n’avait surement rien de la lady qu’elle aurait voulue être…
Malgré le fait d’être passé tout de même proche de la mort aujourd’hui, l’absence totale de réaction de Nikita n’était peut-être pas sans raison, avais-je réellement besoin d’éprouver une quelconque crainte envers cette pauvre femme qui a passée sa vie à fuir… Je commençais à le penser de moins en moins…
La sentant s’approcher doucement vers le courant de la rivière, je me mis à lui sourire intentionnellement. Je levais les bras vers le ciel avant de sauter joyeusement en m’écriant : “Wouhou !” Puis je me mis à marcher en cercle sans pour autant la perdre de vue, insistant bien sur mon regard au plus profond du sien : “Aller ! Encore ! Montres moi combien de ces géants de terre je devrais fracasser avant de t’épuiser ! ” Lui dis-je en la défiant sur un ton d’amusement sans manquer de la provoquer bien évidemment.
Suite à quoi je commençais une série d’échauffements rapide avant de pouvoir passer aux choses sérieuses avec cette pauvre femme qui faisait preuve de si peu d’assurance malgré son fort potentiel.
Adélaïde Firloe
Voyageuse
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(#) Sujet: Re: Le cours de l'eau Lun 3 Oct 2016 - 21:01
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Le cours de l'eau
le 20 Malier 1248 avec Aarick Wülcy
Sa manière de se tenir sur le tas de poussière comme pour montrer sa victoire me fit ressentir ce qui jusqu'à maintenant m'avait toujours manqué. Je ne pouvais pas le laisser ainsi faire et me ridiculiser, ne comprenant pas ce comportement à la fois amusé et violent je restais cependant figée un instant de plus. Comment en était-on arrivé là ? Qu'est-ce qui avait fait croire à cet énergumène que je pouvais être une redoutable Récleyès. J'avais l'impression de me retrouver quelques semaines en arrière dans la si paisible ville que Krik était supposée être.
Après l'annonce du retour des perfides, les gens avaient été pris par la folie et cela semblait s'être étendu à la Terre de Faras. Pourquoi fallait-il que je me retrouve toujours mêler à cette confrérie. Je crois que c’est la colère qui me poussa à réagir ainsi, sans réellement réfléchir ou penser au danger, pour une fois je m’exprimais ouvertement et ne me laissais pas guider par la peur ou l’incertitude. Je lui déballa ainsi :
- Arrête avec Zaraze ! Oui les Récleyès sont bien revenus, mais ça ne fait pas de moi l’une des leurs. J’étais là lorsqu’ils ont lâché leurs chiens des enfers dans les Chutes de Veroni et j’ai vu Krik se perdre dans la folie.
Toujours emportée par la rage, je laissais ma Vérité s’exprimer. Ne résistant plus, n’ essayant plus de la contraindre, mais l’écoutant me guider. Je mis mes paumes devant moi, levées vers le ciel. Faisant un pas, puis un autre en avant pour m’écarter légèrement de la rivière et ne pas risquer de tomber à la renverse. Je fermis les yeux et la terre se mit à trembler près de moi. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’elle se soulève et crée un nouveau golem aux traits tout aussi grossier. Ce n’était pas là sa seule différence.
J’avais beau être intérieurement surexitée d’avoir réussi en si peu de temps à faire un autre golem, ce fut la surprise qui se lit sur mon visage. Et pour cause, étant restée plutôt proche de la rivière, la terre dont je m’étais servie était imbibée d’eau. Ainsi, les traits du golem commencèrent à tomber tels de la cire chauffée. Je laissais alors mes mains vers lui pour essayer de faire tenir cette structure de terre du mieux que je pouvais. Se tenant cinq mètres devant moi, je tenais derrière elle et avançait à l'unisson pour ne pas refaire la même erreur et la voir disparaître à cause d’une trop grande distance entre nous.
La créature tenue bon, même si elle laissait derrière elle une traînée d’eau qui me fit avancer dans la boue, mais vue l’état dans lequel j’étais, ce n’est pas ce qui me dérangeait. Ce que je voulais, c’est que tout cela stop. J’en avais assez et cette fois-ci il était hors de question que je résolve cela par la fuite. Pour autant, mon courage n’était pas celui d’un grand héros et je préféra rester à l’abri derrière le golem pour dire à celui qui avait été mon hôte, puis adversaire :
- Sois raisonnable. Tu vois bien que je suis pas une Récleyès, pourquoi je le démentirai, maintenant qu’ils se sont révélés, ils doivent en profiter ! J’étais ici simplement pour m’entraîner et oser les affronter. Alors arrêtons là et parlons de notre dégoût commun pour eux, tu veux pas ?