20 ans, oui, j’ai 20 ans maintenant… J’ai du mal à me faire à l’idée que vingt années sont passées… Bah, ce n’est pas mortel que ça, mais ce qui m’a étonné le plus, c’est ce qu’on fait ma famille. Ils ont préparé une fête d’anniversaire ! Oui, une fête d’anniversaire ! C’est la première fois que je fête mon anniversaire, du coup, ça m’a surprise ! Ryld, qui est un nouveau dans notre petite guilde de voleur, mais aussi Zibaal, enfin, ils n’étaient pas tous là, vu qu’on n'est pas loin de Saona, mais certain ont voulu venir ici exprès, profitant ainsi de leur proximité, ça fait plus plaisir que je ne l’aurais pensé ! J’ai même eu un cadeau d’anniversaire. Vous voyez, ma cape était vieille et usée, ils m’ont donc offert une superbe cape, ayant tous cotisé pour me l’offrir ! Et elle est belle en plus et elle tient chaud ! Bref, on a fait la fête toute la soirée, buvant, mangeant, la joie quoi !

Au petit matin, tout le monde a dû se séparer, seulement Ryld à décider de me suivre, étrangement, surtout que normalement, Zibaal avait un travail pour lui. Peut-être qu’il voulait faire en sorte de payer sa dette plus rapidement… Le jour où il voudra partir, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça me briserait le cœur… Ce matin, le feu de la veille est éteint, nous rappelant que cette petite fête improvisée est finalement finie. Je laisse échappé un soupir lassé, me rappelant un instant de mon trouble passé. Je ne l’ai jamais dit a mes camarades voleurs, mais, j’ai déjà eu une fête d’anniversaire, j’étais petite et s’était avec le vieil homme avec qui maman et moi vivions… S’était le premier et le dernier anniversaire que j’avais fait avec lui, c’est d’ailleurs suite à ça que je n’ai plus voulu fêter mon anniversaire, car cela me faisait rappeler monsieur Zenkins qui avait été l’homme le plus merveilleux qui soit ! Il était gentil, tendre et j’avais tant adoré apprendre à ses côtés, mais il a fallu qu’il meure… Je balayai, finalement, ce douloureux souvenir de la main, me redressant et enfilant ma nouvelle cape, toute fière de la mettre enfin. Une fois prête, je ramassai mes affaires et mis mon sac sur mon épaule et mon arbalète sur l’autre. C’est lorsque j’interpelai Ryld que j’entendis un petit cri strident… Interpellé, je regardai dans la direction d’où venait ce bruit et l’entendit une nouvelle fois. Curieuse, j’allai voir ce que s’était, malgré l’interdiction de mon compagnon de route. Me faufilant dans les broussailles, je découvris finalement, un bébé oiseau bizarre qui piaillait, battant inutilement des ailes. Je le pris dans mes mains, regardant autour de moi pour voir si la maman était là, mais apparemment, elle était absente et le petit oiseau était blessé, je ne pouvais pas le laisser comme ca. Le voir se débattre comme ça me pincait le cœur, ainsi je décida d’aller le soigner, déchirant un morceau de mon ancienne cape pour lui faire un bandage de secours.

Vu qu’on allait à Saona, j’allais profiter des connaissances des anciens pour qu’ils soignent l’animal, bien que Ryld, lui, était plus d’avis de lui abréger ses souffrances. Vexer qu’il a de pareil pensé, je l’ai menacé avec mon arbalète… L’avertissant que s’il tente quoi que ce soit, je n’hésiterais pas à lui tirer une flèche entre les deux yeux… Oui, je ne suis pas fine… Après, ce n’est pas un secret… j’avais mis en sécurité l’oiseau sous sa cape, le tenant au creux de son bras, il ne bougeait pas des masses donc, il était facile pour elle de le transporter. La première chose que je fis en arrivant à Saona, s’était de trouver une soigneuse, laissant l’animal à ses bons soins, payant l’homme et s’occupa de ce que je devais faire.

Ce n’est que le soir arrivé que je suis retourné voir le soigneur qui s’était occupé de l’animal. J’avais alors appris que l’animal avait été détestable, ne voulant pas se faire, soigner, ni se faire, attraper… Ça m’étonna, car avec moi, il était doux et obéissant… Bien sûr, l’ancien, en forçant un peu, avait réussi à s’en occuper, mais il lui avait redonné l’animal avec ce qu’il fallait pour le soigner, lui disant bien qu’il ne voulait plus jamais revoir cette sale bête démoniaque. Ça m’avait bien fait rire sur le moment… Bien sûr, l’ancien, en forçant un peu, avait réussi à s’en occuper, mais il lui avait redonné l’animal avec ce qu’il fallait pour le soigner, lui disant bien qu’il ne voulût plus jamais revoir cette sale bête démoniaque. S’était ridicule, enfin, je n’avais plus tellement le choix, je pris l’animal avec moi et l’amenai à l’auberge où je logeais pour la nuit. Pour l’instant, je décidai de le nommer Hoori-Amnessa, je trouve ça plutôt joli.