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Ombre Messages : 115 Expérience : 992 | (#) Sujet: Regard des ombres Mer 6 Avr 2016 - 12:15 | |
| Shadow Présent à la fête depuis maintenant plus de trois jours, Joakim n'a pas perdu de temps à faire ce pourquoi il est ici. Toujours persuadé que les Récleyès sont présents, il n'a pas l'intention de les laisser manigancer quoique ce soit. Certains pensent qu'il est trop paranoïaque, que la cinquième confrérie n'oserait plus de montrer après l'écrasante défaite qu'ils ont subi en Malier. Mais le principal Conseiller du Général suit son instinct : il est quasiment sûr que même si on ne les voit pas, les Récleyès rôdent dans l'ombre...
Sans un sourire, il s'avance entre les allées des stands, accompagnés de deux soldats. Il a beau être du genre solitaire, le Général a bien stipuler qu'il ne fallait pas qu'il reste seul. Il fait confiance aux hommes qui l'accompagne, ils ont été bien entraîné et le fait qu'ils soient déplacés ici montre qu'ils ne sont pas des incompétents. Mais là n'est pas le problème : se faire suivre de partout ne le rend pas discret, et les Recléyès sauront qu'ils ne faut pas se faire voir de Joakim.
La fête bat son plein. Les stands sont vivants et on hèle les passants à venir découvrir les nouvelles potions, de nouveaux spectacles ou encore voir milles et unes merveilles toutes aussi différentes, fabriqués par la simple Vérité qu'a offert Mère Nature à tout les êtres de Madelle. Au fond, le Conseiller Arvelés est tout aussi intrigué par ces choses là, et ce n'est pas l'envie qui lui manque d'aller y jeter un oeil. Mais son sens de l'honneur et du devoir est trop fort. Pas question de se laisser distraire ! Il a une mission à accomplir et il compte bien éradiquer tout les hommes de l'ombre pour que la fête se passe sans encombre. Son ambition guide ses pas, et il ne s'arrêtera pas de sitôt.
Il observe tous les passants, tous les individus présents aux festivités. Chaque personne suspecte, chaque comportement louche, il analyse tout. Rien ne lui échappe. La foule ne fait pas attention aux soldats, c'est devenu chose courante que les Arvelès surveillent le bon déroulement de cette grande fête. Par contre, s'il aperçoit quelqu'un qui essaye de le fuir, aucun doute quand au fait que sa présence n'est pas la bienvenue ici.
C'est d'ailleurs ce qui se passe en ce moment. Un homme dans un coin semblait faire d'étranges tractations. Quand il a croisé son regard, il s'est vite éclipsé. Sans un signe pour ses soldats, il le suit. Il entend la voix de ses hommes l'appeler, mais il ne s'arrête pas. Il entend leurs pas le suivre, mais le Conseiller est rapide. Il ne perd pas de vue le filou qui slalome entre les tentes et autres stands. Son chemin débouche sur la grande allée centrale, pleine de monde. Avec son armure, il est difficile de pouvoir se mouvoir correctement et le malin lui a échappé. Un faciès d'agacement se dessine sur son visage. Ils sont bien préparés à ce qu'il voit ! Le prochain ne lui échappera pas c'est sûr.
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Mer 6 Avr 2016 - 17:22 | |
| Shadow L’homme se tenait à genoux, visage baissé vers le sol, n’osant pas lever les yeux vers celle qui écoutait son rapport. Il s’exprimait avec calme et concision, des phrases courtes qui ne brillaient pas de poésie, mais qui se révélaient avoir le mérite de ne pas trop en dire. Elle l’écoutait, un sourire cruel sur les lèvres, l’observant d’un œil goguenard alors qu’il tentait de lui expliquer les raisons de son retour si rapide. Il avait préféré faire preuve de discrétion plutôt que d’idiotie, une crainte compréhensible si sa fuite même n’avait pas visiblement alerté l’homme qu’il avait tenté de fuir.
Faute de réponse, le ton de l’homme commença à changer, de froids il se fit plaintif, implorant, tentant d’expliquer ses raisons. Il n’avait pas besoin d’observer ses alentours pour comprendre que son cas ne serait réglé que par sa capacité à défendre sa position. Les recléyès n’étaient pas connus pour leur amour de l’échec et la femme qui lui faisait face, génitrice du plus sombre d’entre eux n’y faisait pas exception.
Un rire de gorge mit fin à ses tentatives, la tête toujours baissée, il vit le drapé soyeux qui recouvrait les jambes de sa maîtresse se tendre légèrement alors qu’elle se levait. Avançant de quelques pas pour arriver à son niveau elle posa une main sur son crâne.
Se crispant sur le moment, c’est avec un brin de surprise qu’il ne sentit pas une poigne ferme se refermer sur son chef, mais au contraire le contact doux et chaleureux d’un gant de soie. Sans un regard pour l’homme, Eden Hodgard, dame de la tour noire, ouvrit la bouche pour émettre ses premiers mots depuis le début de son rapport.
« Je t’offre une chance de te rattraper. Pas par générosité, sache le. Mais parce que tu peux encore m’être utile. »
Son interlocutrice laissa planer un instant de silence qu’il n’osa pas rompre, prenant son temps, ménager ses effets, elle reprit finalement la parole tout en se baissant à son niveau, pliant les genoux pour qu’il puisse l’observer directement dans les yeux, son gant descendant lentement du sommet de son crâne pour venir saisir l’arrière de sa tête dans une prise étonnamment ferme.
« Fais en sorte qu’il te retrouve et amène le moi. Je veux savoir qui est assez imprudent pour s’intéresser ouvertement à nos agissements. Je compte sur toi pour semer son escorte s’il en a une. »
La gorge serrée de frayeur, l’homme ne put que hocher la tête pour signifier son assentiment, cherchant vainement un endroit où poser les yeux pour fuir le regard pénétrant de sa maîtresse. Il ne se fit pas prier pour quitter les lieux lorsqu’elle le lâcha enfin pour retourner prendre place sur son fauteuil, le souvenir du contractant déjà évacué et l’esprit empli de questions sur cet homme trop curieux.
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Ombre Messages : 115 Expérience : 992 | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Mer 6 Avr 2016 - 18:03 | |
| Shadow « Messire ! »
Joakim se retourne, reconnaissant la voix d'un de ses hommes.
« Que s'est-t'il passé pour que vous réagissiez ainsi ? »
Le Principal conseiller affiche un air sévère face à cette interrogation. N'ont-t'ils pas remarqué ce vil homme en train de faire des manigances ? Il est donc bien le seul à faire son travail au sérieux : il craint que cette fête soit mal surveillée par les soldats.
« Suis-je le seul a y avoir fait attention ? Vous me montrez votre incompétence soldats. Ne vous ai-je pas dit d'avoir des yeux de partout ? Vous devez tout regarder, absolument tout. J'ai bien vu un vil bandit faire de noires tractations : il s'est enfui à notre arrivée. Si vous n'aviez pas réagi si tard, nous aurions pu le prendre en embuscade. »
Joakim est un homme dur et ne supporte pas la moindre erreur. Tous le savent et pourtant, ses hommes de mains ont failli dans leur tâche. Ils pourraient lui répondre que le Conseiller ne leur a pas signalé quoique ce soit, ni même de plan pour arrêter le filou. Mais qu'importe, ils se tiennent droit et affiche leur plus plates excuses, promettant de ne plus faire cette erreur la prochaine fois.
Le brun avait assez perdu de temps comme ça. Les Récleyès sont là, quelque part dans l'ombre, il en est certain. Ils vont sûrement essayé de recruter des fidèles pour reforger leurs rangs, bien décimés après la guerre. Il ne faut pas oublier qu'ils sont seuls contre les quatre autres confréries. Non, ils ne sont plus seuls. Après l'annonce de la trahison des Héléos de glace, Joakim sait qu'ils ont un allié dans les mers. Ils ne prennent non seulement le contrôle des terres, mais aussi l'océan. Bientôt, ils étendront leur territoire aux liares et ce sera la fin. Il ne faut pas les laisser faire ce qu'ils veulent, et le Conseiller Arvelès est déterminé à les arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Il sera peut-être seul dans cette quête, mais qu'importe, il compte finir son travail.
Suivi de ses hommes désormais à l'affût, le trio repart faire sa ronde. L'ambiance bat son plein sans mouvement suspect, à croire que les Récleyès n'ont jamais existé. La peur est loin d'être là, les gens sont venus fêter sans craindre la guerre. Ils ont bien raison : ça ne sert à rien de rester paranoïaque. Mais pour le Conseiller, il n'a pas le droit d'en profiter. Ses pensées sont tournées vers les hommes de l'ombre, il les imaginent attirer de pauvres innocents en leur faisant croire des merveilles inexistantes, ou bien en les envoûtant avec leur sombre vérité.
Soudain, une silhouette non méconnue se profile devant lui. C'est lui, l'homme qui a réussi à lui échapper ! Ainsi il ose se montrer à nouveau. D'un signe de main, il invite ses hommes à regarder leur cible et ils hochent la tête tout les deux. Joakim leur demande de le poursuivre par les allées secondaires tandis que le Conseiller le poursuivra à l'arrière, afin de le mener droit vers ses hommes. Il ne pourra pas ressortir de cette embuscade. Les soldats disparaissent dans les contre-allées tandis que le second du Général entame sa course poursuite. Comme prévu, le vilain le reconnaît et part dans la direction opposée, le fuyant. Parfait.
Esquiver les passants sans trop les bousculer, ne pas faire paniquer la foule, aller dans des endroits moins bondés, tel est l'objectif de ce genre de poursuite dans un tel événement. Ce ne sont pas les incompétents qui pourront faire ça. Joakim est intelligent, et il a veillé à ce que ses hommes ne soient pas visibles de la foule, au cas où il la fasse paniquer. Et avec un peu de chance, le fugitif ne reconnaîtra pas immédiatement les deux soldats qui l'accompagne.
L'espace entre les tentes se fait plus réduit. L'ambiance festive semble loin en cet endroit. Tout semble plus calme, trop silencieux. Trop sombre. Ca ne plaît pas au Conseiller. Il ne sait pas où sont passés ses hommes et il a l'impression qu'il va découvrir quelque chose. Comme s'il était tombé dans le nid des hommes de l'ombre. Il aperçoit rapidement le vil individu, lui laissant à peine le temps de voir dans quelle direction il va. Le suivre devient difficile, même s'il ne le perd pas. C'est qu'il est agile bon sang ! Soudain, l'espace entre les tentes s'agrandit, comme une petite cour. Il se tourne sur lui-même, cherchant où a bien pu passer sa cible. Encore perdu. Il retient un son rageur, furieux de s'être fait avoir de nouveau. Il ne compte plus que sur ses hommes désormais, en espérant qu'ils ne faillissent pas encore une fois.
Il allait repartir lorsqu'il sentit une présence non loin de lui...
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Jeu 7 Avr 2016 - 14:53 | |
| Shadow Eden laisse un sourire sans joie s’épanouir sur ses lèvres. Elle ne pouvait exprimer le plaisir qu’elle prenait chaque fois qu’elle voyait une nouvelle proie se frayer un chemin dans ses rets sans en prendre conscience. Comme l’araignée, elle attendait, observatrice, attentive, elle regardait sa proie s’enfonçait toujours plus loin dans son repaire, avec une seule idée en tête sans pour autant savoir que sa survie était en jeu ici.
D’un geste las, elle ordonna aux hommes de son escorte de prendre discrètement positions sur les toits de la petite cour. Celle-ci au sol pavé d’un rectangle parfait, donnait accès à des couloirs aérés qui se poursuivaient jusque plus loin dans la demeure, occupée en son milieu par une petite fontaine c’était un endroit approprié pour les conversations discrètes ou les rencontres romantiques, le bruit des paroles occultées par le fredonnement apaisant de l’eau s’extrayant des vasques de pierres d’héléos graciles taillées avec adresse dans la pierre de la fontaine.
L’intrus était arrivé en courant, protégé de pieds en cap d’une armure de belle facture et pourtant il ne semblait pas à bout de souffle. Ni transpiration, ni respiration rauque ne venait troublée l’aspect délicieusement inquiet de l’individu.
Sa caste d’appartenance ne laissait que peu de doutes pour l’esprit aiguisé d’Eden, la qualité de son équipement militaire et l’aisance avec lequel il le portait sans paraître déplacé le désignait comme un homme d’arme, mais pourtant son visage, ses traits, son port n’indiquaient pas un militaire de métier. Il se serait sinon trouvé plus raide, les épaules aussi rigides qu’une statue. Or elle ne pouvait trouver qu’une origine pour un homme aussi à l’aise dans cette tenue sans être un militaire, un Arvelès.
Son sourire s’élargit à cette découverte, un éclat de joie sadique brillant au fond de ses prunelles sans fonds. Se passant une main gantée devant le visage, elle se concentra quelques instants, faisant le vide en elle pour étouffer ses élans et ne plus laisser que ce qu’elle souhaitait remonter à la surface de ses expressions. Peignant de la sorte un sourire amicale à la limite de l’invitation, elle quitta son poste d’observation pour cheminer vers la cour, descendant à pas mesurés l’escalier qui la séparait encore de l’entrée de la demeure pour finalement avancer vers les doubles portes battantes qui s’ouvraient sur la petite cour à l’arrière de la propriété.
Adressant un bref de signe tête à ses servantes pour la laisser seule, elles obéirent aussitôt en se plaçant de part et d’autres des portes, les ouvrants en silence avant de s’effacer dans les ombres du grand hall.
Progressant à pas mesurés dans une longue robe noire qui ne révélait d’elle que son buste et son visage, elle finit par s’immobiliser à mi-chemin du conseiller, s’inclinant brièvement dans une parfaite révérence.
« Messire ? Que nous vaut le plaisir d’une visite inattendue ? »
Sa voix se faisait chaude, vibrante, parvenant sans peines aux oreilles pour lui caresser l’esprit d’une suavité que l’écho de la fontaine ne parvenait à étouffer.
- La robe:
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Ombre Messages : 115 Expérience : 992 | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Ven 8 Avr 2016 - 19:47 | |
| - hrp:
Du coup tu n'as pas changé ta réponse, mais bon comme je t'ai prévenu par mp, je suppose que tu vois l'ambiance.
Shadow Il entendit le bruit d'une toile de tente se froisser. Il se retourne et vit une magnifique femme sortir de l'habitacle. Elle portait une somptueuse robe noire qui mettait en valeur sa silhouette plus qu'avantageuse. Elle s'approche à pas feutrés, avant de s'arrêter à une certaine distance du Conseiller. Elle s'incline dans une révérence polie avant de s'interroger sur sa présence. Joakim ne s'attendait pas à trouver une si délicieuse créature en cet endroit sombre et isolé de la fête : les tentes d'ici servent surtout de toit provisoire pour les forains, d'où cette tranquillité en pleine journée. Mais c'est justement cette contradiction qui fait que l'Arvelès se montre méfiant. Il s'est toujours montré plus galant et agréable avec une femme qu'avec ses hommes de mains. Mais cela ne l'empêche pas de rester tel qu'il est : un homme froid et dur qui réalisera ses ambitions.
« Madame » annonce-t'il en inclinant la tête, pour la saluer poliment, « Ma présence dans ce lieu est justifiée, mais n'ayez crainte, je vais bientôt repartir. Je m'excuse pour ce désagrément. »
Il allait tourner les talons quand il s'arrêta, avant de lancer à l'inconnue :
« Excusez-moi de vous importunez à nouveau, mais n'auriez vous pas vu un homme vêtu d'un manteau sombre courir par ici ? »
Autant se servir d'un témoignage avant de repartir dans une direction aléatoire. L'ambiance ici se faisait étrangement plus sombre. Etait l'arrivée de cette femme qui avait provoqué ce changement ? Elle était d'une grande beauté, Joakim ne peut le nier. Mais elle avait aussi, ce charme obscur, quelque chose de dangereusement envoûtant. Plus il restait ici, et plus il sentait quelque chose venir. Et puis elle a bien dit "nous". A moins qu'elle parle d'elle avec ce pronom, mais il en doute au vu de sa façon de parler. Ainsi elle n'est pas seule ? Il ne voit aucune autre personne à part eux deux. Il se dit qu'il doit se faire des illusions, que cette chasse aux Récleyès lui a trop pris la tête. Il commence à se dire que ses collègues ont raison, qu'il faudrait qu'il se détende un peu... Mais comment ? Et surtout pas ici. Ses sens sont en alerte, son instinct d'Arvelès prêt à réagir.
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Ven 8 Avr 2016 - 21:59 | |
| Shadow Un sourire gourmand vint illuminer les lèvres rouges sombres de la dame alors que son interlocuteur s’inclinait brièvement devant elle. S’il avait su qu’il tenait face à lui celle qui gérait les affaires qu’il cherchait à déstabiliser…
Eden goûtait particulièrement l’irone de la situation, s’amusant avec sadisme de l’air de surprise de son mystérieux visiteur, il restait à présent à découvrir son identité et décider s’il lui serait plus utile vivant ou mort.
« Allons, monseigneur ? N’allez surtout pas croire que je vous chasse. Je ne vois aucun désagrément à votre présence, bien au contraire. »
Elle reprit alors sa progression vers lui, chaque pas faisant lentement osciller sa silhouette sublimée par la robe sombre qui la recouvrait. La dame couvrit rapidement la distance qui la séparée encore de lui. L’inconnu était plus grand qu’elle, comme elle avait pu le deviner tout à l’heure en l’observant, elle se trouvait obligée de lever le menton pour pouvoir planter son regard dans le sien. Aussi, arrivant à proximité, baissa-t-elle ce regard profond tout en s’inclinant de nouveau, lui donnant un point de vue tout à unique sur certains de ses charmes.
« Valerica Kramer, du parlèm. »
Elle s’exprimait d’un ton chaud au sourire joueur, relevant le regard vers lui, mais pas son menton, lui jetant dès lors un regard pénétrant à travers ses longs cils noirs. Pourtant l’homme semblait déjà vouloir fuir sa compagnie. S’abstenant de piquer un fard sous l’insulte, elle préféra en déduire une forme d’intelligence supérieure à la normale ou un enjeux pressant, deux choses qui ne faisaient qu’attiser sa curiosité à son égard.
Saisissant au vol la question du soldat, elle hissa une main vers son visage, battant sa joue avec régularité de deux doigts pensifs.
« Votre description me rappelle bien un sombre individu aperçu peu avant votre arrivée. Le voyant rôder autour de nos tentes, je l’ai fait saisir par mes cochers pour le remettre aux autorités compétentes en temps. Serait-ce la même personne ? »
Esquissant un sourire engageant, elle referma encore plus la distance entre les deux individus, glisser son bras sous celui de l’homme.
« Peut-être désireriez-vous le voir pour tirer cette affaire au clair ? »
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Ombre Messages : 115 Expérience : 992 | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Mar 12 Avr 2016 - 13:00 | |
| Shadow Même si la présence de la dame ne le dérangeait aucunement, bien au contraire même, sa méfiance était toujours là. Tous ses sens sont en alerte et au moindre mouvement suspect, il est prêt à bondir. Le Conseiller est tendu, même s'il ne laisse rien paraître, restant avec un visage de marbre qu'il a acquis par habitude.
La lady s'approcha de lui, s'incline poliment et se présente sous une identité de Parlèm. Joakim ne connait pas vraiment les familles nobles de cette confrérie, mais au vu de son apparat, il se doute qu'elle doit avoir un rang social élevé. Poli, il ne va pas se montrer rustre au point de ne pas se présenter. Néanmoins, est-ce une bonne chose de dévoiler son véritable rang ? Il est rarement sorti des montagnes Arvelès ces temps-ci, bien trop occupé à seconder le général en ce temps de crise. Ainsi, il n'est pas une figure très connue par tous. Avec un peu de chance, un mensonge passerait inaperçu. Joakim s'incline, la saluant comme il faut à son tour.
« Jules Flanaghan, Arvelès comme vous aviez du le constater au vu de mon accoutrement. Ravi de faire votre connaissance. »
La femme est charmante, il ne peut le nier. Il est rare d'en croiser possédant une telle élégance. Le Conseiller se montre galant et poli en sa compagnie, mais ça ne l'empêche pas de conserver une certaine méfiance. Ce lieu, cette rencontre, tout ça lui paraît suspect. La dénommée Valerica réfléchis un instant, avant de lui donner une réponse positive concernant le fugitif. Ainsi elle l'a attrapé ! Enfin ses cochers... Il s'est fait battre par des cochers. Il ne montre pas la honte qu'il vient de ressentir.
« Vous me facilitez la tâche, je vous suis. »
Il commence peu à peu à retrouver son assurance naturelle, retrouvant alors son objectif premier : arrêter ces hommes de l'ombre. Ce filou ne lui échappera plus. Enfin, il faut simplement espérer qu'elle détient la bonne personne.
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Mer 13 Avr 2016 - 16:20 | |
| Shadow Eden sourit intérieurement alors que l’homme la laisse pénétrer dans son espace vital. Elle pourrait être un assassin entraîné, un mage d’une puissance incalculable, un guerrier en déguisement, mais non, l’homme ne voyait qu’une belle femme et ne redoutait donc pas sa proximité.
Comment ne pas sourire devant une telle preuve de confiance en soi ? Devant une telle preuve d’inconscience ? Elle le sentait toujours quelque peu méfiant, tendu à son contact et pas seulement à cause de l’effet indéniable qu’elle pouvait lire dans ses yeux. Valerica comme elle s’était présentée ne pouvait néanmoins pas dire qu’elle n’appréciait pas l’effort. L’homme se montrait poli, élégant et bienveillant, sottement bien entendu, mais cela lui faisait l’effet d’un courant d’air frais après toutes ces années cloîtrées dans la tour de son fils où la confiance est un bien si précieux qu’on ne la confie qu’à soi-même. Juste un tout petit peu… Elle sentait un léger pincement dans son cœur, la tentation de n’être que cette dame Kramer et d’apprécier le moment. Cela ne dura pourtant pas, bien rapidement les sombres pulsions de son cœur reprirent le dessus, elle n’appréciait déjà plus la tranquillité de l’homme, mais la joie croissante de le voir trompé, manipulé, mais peut-être pas complètement sans défense.
Eden perçut un bref doute juste avant qu’il ne lui livre son nom. L’homme n’était donc pas dénué de cervelle comme elle avait déjà pu s’en apercevoir, il doutait de pouvoir lui livrer son véritable nom sans encombre, mais tout comme elle s’y attendait, il ne résista pas longtemps. Comment lui en vouloir ? Elle avait pratiqué depuis tellement d’années à présent qu’elle ne percevait presque plus les différences entre ses partenaires de danse, des silhouettes floues auxquels elle réservait les mêmes et qui s’avéraient tomber dans les mêmes pièges.
« Seigneur Flanaghan tout le ravissement est pour moi. Vous arrivez à point nommé pour saisir cette immonde brute. Je dois avouer que je me plus rassurée à savoir des hommes tels que vous chargés de notre protection. »
Le ton se voulait flatteur, suave, agréable alors qu’elle le tirait doucement par le bras pour lui faire faire le tour de la tente. Les yeux tournés, cachés par intermittence par ses longs cils sombres, elle l’observait avec un air de reconnaissance et d’admiration mêlée.
« Mais je dois avouer… A voir la facture tout à fait admirable de votre armure, votre élégance, votre maintient… Je dois avouer que je me demande ce qu’un homme tel que vous a bien pu faire pour courir après un vulgaire voleur. Ne serait-ce pas l’emploi d’un homme de rang inférieur au vôtre en temps normal ? »
Ils approchaient à pas tranquille du petit espace derrière la tente où deux membres de son escorte avaient déjà capturé et rossé l’incapable qui s’était repéré. Molester à coups de badine, il restait reconnaissable, mais aurait bien du mal à émettre des paroles intelligibles dans les jours à venir. Une punition bien minime par rapport à ce qu’il aurait reçu en temps normal, mais le temps des rétributions viendrait, tout d’abord elle devait apprendre autant qu’elle le pouvait de cet homme qu’elle tenait entre ses mains.
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Ombre Messages : 115 Expérience : 992 | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Ven 15 Avr 2016 - 21:27 | |
| Shadow La remarque que fait la dame fait plaisir au Conseiller. Au moins, il ne se sent pas inutile. Ce sont peut-être de simples paroles en l'air, dites avec une voix plus que charmante par une belle femme, mais cela suffit à flatter son ego. Mais sa méfiance l'empêche de montrer tout signe de fierté et de contentement. Ses sens sont toujours en alerte, prêt à dégainer son épée et à se battre, ou même fuir... Oui, même cet acte si lâche est dans ses pensées, tant pour vous dire à quel point il est loin d'être à l'aise, et ce malgré la bonne compagnie avec qui il se trouve. Dans un autre lieu et contexte, peut-être que là il aurait su plus profiter de cette charmante Valérica et de l'attention qu'elle lui porte.
Mais malgré tout ce que son corps lui dit, il accepte de la suivre. Elle détient peut-être celui qu'elle cherche et ça, il ne peut pas passer à côté. La remarque qu'elle lui fait est assez pertinente, néanmoins Joakim trouve de quoi lui répondre :
« Même les hommes de rang supérieur, comme vous le dites, doivent effectuer ce travail. Nous sommes chargés de la protection des civils lors des festivités et notre devoir est d'arrêter ceux qui nuisent au bon déroulement de cet événement. Colonel, commandant ou simple soldat, tous s'y attellent. »
Ce n'est pas un mensonge : les Arvelès se sont déplacés en masse pour cette unique raison. Certains ont tout de même ouvert des stands pour mettre en valeur leur vérité, mais ils sont peu nombreux.
Ils arrivent derrière la tente. Joakim aperçoit un homme attaché en sale état. Il se permet de se détacher de la dame et de s'approcher de lui. Il reconnait l'homme qu'il a poursuivi.
« C'est effectivement lui. Vos hommes n'y sont pas allés de main morte, je me demande si c'était vraiment nécessaire... Quoiqu'il en soit, je vais devoir le ramener avec moi. Vous permettez que je le détache ? »
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres Lun 25 Avr 2016 - 17:41 | |
| Shadow Le cerveau d’Eden fonctionnait à toute vitesse. L’homme lui livrait des informations sans qu’elle ait tant besoin que cela de le pousser, mais il s’agissait pour autant de renseignements bien anodins jusque-là… Il parlait néanmoins de manière posée, sûr de lui et l’instinct de la dame l’invitait à penser qu’il en savait bien plus qu’il ne voulait le révéler. Elle avait bien des idées pour lui soutirer ces informations, mais il faudrait tout d’abord lui faire baisser sa garde, chose qu’il ne semblait à présent plus disposé à faire maintenant que sa cible se trouvait presque entre ses mains.
Il faudrait le retenir sans éveiller ses soupçons et pour cela il était temps de passer à la vitesse supérieure.
« Mes hommes ont rossé un malandrin tentant de chaparder autour de ma tente monsieur, je pense que pour les circonstances ils se sont avérés avoir la main légère, j’espère que votre homme saura apprécier leur générosité et ne pas être repris dans la même situation. »
Tout en parlant, elle resserrait son étreinte autour du bras de l’officier. Toujours douce, elle pouvait néanmoins sentir les plaques de son armure à travers la mince épaisseur de tissu qui protégeait sa peau du monde extérieur. Consciente que l’homme ne pouvait sentir le contact ainsi engoncé, elle en rajoutait légèrement afin de donner à son geste un caractère d’invitation sans en avoir l’air, ne pouvant hélas jouer sur la volupté de son contact pour lui faire baisser sa garde tout en ponctuant ses paroles d’un regard noir chargé du double sens de sa phrase en direction du captif.
« Vous démontrez hélas à quel point je ne connais rien aux arts guerriers. »
Tout en revenant à l’arvelès, sa voix se faisait de nouveau caressante pour l’oreille, suave, sonnant comme une invitation sourde au relâchement.
« J’aurais en effet cru qu’il aurait été plus sûr pour vous de le transporter attacher. Une bien sotte idée visiblement. C’est une chance que d’avoir un homme aussi doué que vous dans les environs. »
Elle levait les yeux au ciel intérieurement, s’il était bien une chose qu’un homme était toujours prêt à croire, c’était sa supériorité sur une femme et pourtant le caractère candide avec lequel elle agrémentait sa phrase ne l’empêchait pas de s’irriter intérieurement. Son ego luttait contre son esprit de calcul pour en remontrer à ce grand dadais de guerrier, mais sa quête de renseignement devait prévaloir pour l’occasion. Tournant son regard vers lui, elle tentait de happer celui du guerrier dans le sien à travers ses longs sombres battant à un rythme régulier.
« Peut-être pourriez-vous rester encore un peu ? Je dois avouer que votre présence me rassure et une bouteille de grand crût attend dans ma tente la bonne personne avec laquelle la partager… »
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| | | | (#) Sujet: Re: Regard des ombres | |
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