Andrey Minaar

(#) Sujet: Andrey Minaar Jeu 10 Sep 2015 - 16:40

Andrey Minaar

« La Vérité n'est qu'un mensonge ! »

PRENOM(S): Andrey
NOM: Minaar
DATE DE NAISSANCE ET LIEU: Hiver 1220.
AGE: 28 ans.
PEUPLE: Humain.
CONFRÉRIE: Récleyés.
RANG: [Chasseur de monstres] (Il dit, fut un temps, être "Chasseur de moules". Mais ça prêtait à confusion, alors depuis, il s'appelle le "Chasseur d'huîtres", comme ça plus de problème. (PS : Si ça pose problème et que votre attirail est comparé à une huître, ce n'est certes pas à moi de vous le dire, mais, et vous m'en voyez navré, il serait de consulter.)
VÉRITÉ PRINCIPALE: Vérité de l'Être.
DESCRIPTIF: Ayant renié toute forme de Vérité, Andrey n'est plus sujet à ses manifestations.
En revanche, chez lui, c'est quelque chose de plutôt naturel. Il lui serait difficile d'expliquer ce qu'il ressent, c'est comme si il avait toujours su le faire. Son don s'est simplement développé avec l'âge, comme lorsque l'on est enfant et que l'on apprend à marcher. Tous en sont capables, tous apprennent (Sauf ceux qui naissent sans jambe, mais bon là on y peut rien, ou qui les perdent, par la force des choses ou par négligence.) à se mouvoir sur ses deux guibolles. Bah lui c'est ça.
Andrey aurait pu être un Nécromant de premier ordre. Il était à l'aise avec la mort et a toujours eu plus de relation avec elle qu'avec la vie. On lui apprit très vite que son don n'avait rien d'anormal et qu'il devait en être fier...
Il lui suffit de s'approcher, de pointer sa main dans la direction de la dépouille et avec un peu de concentration, la voilà qui se relève.
Andrey trouve que, moins il y'a de chair, plus il est facile de contrôler un corps. Aussi, au paroxysme de son art occulte, il lui arrivait de soulever plusieurs squelettes, tandis qu'il peinait à contrôler plusieurs cadavres un peu plus "frais". De toute façon, les squelettes, ça fait un peu moins peur.
Puis ça pue un peu moins, aussi.

Andrey ne put jamais soumettre les Hommes dans la vie, mais il pouvait les dominer dans la mort. Cela donne un sentiment de puissance post-mortem assez impressionnante. Mais c'est avant tout, quand on y réfléchit, quelque chose de malsain et... Pourquoi pas, de contre-Nature. Sa malédiction le dégoûte véritablement, dans le sens où il est en lui comme la sardine est à l'huile. (Ouais c'est pas super super, mais bon...) Il sait qu'il transportera ça dans ses mains, dans son âme, dans son esprit, toute sa vie et que ça lui causera encore bien des troubles. Aussi, il évite de trop s'approcher des gens morts, ça le stress.

Heureusement, la portée, la durée et tout le tintouin ne sont pas illimités ni sans contraintes.
Il ne peut lever une armée de morts-vivants sur un claquement de doigts, (Sans quoi il aurait un grand casque à cornes et une grosse épée avec des runes bleues et il roulerait sur le monde des Hommes de haut de son gros trône congelé.) surtout sans pratique, il lui serait difficile de lever quoi que ce soit. ~~(A part les gonzesses)~~ De plus, les émotions vives lui font perdre le contrôle qu'il a sur ses convocations morbides. Elles peuvent alors agir selon leur propre chef et ça se résume souvent à se baver dessus, pour les plus frais, ou jouer aux osselets avec ses omoplates, pour les moins reluisants. Ou à se jeter sur le premier couillon qui passe et essayer de lui boulotter le ciboulot. Rien de bien grave.

Dépassé une certaine distance, la magie n'opère plus et le cadavre retombe simplement dans l'inconscience. De plus, dans la non-mort, les capacités motrices et cérébrales étant relativement limitées, ils ne peuvent obéir qu'à des injonctions et des ordres simples. Un mot ou une phrase courte, après ça ils sont perdus. Et certains ordres deviennent ineptes. ("Va te faire cuir un œuf" ne fonctionne pas, par exemple, autant au sens figuré qu'au sens propre.)

ARMES: Epée + bouclier.
DESCRIPTIF: C'est une épée. Avec une lame, une garde et une poignée. Elle casse des des cotes et fend des crânes, avec sa grande lame en acier relativement bien aiguisée. Il n'y a pas de chichis ou de runes, de nom gravé, pas de pierre précieuse, pas de signe particulier, pas d'histoire personnelle, pas de signe religieux, elle n'a ni nom ni signe distinctif, elle ne rapporte ni le journal ni les pantoufles le matin et ne devient pas brillante le soir pour lire la nuit. C'est un morceau de métal tranchant. Elle remplit très bien son office. Point.

Son bouclier est un écu. Environ 70 cm de longueur, ce n'est pas un pavois, mais heureusement pas une rondache non plus. Certains diront : Ouais mais c'est pas une arme. Si. C'est une arme défensive. Ou une protection offensive. Ne croyez pas qu'il ne fera que parer les coups avec ce truc-là. Non. Il est facile de donner un grand coup dans un bras pour désarmer une main un peu lâche, de mettre un coup de plat dans le groin pour péter quelques arrêtes ou de mettre un coup de tranche dans la glotte, histoire de. Andrey ayant un style de combat extrêmement agressif, son bouclier n'est en rien qu'un simple attrape-projectiles. (Ah, il peut taper les pieds avec aussi. Certes ce n'est pas super chevaleresque comme manœuvre, mais ça marche bien. Puis avec un peu de chance, ça peut même couper un orteil ou deux.)

Je suis c'que j'veux, d'abord

PHYSIQUE :

Andrey est monstrueux. Un vrai golgoth des temps anciens, une armoire à glace, un titan aux pieds velus. Mesurant près de deux mètres dix, la carrure imposante, le torse bombé, les épaules droites, le regard vif, le poil brillant et... je m'égare sans doute.

Andrey est loin d'être un nain, comme vous l'aurez compris. Le gaillard est solidement bâti, si solidement que si un jour, vous voyez un poteau branlant dans une auberge à coté du pilier de bar (Ce qui n'est pas la même chose) , il pourrait aisément le remplacer. (Le poteau, pas le pilier. Suivez un peu, c'est que le début.)
Dépassant le commun des mortels d'au moins une tête, il peine à passer inaperçu. Disons simplement que son corps fait dans la démesure. Ses muscles sont noueux, pas une once de graisse. Du 100% j'vous dis. Ses bras puissants, ses mains robustes, ses jambes solides, il serait difficile de lui reprocher quelque chose sur le plan physique. Si ce n'est un manque de souplesse évident.
Andrey n'est pas un acrobate, loin de là. Il ne grimpera pas aux arbres si vous y montez pour lui échapper. En revanche, il fera un blocus à lui tout seul et vous regardera mourir de faim ou vous nourrir de familles d'écureuils, de glands ou de feuillages. Mais là n'est pas le sujet.
L'homme en question n'est donc pas très agile et encore moins gracieux. Cela ne l'empêche pas d'être relativement dextre et adroit de ses deux paluches. Ce qu'il perd en agilité il le gagne en force, disons ça comme ça.
Du fait qu'il vive quasiment dans une armure, il est très endurant et sait supporter des charges relativement lourdes pendant une grande période de temps. Andrey peut également parcourir de longues distances sans se fatiguer et est donc un compagnon de voyage idéal. (Sauf quand il a des ampoules. Mais ça arrive rarement.) Même si il a une certaine tendance à ne jamais s'arrêter et à laisser ses compagnons de voyage (Peu nombreux) derrière lui si ils le ralentissent. Donc en fait c'est pas un bon compagnon de voyage.

Andrey dort assez peu mais mange comme deux ou trois personnes. Il faut bien qu'il rattrape de l'énergie là où il le peut. Il faut bien faire marcher ses cent kilos et quelques pendant toute une journée. Aussi, cachez vos provisions, car le bougre risque de leur faire du mal. Avec sa mâchoire.

Le monsieur n'a pas un faciès particulièrement effrayant. Comparé à son allure et à l'aura malsaine qu'il dégage, à l'aspect horrifique qu'il peut véhiculer lorsque son armure est sur son dos, son visage n'est pas traumatisant. Disons que derrière cet amas de métal, on pourrait s'attendre à ce qu'un monstre se dissimule en dessous. Mais non. Disons que son apparence un peu négligée peu lui donner du charme auprès des plus rustiques d'entre nous. Il porte une barbe dont la longueur varie selon le temps qu'il passe sur les routes. Ses cheveux ont le même problème mais sont souvent rabattus en arrière et en pagaille.

Ses yeux peuvent trahir un regard un peu dur, certains diront froid, surtout à cause de leur couleur bleue, tirant un peu sur du gris pâle. Mais il n'a rien de comparable avec le regard mauvais, chargé de haine et de rancœur, que l'on peut rencontrer chez certains membres de son ancienne confrérie.
Bien souvent perdu dans le vide, ou au contraire, focalisé sur quelque chose, son regard est déterminé et franc. Andrey est un garçon plein de paradoxes.

Pour ce qui est de son accoutrement, il semble toujours être vêtu avec des habits lourds. Non pas qu'il soit frileux, mais si il ne porte pas quelque chose de conséquent, il a l'impression de ne rien porter et donc d'être nu comme un ver. Heureusement pour lui, il occupe son armure la plupart du temps.
Si vos yeux croisent cet homme sans son bordel de métal, alors vous n'aurez pas la même image que si vous le croisez avec. Son heaume est à faire peur. Un métal terne, pas de visière, une paire de cornes saillante de chaque coté (Non il n'est pas co... Arrêtez d'y penser.) De solides épaulières lamellaires, ornées de deux pointes, une cuirasse robuste rapiécée d'une pièce d'un autre métal que celui d'origine, des gantelets épais, des jambières et des bottes d'acier, le tout accompagné d'une cotte de mailles en dessous. Difficile de trouver un peu de peau là dessous.

CARACTÈRE :

Andrey est un garçon... Spécial. Ce n'est pas contre lui hein, mais il est difficile de se faire un avis précis sur ce personnage sans l'avoir rencontré plusieurs fois. Sur un échantillonnage de plusieurs personnages qui l'auraient croisé, tous ne diraient pas la même chose. Là où certains se contentent d'être un bandit, une femme fatale ou au contraire, un paladin vaillant et bienfaiteur, Andrey n'est rien de tout ça. (Une femme fatale encore moins que le reste, je suppose que vous vous doutez un peu du pourquoi.)

Andrey est bourré de principes. De toutes sortes. On peut dire que ça lui gâche même l'existence, mais il pense que ça régit surtout son existence. C'est un peu comme un code de conduite, de vie, qu'il s'est imposé à lui-même pour rester quelqu'un de respectable.
Pour tout un tas de raisons, il a un très mauvais rapport avec la mort. Il vient d'un peuple violent, sans vergogne, cruel... Qui règle ses conflits par la brutalité ou même, le meurtre. C'est un peu comme si il rejetait cette part de lui-même... Ce qui fait que son plus grand principe est de ne jamais tuer un être humain. Les écailleux et les cornus étant des cas à part, ils font tout de même partis du lot. Même si il ne les aime pas particulièrement. (Voir même qu'il soit quelque peu raciste.)
Jamais plu, il se l'est promis, il ne tuera un Homme. Pourquoi ? Car c'est une solution de facilité, que tout le monde semble prendre. Lorsqu'il écoute les récits de chacun, dans les auberges, sur les routes... Les aventuriers, les chevaliers, tout le monde, dés lors qu'il a un bout de métal entre les paluches, se croit obligé de s'en servir et occis ses camarades. Y'a-t-il encore une honneur à tuer, alors que le premier manchot venu peut, lui aussi, vous asséner un coup de masse derrière la tête et mettre fin à votre puérile existence ?
Alors Andrey ne tue plus. Il ne cherche plus le conflit, reste insensible aux provocations, ignore ou méprise. Dans le pire des cas, si sa vie est en danger, il neutralise. Mais dans la majorité des cas, il ne sort plus son épée devant un autre être humain. On pourrait dire qu'il est devenu diplomate.

Son arme, c'est la parole. Au non, il n'est pas grand philosophe, ni penseur, encore moins politicien. Il ne saurait rivaliser avec un vrai diplomate, un érudit, un sage ou un roi. Mais Andrey a la réplique facile et le mot acerbe. Il suffit, en général, à calmer le gueux, mais excite souvent le nobliaux ou le bourgeois. Grand bien leur fasse, jamais il ne se battra contre eux, malgré leurs railleries et leurs grands airs.

De manière générale, on pourrait croire, dit comme ça, qu'on le cherche souvent. Mais il n'en est rien. Andrey fait peur. Sa présence, sa carrure, son équipement qu'il a en permanence sur lui inspirent la crainte chez le commun. On ne court pas partout en hurlant en le voyant, bien sûr, il n'a pas d'extension de la colonne vertébrale et du feu qui lui sort du cul, mais disons juste qu'on évite de croiser sa route. On s'esquive. Rare sont ceux qui viennent lui adresser la parole, encore plus ceux qui peuvent se vanter de le connaître et quasi inexistants ceux qui prétendent l'avoir combattu. Et menteurs ceux qui disent l'avoir battu. (Encore plus si ils sont culs-de-jattes.)

Andrey n'est pas un grand bavard. Certes, il répond quand on lui parle, mais disons qu'il ne se sent que rarement obligé de faire des phrases. Et encore, fut un temps, il ne parlait quasiment qu'en onomatopée. Tout simplement pour ne pas s'attirer les foudres des petites gens. Car, comme dit plus haut, il a la réponse rapide et ses propos dérangent.
Le monsieur est du genre cynique, ayant un très mauvais rapport avec les êtres humains en général. On ne peut pas dire qu'il porte l'humanité dans son cœur, ni tous ses espoirs en elle. Mais il ne souhaite plus porter la responsabilité des vies brisées. Aussi, la plupart du temps, il évite le contact.

Andrey a été entraîné pour tuer, pour se battre, pour détruire. Mais il renie tout ça et se cherche un nouveau mode de vie, il souhaiterait se trouver un autre domaine de prédilection. Mais il n'est pas bon artisan, n'a rien d'artistique et n'a pas la patience d'être un intellectuel. Le monsieur est un guerrier, il a été bâti et conditionné pour ça, il ne sait faire que ça. Aussi, c'est difficile pour lui, tous les jours, d'essayer d'être ce qu'il n'est pas. De changer.
Pour ça, il doit se faire violence. Être humble, respectueux envers tout et tous le monde. Combattre son handicap social. Essayer de simplement répondre mal, plutôt que d'arracher la gorge lorsqu'on l'insultait a déjà été un énorme progrès. Il se surprend même parfois à être poli. Il enrichit son vocabulaire, arrive à dire bonjour, ne bouscule plus le paysan dans la boue...
Andrey est devenu un homme simple, qui tente d'échapper à son passé. Il cherche une sérénité qu'il pense, au fond de lui, ne jamais trouver. Mais il cherche. Sa voie, une raison de vivre. Il a refoulé toute cette brutalité qui bouillait en lui et n'est plus qu'un vagabond apatride, qui aide les démunis, mais qui ne recherche, étrangement, ni gloire ni fortune, car ces choses-là le dépassent.

Il est d'ailleurs détesté par de nombreux chasseurs de monstres, car il est l'un des rares à bosser... Gratos. Il refuse les récompenses. Mais il refuse beaucoup de contrat aussi.
Il faut que la cause lui paraisse juste et les nécessitants vraiment dans le besoin. Une famille incapable de se payer les services d'un chasseur réputé, une envie de vengeance de son paternel, boulotté par une grosse daube à écailles... Mais pas les vieux à la recherche d'un trophée, ni les hauts placés qui souhaitent faire du ménage dans la forêt ou "contrôler les populations". Andrey ne tue jamais par plaisir. Même les animaux dangereux. Il fait ça pour rendre service, puis repart comme il est venu, sans donner ni nom, ni adresse et sans demander quoi que ce soit en retour.

On pourrait croire à de l'altruisme, mais il n'en est rien. C'est purement égoïste. Il cherche simplement à se donner bonne conscience... Peut-être qu'à force de bonnes actions, il se sentira apaisé.
Même si au fond, il sait que ça ne calmera jamais son âme.

Au pire, il lui reste son journal.

Autrement, Andrey a un léger problème avec la gent féminine. Un mauvais rapport dirons-nous. Non pas qu'il ne les aime pas, mais... Disons qu'il les considère comme de petites choses fragiles et sans défenses.
Son peuple enseigne pourtant qu'une femme est un homme comme les autres, un combattant semblable à un homme lorsqu'elle a une arme dans les mains. Mais rien n'y fait. Andrey est un misogyne et pense que les bonnes femmes ont leur place dans la cuisine, à élever la progéniture ou à semer du grain pour la volaille. Mais elles n'ont pas leur place sur un champs de bataille.

Malgré le fait qu'il ait rencontré un grand nombre de harpies hystériques qui ont tenté de lui arracher les yeux pour sa façon de penser.

Mais il se rattrape bien souvent en se donnant des airs de benêt. Mimant la naïveté ou l'innocence, lorsqu'il ne porte pas son armure, sinon ça prend difficilement, il se fait plus bête qu'il ne l'est. Cela lui permet d'esquiver pas mal de conflits ou de discussions avec des bourgeois un peu pédant qui le prendraient pour... En fait oui, pourquoi les bourgeois lui parlent ?
Souvent on le prend pour un mercenaire. Mais il n'en est rien. Et il n'acceptera jamais un contrat, surtout pas contre de l'argent. Si il doit faire quelque chose, c'est de son plein gré.

Pour accentuer la chose, Andrey ment beaucoup. Sur son identité, sur son passé. Il n'est pas rare qu'on le connaisse, mais sous d'autres noms. Ou sous pas de nom du tout. Il ne recherche pas à ce qu'on glorifie ses actes et qu'on chante à son honneur, les actes d'héroïsme dont il fait preuve quotidiennement. (Ce qui est plus ou moins faux de toute façon, rassurez-vous)
Donc, quand ça l'arrange, il ment.
C'est à dire, approximativement tout le temps.

HISTOIRE :

Premier jour :

Cher journal,

Devrais-je dire, cher "nouveau" journal. Cela doit te surprendre, ce n'est pas la même personne qui écrit en ton sein. Je suis au regret de t'annoncer que le précédent va rencontrer quelques difficultés à poursuivre son office, surtout depuis qu'il n'a plus de mains et que les vautours festoient sur sa trogne.
Je vais tenter, tant bien que mal, d'être un peu plus intéressant que lui, car, faut bien avouer que c'était pas trop ça. Je me suis d'ailleurs permis d'arracher ce qu'il avait écrit. Car honnêtement, ça ne risquait pas d'intéresser qui que ce soit.

Nous sommes ensembles. Pas toi et moi. Elle et moi.
Je me sens enfin moins seul.

Entrée deuxième :

Je ne sais combien de jours sont passés. Donc dans le doute, deuxième entrée.
J'ai foutu de l'encre partout. Donc je vais devoir écrire comme je le peux autour des tâches.
Les plumes, c'est vraiment d'la merde.

Troisième entrée :

Cher journal,

Voilà que je te retrouve au fond d'une besace. Que de nostalgie. Ça doit bien faire au moins... Trois semaines que je ne t'ai point vu. Comment vas-tu ?
Oui c'est vrai, tu ne peux pas répondre, tu es un journal.
Peut-être qu'en mimant l'articulation des mâchoires en te prenant par ta couverture, telle une marionnette...

J'espère que personne ne lira jamais ça.

Surtout pas Elle.

Quatrième entrée :

Un grand nombres de ratures illisibles saturent le haut de la page.

Cher journal,

Si je devais être sérieux un instant, je dirais que tu es l'un des rares passe-temps qui me permet de m'extérioriser. Si tu savais. Il faudrait que j'arrête de te par... ler... omme si t... étai... ulqu'u. de viva.t...
Put.in mo. enc.ier est vi.d...

Cher journal,

J'ai enfin retrouvé un peu d'encre pour coucher ce que j'ai sur le cœur.
Il faut que je le dise, car, je me mens à moi-même, je me refuse la vérité. Jamais je n'aurai écrit avant ça. Si je le fais, c'est car je suis libre. Mais ma liberté est un poids que je ne me sens pas capable de supporter. Jamais une charge ne me parut plus lourde que celle-ci... Un véritable fardeau. Comme je... Comme ils l'ont toujours été pour moi. Ils m'avaient aveuglé.

Aveugle.

J'aimerais l'être, le soir. Que mes songes soient aveugles, oui... Je ne verrai plus toute ces choses.

Mes mains tremblent. Elle ne me suis plus.

Cher journal,

J'ai l'impression d'être mort. Comme tout ces gens que je ramenais, avec mes instructeurs, ou qu'importe leur nom. Ceux qui m'avaient enseigné la "Vérité". Des menteurs qui vous apprennent à maîtriser la Vérité.
Quelle ironie.

Je bouge, je respire... Mais je ne vis plus. Depuis qu'Elle a disparu, je me sens si seul, à nouveau. J'ai l'impression de n'être plus que...

Cher journal,

Je suis un paria.

Les Récleyés n'ont rien d'humain. Ils m'ont fait abominable, sans cœur. Je ne vivais que pour eux et leurs préceptes. J'étais fanatisé, subjugué, épris de leurs enseignements.

Aujourd'hui, je les crains. Je redoute qu'ils ne me traquent. Mais au fond de moi, j'espère secrètement qu'ils m'ont simplement oublié.
Nous sommes partis Elle et moi. Sans prévenir, sans donner le moindre signe de vie. Je pense, sans m'avancer, qu'ils ont du me bannir, en voyant que j'avais disparu. Si ils savent. Au mieux, ils m'ont simplement oublié.
Ce n'est pas comme si ils se souciaient de qui que ce soit.

Mais Elle, Elle ne méritait pas ça.

Je n'aurais jamais dû essayer de la ramener. Je savais comment ça finirait.
Je savais que jamais plus elle ne serait comme elle a été. Mais je la voyais bouger... Elle ne respirait pas vraiment... Elle n'était que son image, une coquille vide.
Je l'ai enterrée moi-même, quelque part, où nul ne la retrouvera jamais plus. Là où on l'oubliera, tout comme moi. Je sais que je finirai par oublier l'endroit et alors, alors je ne pourrais plus m'apitoyer. Je sais que je ne reviendrai jamais là bas... Ainsi, j'espère aller de l'avant.

Si seulement Elle était encore là, pour me soutenir, comme Elle l'a toujours fait auparavant.

Au fond, c'est peut-être mieux ainsi...
Je pense que je lui faisais du mal.

Cher journal,

J'ai rencontré un vieil homme. Il était seul. Il s'est posté droit devant moi, a demandé alors qui venait se perdre ici.
Je lui répondis alors que je n'étais pas perdu, mais que je ne savais juste pas où je me rendais. Il s'est mit à ricaner.
Je n'ai pu m'empêcher de lui demander si il avait peur de moi.
Il m'a simplement répondu que non. Il m'a ensuite posé cette question :

- Pourquoi devrais-je avoir peur ?

Je l'ai alors regardé dans les yeux. Je n'y ai rien vu. Ce vieillard, chétif en haillon ne tremblait pas, il ne prit pas ses jambes flétries à son cou.

Ces yeux étaient vides.

Ce vieux con était aveugle.

Je me suis sentis si... Léger...

Cher journal,

J'ai un nouveau compagnon de voyage. Il ne parle pas beaucoup, mais c'est agréable d'avoir de la compagnie.

J'ai l'impression que depuis que j'ai rencontré ce vieux dans les bois, on me fuit un peu moins. Et cette fois-ci, il n'est pas aveugle. C'est un marchand qui s'est fait dépouillé. J'ai tenté de l'aider, mais impossible de mettre la main sur ceux qui l'avaient détroussés. Je l'accompagne jusqu'à la prochaine ville, village, ou qu'importe...

Qu'importe-quel-jour.

Cher journal,

Mon casque est enfoncé. Gravement. J'ai l'air d'un vrai con avec. En plus, il me gêne.

Un voyageur avec qui je suis en relation depuis plusieurs jours m'a fait remarquer en ricanant, je cite "Ah ah, il te rentre dans la gueule."

Quelle ne fut sa surprise quand mon poing rentra dans la sienne.

Cher journal,

Virgil, c'est le nom du marchand qui est avec moi, est partit. C'était un homme bien. Je suppose.

Nous avons beaucoup discuté. Enfin... Il a parlé et moi, j'ai écouté et répondu. Parfois.
Il m'a fait remarquer quelque chose. Car il a deviné mon passé, en majeur partie. Et nous avons tout deux remarqué que, depuis mon départ de chez les "miens", je n'avais plus tué.
Au départ, je semblais être comme perdu, j'ai déambulé. Puis j'ai rencontré quelques personnes... Je ne leur inspirait que de la crainte, je me suis focalisé sur... Elle. Que je pensais devoir protéger. Que je pensais avoir sauvé, en nous enfuyant. Au final, je ne l'ai que condamnée... Et c'est elle qui m'a protégé. De moi-même.
Peut-être. Il me semble que c'est de ça qu'on a parlé. Elle est morte, maintenant. Mais je le vis bien maintenant, enfin... Je l'espère.
Et je n'ai plus fait de mal à personne depuis plusieurs mois. Je pense continuer comme ça, jusqu'à la fin.

J'ai eu l'impression d'être utile. Pas un destructeur décérébré. Certes, ce fut valorisant d'être un guerrier, dans un peuple de guerrier, dressé comme un guerrier, pour faire la guerre et flatter l'égo d'un chef de guerre appelé le "Ténébreux". Mais au fond, cet homme n'est qu'un bouffon.
Un pantin désarticulé.

Je ne déteste pas mon peuple. Ni son dirigeant.
Ils ne me causent plus de peine non plus.

Je ne suis plus des leur et je ne leur ressemble plus. Qu'ils vivent leur vie dans leur coin, je cherche à présent ce pourquoi je suis fait.

La guerre ne doit pas être ma seule raison de vivre, après tout.

Cher journal,

Je ne bois jamais.

Et là, alors que je doutais et que je me suis dit : Et si l'alcool était si mauvais, pourquoi tout le monde en consomme ?
Alors que j'avais mon verre en main, j'ai vu, par la fenêtre de l'établissement, un preux chevalier.
Son armure, rutilante, belle... Elle scintillait tel une tour de cristal au soleil. Son cimier à panache était absolument magnifique. On l'eut crut tout droit sortit d'un conte de fée. Il ne manquait que la princesse, mais il avait déjà son destrier.

Il ordonnait à son canasson d'avancer, de galoper, de foncer et de l'envoyer à la conquête du monde, de s'élancer avec la puissance d'une tempête pour balayer ses ennemis, comme ils le faisaient sur le champs de bataille.

Les cul-terreux se moquaient de lui, avec leurs chicots pourris et leurs habits en lambeau. Cette scène, je ne la compris pas... Alors, je suis sortis pour prendre la défense de ce défenseur de la justice, de cet homme dont le cheval venait sans doute de défaillir, ainsi, il pensait motiver son vaillant compagnon à l'emmener une ultime fois sur les sentiers de la gloire, sans doute voulait-il que son vieux camarade meurt sous les coups de lances, dans le bruit assourdissant des lames et les cris rauques des hommes.

Je suis sortis.

Ce con était sur un tréteau. J'ai regardé le contenu de mon verre et l'ai renversé avant de partir.

L'alcool, c'est vraiment de la merde.

Et dans la vraie vie ?

PRENOM: Mes parents étaient trop pauvres pour m'en donner un.
AGE: 22 ans.
AVATAR: Cliquez ici si vous voulez le voir.
TU FAIS DU RPG DEPUIS LONGTEMPS ? Très. 10 ans environ.
COMMENT TU AS CONNU LE FORUM ? Par inadvertance.
UNE QUESTION, SUGGESTION ? Difficile à dire, je suis là depuis trop peu de temps.

(#) Sujet: Re: Andrey Minaar Jeu 10 Sep 2015 - 17:28

Bienvenue !!

J'ai commencé à lire et je ne me suis pas arrêtée xD Ta présentation est vraiment très prenante même si l'histoire est complètement floue. Je n'ai que 2 petits détails à vérifier avec toi pour te valider.

Le physique : Tu dis pouvoir parcourir 100km par jour, or par soucis d'équité, tous les membres sans monture peuvent parcourir 50km/j en se déplaçant sur le continent.

L'histoire : On est d'accord qu'avant l'événement actuel, tout le monde croyait les récleyès morts. Le passage avec Virgil laisse entendre qu'il connaissait ta nature. Une personne sur tout le journal ça ne me dérange pas, mais je veux être bien sûr que tu as compris cet enjeux. Vue le rapport de ton personnage à sa Vérité je pense qu'il n'y aura pas de soucis, mais comme la situation change en ce moment, c'est pas toujours évident de se souvenir qu'avant ils devaient se terrer Razz

(#) Sujet: Re: Andrey Minaar Jeu 10 Sep 2015 - 17:36

Merci m'dame.

C'est drôle, je me souviens absolument pas avoir écrit qu'il pouvait parcourir autant... Et ça m'étonne. Et après relecture, je vois pas où c'est dans le physique... Ni ailleurs.
Je suis resté assez large dans mes explications, il peut parcourir une certaine distance, mais après je crois pas avoir spécifié spécialement 100 kilomètres et donc, je cherche...

Pour l'histoire, je suis parti du principe que, éventuellement, quelqu'un qui a pas mal voyagé, comme un marchand itinérant par exemple, pouvait faire la différence entre les peuples humains en communiquant un peu avec eux, sur leur façon d'être, de parler ect...
Ou bien par chance, il en a déduit qu'il devait être Récleyés, pas aimable comme il était... On est d'accord que ça cours pas trop les rues non plus, mais bon. Si ça dérange vraiment, je modifie, hein, y'a pas de soucis.

Par contre, pour les cent kilomètres...

(#) Sujet: Re: Andrey Minaar Jeu 10 Sep 2015 - 17:45

Ehu... j'ai relu ton physique, ça parle bien de 100 quelques chose, mais pas kilomètres... j'ai lu trop vite. Désolée *retourne dans les nuages*

Pour ton Virgil, tu peux le garder. Garde juste bien en tête qu'avant Malier 1248 (la période actuelle), pour les autres confréries, avant l'événement, les Récleyès avaient été exterminés. Mais comme je t'ai dis, tant qu'il n'y a qu'avec très peu de personnes que cela t'ais arrivé et de préférence assez récemment Razz

Il n'y a pas de soucis.

Ta présentation est validée ! Tu remportes 14 points d'expérience de départ.

Je t'invite à aller ouvrir ton carnet dans la section "Votre destinée se doit d'être racontée". Il te faudra y décrire tes 2 sorts et leurs limites. La validation s'effectuera par mp.

Sache qu'en ce moment nous avons un concours de défis, je pense qu'il doit nous en rester quelques uns si ça te tente ^^ Pour l'événement du coup, mieux vaudrait peut-être que tu l'évites, mais il ne s'agit pas de la seule aventure que nous proposons, donc n'hésite pas à jeter un oeil dans la section "L'aventure vous attend".

J'espère que tu te plairas parmi nous ! Happy

(#) Sujet: Re: Andrey Minaar Jeu 10 Sep 2015 - 17:53

Bienvenue ! Un Récleyès ! Il se font rares ces temps-ci :3

(#) Sujet: Re: Andrey Minaar