L’amour, l’affection, la compassion, La compréhension, l’honnêteté.. Non, jamais, mais pourquoi ? Parce que c’est ainsi ? Non, car ils l’ont « décidé » ainsi, plutôt. Depuis tout petit je vois les nôtres se diviser et se soumettre a leurs désirs avares et leurs lois cupides. Je vois un peuple qui perd ses connaissances ancestrales, un peuple réduit à l’état de bêtes stupides et ignorantes. Car seul nous, la famille royale, sommes ceux en droit de connaissances, non pas qu’ils ne le souhaitent vraiment, moi oui. J’ai attendu toutes ces années dans l’ombre de mes parents sans pouvoir dire quoi que ce soit de ce que je pensai de leur gouverne. Si j’étais Roi, moi, mon peuple serait grand ! Il serait fort et discipliné ! Loyal ! Et avide de connaissances ! Il serait impressionnant et non ridicule ! Je hurle en silence dans ma chambre tandis que je cultive la haine que j’éprouve en frappant du poing la roche des murs que mon bras traverse pour en ressortir comme s’il n’était jamais entré, sans la moindre trace dans le mur.

Bientôt je serai Roi, et mon peuple sera magnifique, uni et libre ! Et mon peuple me sera fidèle pour ça, bien plus qu’à eux, pauvres fous ! Je restaurerai l’éducation et la connaissance ! Mais pour l’instant je dois être sage, être un bon fils comme je l’ai toujours été depuis mon enfance que j’ai majoritairement passée dans l’enceinte du palais sans grande amitié ni affection autre que mon petit frère et un peu mon idiote de sœur qui n’a pas encore compris la vrai valeur de notre race et qui suis mère comme son ombre. Mais mes intentions sont secrètes, surtout au sein de ma famille.

Une seule personne a acquis mon vrai respect et le droit de me connaitre vraiment à force de loyauté, elle est la fille de l’un des généraux du roi. On ne s’était échangé que des regards furtifs ou curieux pendant des années, des saluts trop plein de politesses devant les regards. Puis au fil du temps quelques mots, des regards intéressés, parfois trop fixes ou appuyés. Un sourire et la voilà Chevalier dans la garde royale alors que je n’étais pas majeur moi-même et pourtant déjà tellement envieux. Toute fine et mignonne et pourtant plus dangereuse qu’un Vaok avec des flammes à faire rougir un Prokher. J’étais tombé fou d’admiration devant autant de puissance et de classe, si bien que j’avais dû user d’un charisme et d’une manipulation digne d’un maître pour réussir à faire en sorte que mère décide de la faire nommer mon garde du corps personnel. Ma première grande victoire et par la déesse que j’en étais fier ! Pas pour longtemps lorsque je me rendis compte que les regards insistants et autres ne partaient que de mes propres yeux. Elle, ne rendait qu’une politesse forcée.

Les jours, les semaines et les mois passèrent, mais rien y faisait mon monstrueux désir n’était pas réciproque, le cœur de la demoiselle aux flammes ardentes était plus froid que la roche mère de ma vérité.
Le temps passa, et ma passion pour elle ne s’était pas amoindrie malgré toutes les jeunes demoiselles de la noblesse qui me couraient après dans l’espoir de devenir princesse. Mais ses refus catégoriques et sa froideur agaçante ne me stoppait pas pour autant. Un jour vint ou suite à mon entrainement quotidien je retournai dans ma chambre fatigué et agacé par mon manque de force. Suivit de près par ma chère et difficile garde du corps, je lui demandai de me suivre à l’intérieur, ce qu’elle fit non sans montrer une forte méfiance se doutant de quelque chose, et pas sans raisons, je comptais bien lui faire des avances.

« Cessez là, la virilité n'est pas une chose que votre titre princier peut vous acheter. » Avait-elle finalement lancé d’un ton cassant se voulant presque blessante une bonne fois pour toute. Mais ces mots furent plus forts que tous autres à mes oreilles. Ma virilité ?! Alors c’était ça ?! Il fallait donc être ce genre de personne..

Je ricanai doucement en retirant mon cache œil et ouvrit de grands yeux dorés vers elle.
« Je vois.. Alors laisse-moi te montrer.. » Dit-je d’un ton Doucereux et sadique.

J’attrapai soudainement les mains de la jeune fille et de ma vérité, la Roche mère jaillis de mes mains pour envelopper les avant-bras de la garde, puis du sol pour envelopper ses pieds, un large sourire aux lèvres et d’un mouvement de bras la lourde roche fit s’effondrer la fille sur le lit qui se brisa sous le poids de la pierre. Un autre mouvement et la porte était condamnée. Je virais mes vêtements déjà abimés par mon entrainement et vint m’asseoir sur ma jolie victime à plat vendre sur le matelas pour lui murmurer a l’oreille tout en glissant ma main sous sa jupe pour arracher son sous vêtement.

« Voici la virilité d’un vrai Roi ! »

Oh bien sûr elle ne s’était pas laissée faire, elle avait bien réussi à briser une de mes roches pour tenter de me cramer la figure, en vain, j'eus le temps de bloquer sa main, chose qui me fit éclater de rire, mais pas le lit ni les vêtements.. Les violents ébats durèrent un moment au milieu d’un brasier et d’une carcasse ferrailleuse de lit à moitié fondue. Des ébats forcés, au début oui, mais bien qu’elle m’eut détestée les premières minutes, cela ne fut pas le cas de la suite.

Cendre, c’était son nom et je l’avais malmenée pour assouvir un désir brulant comme ses flammes, et certes aussi pour la faire mentir et retirer ses paroles irrespectueuses. Et voilà qu’aujourd’hui elle est ma plus proche et plus fidèle, celle qui prendra place à mes côtés pour rendre à notre peuple ce qui appartient à notre peuple. Elle avait reconnu ma véritable identité, celle de vrai Roi.