Date: Talien 2 073
Azkiel avait l’impression que quelqu’un tapait au marteau à l’intérieur de son crâne. Ce fut sa première pensée au réveil et elle ne l’encouragea pas à ouvrir les yeux. Il se redressa quand même. La couverture de fourrure glissa le long de son torse nu jusqu’à sa taille. Lentement, il s’étira en faisait craquer ses articulations. Il se sentait si mal qu’il regrettait presque d’avoir passé sa soirée à boire avec d’autres soldats. Ils avaient tous fini dans la maison de l’un d’eux.
Le liare regarda d’un air un peu absent les deux formes féminines qui se trouvait dans le même lit que lui. Il ne se souvenait même pas de leur nom, il espérait seulement que la femme du liare chez qui il avait fini la soirée n’était pas ici.
Le soleil l’avait tiré de son sommeil, il devait être tôt dans la matinée.
Azkiel se leva en titubant et récupéra ses vêtements pour les enfiler. Il se souvenait seulement vaguement de sa soirée et avait trop mal à la tête pour tenter de se remémorer les choses en détail. Il quitta la chambre et descendit à l’étage en dessous. La balafre qu’il avait récolté durant un combat quelques jours plus tôt lui faisait mal.
Il shoota dans une bouteille vide qui tomba sur le côté dans un bruit cristallin et se mit à rouler sur le sol. Il enjamba le corps de deux soldats endormis, affalé à même le sol et partit à la recherche de son sac. Il le retrouva dans un coin, à côté d’un autre sac. Par curiosité, il ouvrit celui qui n’était pas le sien et répandit le contenu du sac sur le sol. Une pierre couleur ambre, de la taille de son point, roula jusqu’au mur derrière lui.
Azkiel la ramassa. C’était une gemme, non ? Il n’avait pas l’habitude de ces choses. il tenta de l’activer. Elle s’alluma brièvement, diffusant de la lumière, comme le soleil, avant de s’éteindre. Le liare tenta une nouvelle fois de l’activer en utilisant plus de pouvoir. Un flash de lumière intense éclaira toute la pièce et l’éblouit totalement. Azkiel jura et se frotta les yeux. Derrière ses paupières fermées, il voyait des points lumineux.
- Qu’est-ce que tu fais, Azkiel ? Demanda une voix pâteuse derrière lui.
Le liare se retourna. Le propriétaire de la maison se trouvait derrière lui, se passant la main sur le visage d’un air abruti. Le réveil était visiblement dur pour tout le monde.
- Rien, assura le soldat d’un ton égal en glissant la pierre dans sa poche. Tu sais si Alarick est toujours ici ?
- Aucune idée. En fait, je cherchais ma femme.
- Pas vu, assura Azkiel.
Il récupéra son sac et quitta la maison.