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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Ella Sambre

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Message(#) Sujet: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMar 21 Juil 2015 - 18:40

Ella Sambre 883417test
Sambre Ella, Sombresang Elhya, De Felais Eleanore
« Citation, devise, expression ... »

     

     
Ella Sambre 686443tour
PRENOM(S): Ella, Elhya, Eleanore, la damoiselle en a eu trois, mais son dernier est Ella
     NOM: Tout comme ses prénoms, elle en a là bien trop. Mais son dernier est Sambre
   DATE DE NAISSANCE ET LIEU: 1er Ravrök 1231 à Arnlo
     AGE: 17 ans
     PEUPLE: Humain
     CONFRÉRIE: Parlèm
     RANG: Lady Parlèm
Ella Sambre 193804chevalier
VÉRITÉ PRINCIPALE: Le temps.
     DESCRIPTIF: Vision du futur. Ella a un don comme tout le monde, même si elle le cache, tant et si bien qu'aucun n'est au courant. Certains s'en doutent, d'autres espèrent, mais nul ne peut dire ce qu'elle ressent. Liée au temps, elle n'est pas vraiment une Oracle, elle ne peut pas voir l'avenir de son peuple dans son ensemble. Mais en touchant les gens, elle perçoit par exemple leurs douleurs à venir dans un méli-mélo atroce. Si elle a appris à bien cacher ses émotions, percevoir les tourments à venir d'autrui sans pouvoir s'en empêcher finit toujours par la rendre malade tôt ou tard. Ses visions ne sont jamais précises, mais un mélange d'images et de sons plutôt infectes et sans lien les uns avec les autres.

     ARMES: Un éventail.
     DESCRIPTIF: Un simple éventail en ivoire : ce n'est pas une arme, me direz-vous, mais la délicate Lady n'a que cela, avec sa langue, pour se défendre. Ses chevaliers sont ceux qui portent les lames, pas elle. Il a été enchanté et appartenait à son père de sang : l'objet bloque uniquement la vérité de celui qui le porte ouvert.
     


     
Je suis et je resterai



     
PHYSIQUE :


« Une dame ne doit être que sourire et douceur pour que plus tard ses rides soient bien placées. »

Habituée à ne pas faire de bruit, elle se tient tout le temps droite ou presque, les mains sagement liées sur le devant de ses jupes. Un sourire de convenance aux lèvres, la Lady est charmante ; elle a après tout été éduquée dans la bonne société. Ils sont donc bien rares ceux qui peuvent dire avoir entendu sortir de sa gorge un mot plus haut que l'autre.
Ses pas sont petits et lents, aussi peu pressés que ceux de toutes les dames nobles. Sa marche est régulière, ses pieds un peu en dehors, et elle avance sans les trainer avec nonchalance. Mais c'est là sans doute aussi en partie la faute de ses tenues. Ses corsages à basques et ses longs jupons recouverts d'une jupe doivent peser bien lourd. Nul doute qu'elle se foulerait les deux chevilles rien qu'à l'idée de se presser avec en plus ses petites bottines à talon.

Âgée de dix-sept ans, elle apparait en faire moins souvent. Peut-être parce que ses bras sont trop fins pour avoir jamais porté une épée ou parce qu'elle est un peu plus petite que la moyenne des femmes de sa confrérie. La paleur de son front albâtre n'arrange rien.

Sa chevelure lisse est d'un blanc pur. Toujours relevée en un chignon simple digne de sa condition actuelle, elle est tout aussi fréquemment voilée quand elle sort.

Son regard rouge fixe tout ce qui l'entoure avec une douceur encore un peu enfantine. A moins que ce ne soit qu'une illusion dans laquelle elle se complait.

Trop jeune pour son rôle, de nature un peu maladive, elle contemple le monde distraitement. Souvent, sur ses traits fatigués par les responsabilités est apposé le masque que les femmes manient bien : un peu de maquillage. Sa bouche est rougie, ses cernes effacées.    


     
CARACTÈRE :


« Une dame ne doit jamais perdre son sang-froid. Même sous une pluie torrentielle, elle doit avoir l'air joyeuse comme si de rien n'était. Si elle perdait contenance, alors elle ne tarderait pas à perdre également le respect de son entourage et de ses domestiques. »

Habituée à devoir évoluer en société, Ella a appris à tout garder pour elle, tout autant qu'à badiner.
Discrète petite souris dans la vie de tous les jours, la juvénile lady écoute plus qu'elle ne se met en avant. Si elle apprécie les joutes verbales sans prétention, elle n'est pas fort habile en cas de grande engueulade. Et encore moins en cas de danger : à part se cacher sous une table, elle ne sait rien faire.  

En vérité, elle se sent perdue, la demoiselle, et ce même si sur ses lèvres trop fébriles s'affiche toujours ce sourire de convenance avenant qui est sa marque de fabrique ou qu'elle tente vraiment de faire de son mieux, même si parfois cela l'ennuie. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas sage à sa manière, c'est simplement qu'elle est inexpérimentée et pas à sa place. Le sang qui coule dans ses veines a décidé de son futur sans lui demander son avis : comment alors apprécier ce que le destin lui met sur la route ?

Bien élevée, elle a, pour la famille d'adoption qui l'a éduquée, tout le respect du monde. Son frère adoptif, le seul qu'elle sait encore en vie, lui manque terriblement. La mort du reste de ceux qui l'ont élevée l'a peinée, mais le temps a passé et la blessure ne fait plus aussi mal qu'avant. Même si parfois, elle se demande si elle n'aurait pas pu l'éviter. Malgré son poste, elle a toujours été incapable de retrouver qui était responsable de ces meurtres.
L'albinos aime Nathaniel. Trop, peut-être et cherche souvent à obtenir de ses nouvelles, mélancolique du temps passé à son coté. Elle n'arrive pas à croire aux rumeurs perturbantes que l'on lui rapporte à son sujet et est déchirée par le fait qu'elle n'a pas le droit de lui dire qui elle est devenue.

Indignée par le comportement de son conseiller dernièrement, elle ne sait pas quelle décision prendre à son sujet. Il a été son professeur particulier  durant tant d'années et est le seul à pouvoir vraiment lui parler de son véritable père... Doit-elle le faire taire ou continuer à l'écouter ? Son savoir est immense, ses connaissances bienvenues, mais le fait qu'il ose aller contre elle parfois ou lui cache moult choses la met dans une situation inconfortable. On lui ordonne de gouverner et pourtant on ne lui donne pas les outils pour. Que faire, alors, surtout quand l'être contre lequel on doit se battre est connu de tous et respecté ? Elle ne sait point et, peu à peu, commence à prêter une oreille plus attentive à ses soldats qu'à l'homme trop sûr de lui.
Le fait qu'il ait osé partir dans le sud, seul ou presque, l'a mise dans une rage froide à son égard. Elle attend son retour sans impatience pour une discussion qui lui déplait déjà.
En son absence, elle a commencé à faire préparer maladroitement une partie de l'armée par l'intermédiaire de ses gardes. Pour éviter de donner une image de mésentente au peuple, par l'intermédiaire de ses gardiens, la jeune femme appelle donc les volontaires à s'armer pour rejoindre leur conseiller tandis qu'elle tente de s'occuper des autres affaires en cours dont elle n'avait pas connaissance. D'un autre coté, elle a aussi fait appeler des bâtisseurs pour vérifier que les souterrains pourront accueillir le plus de monde possible au cas où et des domestiques ont été chargés de commencer à préparer dedans une abondante réserve secrète de nourriture et d'eau.

Son rapport à la vérité lui rappelle tristement celui qu'elle a avec Slayer de Manesvi. Elle l'aime car c'est un don des dieux, mais par manque de connaissance la déteste aussi d'un certain coté.

Pour résumer : Ella désire le meilleur pour son peuple, mais considère que cela ne l'inclut pas spécialement.  


     
HISTOIRE :


« Il y a toujours du beau temps entre deux tempêtes. »

La première à naître fut Eleanore de Felais, bâtarde du lord en date.
En la première nuit d'hiver de l'an 1231, l'enfant poussa un cri heureux tandis que sa mère rendait son dernier souffle dans un bouge peu digne de sa condition.

Après de bien vulgaires funérailles, une servante se saisit du bébé en pleine forme et la porta au père qui ne savait rien de son existence. L'amant n'avait eu depuis huit mois plus aucune nouvelle de son amante et apprendre de la bouche de sa domestique qu'elle avait été déchue puisque enceinte hors des liens sacrés du mariage le fit se sentir forcé de prendre soin de la gosse que l'on lui tendait. Lui même n'était pas marié : il avait refusé toute alliance de ce genre pour ne pas faire subir à une femme son mode de vie trop aléatoire.
La nouvelle-née serait donc normalement celle qui hériterait de son titre, il se devait de la protéger et ce même si il n'était pas totalement sûr de sa paternité. Mais les traits physiques -ce duvet blanc et ce regard trop rouge - pouvaient-ils mentir ? Dans tous les cas, grâce à sa venue miraculeuse, il n'avait plus à se soucier du fait qu'il se devait d'offrir aux Parlèms quelqu'un pour poursuivre son œuvre.  Elle était là, même si il ne l'attendait pas. Il nomma sa descendante, lui donnant le titre de sa mère, puis s'occupa de la faire disparaitre.
Eleanore de Felais, fille de la fille du Duc de Felais et d'un manant, un poète soit disant sans fortune qui n'était donc que le Lord, fut alors envoyée auprès d'une famille nourricière en laquelle son père de sang avait toute confiance. Slayer fut celui qui se chargea de ce transfert.

Ainsi s'évanouit dans la nature la bien trop jeune Eleanore et naquit Elhya Sombresang, dernière née du duc de Sombresang et de son épousée.
Si dans les salons l'on chuchota beaucoup à propos de son arrivée subite et de ses différences physiques, l'on ne put prouver qu'elle n'appartenait pas à leurs rangs : la dame De Sombresang ayant parfois quelques soucis de santé, elle s'était évaporée de la vie active plus de sept mois durant auparavant.

L'enfance d'Elhya fut de celles simples et délicieuses que toute petite fille se devrait d'avoir : l'on veilla sur elle avec tendresse. Son Père, sa Mère et son frère ainé lui offraient chacun à leur manière de l'amour. Si celui de ses parents était plus distant et se résumait à la combler de douceurs et de cours dans le but de soit disant lui assurer un avenir, grand-frère lui, fut celui qui partagea ses jeux, se moqua avec elle de ces tuteurs que leurs parents leur faisaient subir.
Il n'y avait nulle ombre noire dans ce tableau idyllique, si ce n'étaient les petits tracas quotidiens que tous subissent plus ou moins. La perte d'une poupée, une interdiction de dessert par exemple...
Surprotégée, l'enfant n'eut jamais non plus à pâtir des colères de ses pères, ou des tendances meurtrières de son frère : en sa présence tous se montraient trop aimants. Insouciante, heureuse, prête à tout pour plaire à cette famille qu'elle adulait, inconsciente de son rôle, Elhya grandit donc dans un monde trop rose. Trop délicat.

Les visites des pairs de ses parents lui apprirent en même temps que ses professeurs à bien se tenir de mieux en mieux en société, les vagabondages avec Nathaniel à devenir quelque peu curieuse. Au delà de leur domaine, qu'y avait-il ? Les gens étaient-ils aussi heureux qu'elle ? L'on passa sous silence les atrocités des uns, pour ne pas la choquer.
Outre les cours d'étiquette, l'on lui fournit quelques notions d'histoire -rien de bien important : juste de quoi lui faire avoir peur des recleyes et aimer davantage encore sa confrérie -, des connaissances en mathématiques, en lecture et écriture. Un professeur de danse, de poésie, de chant et de harpe furent nommés lorsqu'elle atteignit huit ans, afin de la transformer en parfaite jeune fille à marier à long terme. Ce qu'aucun ne sut jamais fut aussi la chose suivante : leurs ainés, en la surchargeant de plus en plus de cours, espéraient la séparer de son grand frère qui devenait trop étrange. Mais si l'on l'empêcha donc de plus en plus de rejoindre son Nathaniel pour jouer, elle continua à trouver tout de même des échappatoires ici et là entre deux arrivées de professeurs. Le duc et la duchesse avaient oublié depuis bien longtemps combien l'imagination enfantine pouvait faire des miracles...

Malgré tout donc, elle demeura bien heureuse. Tout allait bien. Trop bien.

Ses dix ans arrivèrent et avec elle, la naissance de sa première - et unique pour le moment - vérité. Elhya qui n'avait jamais été très malade jusque présent, commença alors à prendre l'habitude de souffrir pour un rien ou presque. On lui avait vanté la vérité comme une marque des dieux, comme un trésor à chérir et ce même si son prix était extravagant. Ce qu'elle découvrit, elle, ne fut rien de beau ou de merveilleux lorsqu'elle toucha la main de sa maman un jour comme un autre. Les visions qu'elle eut la firent s'évanouir et garder le lit longuement.
L'on fit venir à elle des dizaines de médecins, rebouteux et herboristes, inquiets de cette baisse de santé qu'on ne comprenait pas. Terrorisée, plongée à nouveau dans des affres chaque fois qu'une énième personne lui prenait la main, la pauvre Elhya se laissa aller à toutes leurs expériences. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait et ne parvenait à expliquer mieux ce qu'elle vivait qu'en ces termes enfantins : un cauchemar.

On l'envoya une première fois chez sa tante, une vieille femme un peu aigrie qui vivait entourée de bien peu de servants, avec l'espoir qu'un changement d'air suffirait à la remettre sur pieds. La vieille avait recueilli six esclaves à la langue coupée qui se chargeaient de tout, dont de son bien-être.
La dame terrorisa l'enfant autant que les autres lorsqu'elle prit ses doigts dans les siens la première fois, mais elle lui permit de découvrir une chose intéressante : le premier contact seul provoquait ses tourments. Les suivants étaient normaux, eux. Il lui avait été impossible de le deviner chez ses parents d'adoption, les docteurs se pressant par trop, suivis des domestiques, à son chevet.

Les semaines passèrent et avec elles s'envolèrent une partie de ses tourments, mais en naquirent d'autres dans son cœur d'enfant. Tous ceux autour d'elle avaient déjà été touchés une fois, elle ne craignait donc plus rien de leur part. Mais, Père, Mère et grand-frère lui manquaient terriblement. Ainsi que ses nourrices et même, étrangement, ses tuteurs et leurs leçons.
Elle ne commença à entendre ce qu'elle avait perçu que quand la bonne Marie, une gentille matrone qui s'occupait des cuisines, se brula tout le bras dans un grand feu de cheminée. Comme dans ce qu'elle avait vu.
Cela s'enchaina avec sa tante qui tomba dans l'escalier et se brisa le bras. Comme prévu.
N'écoutant que sa conscience, Elhya se précipita en pleurs auprès du majordome et tenta de lui expliquer qu'il allait se faire tuer dans une ruelle. L'homme muet se débrouilla pour trouver une autre manière que le langage pour l'envoyer voir ailleurs si il y était et oublia ses dires.

L'enfant bouleversée fut renvoyée chez ses parents bien vite, sa tante ne pouvant plus s'en occuper.
La réaction du majordome eut sur son esprit juvénile un impact important : elle n'avoua jamais par la suite à ses pères, ni à son frère, toute l'horreur qu'elle avait vu à leur sujet de peur qu'ils se moquent à leur tour. Et puis, avec de la chance, cela n'arriverait jamais, n'est-ce pas ? Grand-frère ne serait pas gravement blessé et Père et Mère ne mourraient pas...
Le fait de se taire, cependant, mina son moral continuellement. Elle se mit à éviter un peu Nathaniel et ses parents, pour se plonger davantage dans ses études. Les cours eux, ne lui faisaient rencontrer personne que des tuteurs et des livres... Rien qui ne lui importait vraiment.

Inquiets et désireux de la voir s'épanouir, ses parents se mirent dans l'idée de la faire participer aux bals où ils se rendaient avec son ainé.
Cela l'enchanta, malgré ses inquiétudes premières, tout autant que découvrir que des gants pouvaient l'empêcher de "ressentir" les tourments à venir d'autrui. De plus, ses prédictions au sujet des gens lui étant chers ne devenant pas vérité, la demoiselle retrouva rapidement sa bonne humeur et profita de ce qu'on lui offrait.
Les jolies robes lui rendaient un sourire enfantin, les valses au bras de Nathaniel la faisaient rire et découvrir que d'autres avaient les mêmes passions qu'elle lui donnaient envie de bavarder sans fin.

Trois ans plus tard, la jeune Ella retomba gravement malade. Quelques crises de mélancolie et de douleurs avaient ponctué ici et là ces années, mais rien d'aussi important que cette fois-ci. Elle demeura alitée près d'un mois, éreintée par le dernier rendez-vous mondain où elle avait oublié ses gants. Une erreur qu'elle se promit de ne jamais refaire.
La soirée avait bien débuté, malgré son oubli : les lieux où la famille Sombresang avait été invitée étaient fabuleusement décorés. Et comme lui avait souligné Mère, il n'y avait que des jeunes gens de bonne famille. Dont le fils du Sieur Emrys, là-bas, un bel homme bien comme il le fallait, à peine plus vieux qu'elle.
Prenant sur elle, Elhya avait donc badiné sous l'oeil bienveillant maternel, rit délicatement, dansé tout autant quand sa mère acceptait pour elle une danse. Et ce malgré les visions.
Mais à vouloir trop en faire, elle s'était effondrée au milieu de la salle de bal, après avoir accepté de faire quelques pas de trop avec un inconnu. Au milieu d'un chant lent, si elle se souvenait bien les dernières notes.

On la renvoya sans attendre chez sa tante, vu que son dernier séjour paraissait lui avoir fait du bien. Celle-ci se désolait de la perte tragique de son majordome, éviscéré dans une ruelle, mais s'occupa de sa nièce.

Le 10 Ravrök 1244, au petit matin, alors que même le soleil n'était pas levé, signa la fin de sa vie insouciante de jeune noble. Le changement vint par un homme trop bien vêtu. Celui-là se précipita dans les quartiers de la puinée de la maisonnée sans se faire annoncer auprès de sa tante et offrit à la douce Elhya une missive qu'elle n'avait pas le droit de ne pas lire.
Le contenu, provenant du plus haut conseiller, Slayer, l'invitait à suivre son protecteur sans attendre. Pour preuve de bonne foi, il avait joint à la missive un message des Sombresang. Du duc, plus précisément.
Le papier vieilli lui appris que le mot avait été écrit des ans auparavant, comme si son père savait que ce jour-là arriverait et troubla l'enfant. Il ne contenait que quelques propos sans douceur : " Suis l'homme qui te donnera cela. ".
Alors, elle obéit. Et quitta la maisonnée de sa tante, sans l'avoir avertie.

Le trajet pour revenir à Arnlo fut long et le silence régnant exaspérant. La demoiselle avait trop de questions et l'homme nulle réponse à lui offrir.

" Vous le saurez vite, ma dame. " Se contentait-il de répéter, chaque fois qu'elle avançait quelques suppositions.

D'autres chevaliers se joignirent à leur bien trop léger convoi au fur et à mesure qu'Arnlo se dessinait devant eux et, bientôt, ils l'emmenèrent par une petite porte camouflée aux souterrains sous la ville. Sans rien lui cacher, ils la firent passer au milieu de ventes d'esclaves, de débats, de petits souterrains peu illuminés, pour finir par la laisser, éprouvée, se reposer dans une salle comme une autre.
Aucun d'eux ne la quitta, jusque l'arrivée de Slayer de Manesvi. La prestance de l'homme et ses doigts sur les siens finirent de lui ôter ses dernières forces.
Elhya de Sombresang s'évanouit.

Deux jours plus tard, sa tante apprit qu'un corps ressemblant à celui de sa nièce avait été retrouvé, dévoré par des animaux, à la limite de sa propriété.
La même journée, pour éviter que des connaissances de ses parents d'adoption ne la reconnaissent, Ella Sambre, bourgeoise en deuil, prenait possession d'une petite maisonnette à l'opposé des quartiers nobles de la capitale, dans un quartier calme. L'endroit relié directement aux souterrains lui donnait une couverture pour lorsqu'elle avait besoin de sortir prendre l'air et permettait à ses gardes de la rejoindre discrètement.
Ses nouveaux voisins la trouvèrent charmante et bien élevée, malgré le voile qui les empêchaient de percevoir ses traits. L'on plaignit son malheur qui la faisait demeurer seule malgré son jeune âge, mais l'on fut rassuré lorsqu'elle mentionna ses lointains cousins de tout âges qui s'étaient proposés pour veiller sur elle et sa fortune à tour de rôle.

Bien moins fastueuse que ses demeures précédentes, la bicoque ne manquait guère de charme et était aisément protégée. L'entrée était composée d'une petite pièce qu'elle transforma en petit salon orné. L'on accédait par là à un long couloir qui donnait sur un minuscule boudoir que l'on modifia en poste de garde, sur une première chambre, sur une pièce d'aisance et sur une cuisine dans laquelle se trouvait un escalier descendant au sous sol et donc aux boyaux. Un escalier montant pour finir se découvrait derrière une porte à moitié cachée et menait à deux autres appartements comprenant chacun deux salles. L'un, celui avec le moins de fenêtres, fut déclaré le sien. L'autre fut décoré de rideaux lourds et devint son poste de travail.

On lui fournit trois domestiques, des esclaves à la langue coupée qui se partagèrent la chambre du bas. Une dame de compagnie, une cuisinière et une domestique furent donc attachés à son service, mais interdits de rentrer dans son bureau duquel ils n'avaient pas la clef.

Les années passèrent, trop longues et trop courtes à la fois. Sous la tutelle de son conseiller, la jeune femme commença à apprendre son rôle réel, continua à suivre des cours de maintien, d'étiquette et d'histoire. Ici, elle n'avait point mille distractions, aussi partageait-elle son temps entre les souterrains et son bureau d'étude, ne sortant que quand elle se sentait devenir folle. Ses premières grandes décisions furent aussi difficiles que les suivantes à prendre : dès lors que cela mettait la vie d'un autre en danger, Ella tergiversait mille fois avec elle-même.

Avec les ans, la mélancolie grandit.
Elle regretta davantage encore sa famille d'adoption. Apprendre la mort de ses parents, en même temps que sa réelle identité avait été un choc. Mais ne plus voir Nathaniel était plus douloureux encore. Qu'il devait souffrir, seul.

Ses dix-sept ans sonnèrent. Peu après, Slayer organisa une grande fête, lui offrit l'éventail de son père et disparut.
Ses voisins lui avaient donné une réputation un peu fantasque, vu qu'elle ne quittait jamais son voile, mais elle ne trouva point le temps de développer un nouveau mensonge : elle ne s'en sortait pas. En l'absence de son conseiller, la jeune Lady découvrait des affaires qui jusque là lui étaient inconnues et les dossiers s'empilaient.
S'appuyer sur ses gardes ne suffisait guère à combler le vide laissé par l'homme trop ambitieux : il avait l'expérience, eux non. A qui-mieux-mieux, elle fit de son mieux, mais retomba malade encore, cette fois guère à cause de sa vérité.

Actuellement, ne sachant guère ce que Slayer a prévu quant à son mariage qu'elle n'attend pas spécialement, mais dont il lui a déjà parlé de temps en temps, ni vers qui se tourner de plus, ni même si son conseiller est toujours en vie ou pas, Ella Sambre est débordée et craint que la guerre ne grandisse.
Sitôt remise, la jeune fille s'est remise au travail... Malgré les dires de ses gardes et de son médecin qui la poussent tous à sortir davantage pour sa santé.

Ce qu'elle ne sait pas encore, est que le Duc de Felais est mort. Selon les papiers de son père, lorsqu'elle aura fini de les trier, Ella aura donc en plus tout un duché à gérer.
     

     

     
Et dans la vraie vie ?

     
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Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMar 21 Juil 2015 - 20:07

Je pense que cela va être un joli personnage mais je suis étonnée de son âge ! Elle a eut maintes identités, c'est la Lady et elle a seulement 17 ans ? ^^
Bel avatar cependant Smile
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Invité
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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMar 21 Juil 2015 - 21:39

La lady est très jeune, trop sans doute, c'est marqué dans le rôle, d'où son âge, quant à ses identités, j'expliquerai cela dans le bg promis !
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Winter C. Eliwën

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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMar 21 Juil 2015 - 22:32

Je critique pas mais je l'imaginais vraiment plus vieille x)
Pas de soucis Smile
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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 12:20

Voilà l'arrivée de la fameuse Lady ^^ Bonne chance pour ta fiche !
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Invité

Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 13:21

Bienvenue ! Superbe avatar.
Tous mes voeux pour ta fiche !
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Invité
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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 19:37

Fini je pense.
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Mère Nature

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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitimeMer 22 Juil 2015 - 19:54

Hey !

Bienvenue à toi ma Lady, tu peux entrer sur Madelle ! Fiche validée et très agréable à lire, tout repose sur tes frêles épaules.

Tu connais la marche à suivre, j'attends les limites de ton 1er et unique sort dans ton carnet. Pour l'éventail, il est accepté, c'est une très bonne idée je trouve Happy

Ella n'a pas sa place à la tour, mais si tu veux ouvrir un Rp individuel pour jouer sa réaction face à l'annonce de la guerre il n'y a pas de soucis. À toi de voir ^^ En tout cas je te souhaite bonne chance !

À très vite dans la zone RP.
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Message(#) Sujet: Re: Ella Sambre Ella Sambre Icon_minitime

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