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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Vivre ou mourir par ma lame

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Drake Val Ary

Drake Val Ary

Neustro

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Message(#) Sujet: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeLun 19 Juin 2017 - 11:33

Auxane
1050mots
#009966
« Vivre ou mourir par ma lame »
Terres Inexplorées - 13 Khal 1248
Tu regardes autour de toi. Ce paysage t’es complètement inconnu et ne ressemble en rien, de près ou de loin, à ce que tu as connu, dans cette vie ou dans une autre. L’horizon s’étend presque à l’infini, à peine limité par quelques collines, loin devant toi. Ça et là, l’uniformité des lieux est cassée par des arbres à l’allure rachitique ou quelques buissons épineux dont le vert sombre et les quelques minuscules fleurs blanches – des fleurs en cette saison ? Tu n’irais pas les manger, cela est bien trop étrange - apportent quelques notes de couleur au paysage terne des environs. Ce qu’il y a derrière ? Tu n’en a cure, il ne représente rien, rien de bon en tout cas. Des mauvais souvenirs peut être ! Encore et encore … sans jamais cesser, ils affluent, s’amassent et se rassemblent pour tenter de former ce que l’on pourrait appeler une vie. Assurément elle n’aura pas ressemblé à celle que tu imaginais lorsque tu étais enfant.

« Maman ? Quand je serai grand, je serai comme toi ! »
Elle lui sourit tendrement.
« Et comme moi, c’est comment ?
- Libre ! Sans roi ni loi ! »

Il court dans les champs, inconscient,
Inconscient de ce que deviendra ensuite sa vie, puis la suivante.
Même si déjà quelques idées noires le hantent.
Ah, pauvre enfant qui pense que l’on est heureux en tuant.

« Maman ? C’est quoi ‘la liberté’ ?
- C’est faire ce qui te plait.
- Dominer le monde me plairait.
-  Alors tu n’as qu’à y croire et il sera à tes pieds. »

Il se régale du soleil, du ciel, du vent
Il rêve de cape et d’épée,
Il ne nourrit d’un espoir de liberté,
Mais il ne sait qu’elle lui viendra en mourant.

Tu aperçois au loin un bosquet. Est ce les décombres d’une cabane que tu vois là ? Tu pourrais t’y installer et y vivre, loin de tout, loin du monde, des gens, des malédictions et du bourdonnement des villes. Vivre en ermite des quelques plantes qui poussent en ces terres désolées et des animaux sauvages qui hantent la région. Tu sais qu’il y en a, tu en as vu quelques uns. Tu supposes qu’il faut t’estimer heureux s’ils ne t’ont pas attaqués. Peut être est ce parce qu’ils sentent ta colère et non ta peur et savent que tu as tant de hargne en toi que tu pourrais les détruire en morceau sans poser plus de question ? Non, tu ne t’installera pas là. Quelle importance à présent ? La fin est déjà écrite. Oh ! Tu as bien tenté de modifier le cours du temps, de revenir en arrière, de défier les Dieux et le temps eux-même. Mais il faut croire que tu ne gagneras pas cette bataille. Pas cette fois. C’est un échec.

Loin, vers la droite, un ruisseau semble s’écouler lentement vers le sud. Mirage ou réalité ? Peu importe, ce n’est pas là que tu vas. Ta route est droit devant toi. Tu ne sais pas ce que tu y trouveras mais tu as entendu des histoires et il est temps de savoir si tout cela est vrai.

« Ils sont nombreux, à ce qu’il paraît.
- Tu as entendu ça où ?
- Deux soldats qui en parlaient.
- Tu penses qu’ils arriveront chez nous ?
- Je ne sais pas … Je crois que l’armée espère les éradiquer avant.
- Hum … »

La discussion s’arrête là.
L’homme à la peau sombre ne bouge pas, désireux de ne pas louper la suite, si elle existe.

« Comment ils vont les tuer ? Quand ils seront sortis de leur repère secret ?
- Je crois qu’ils savent où ils sont.
- Personne ne le sait, c’est impossible.
- Parce que personne n’a fouillé les Terres Inexplorées. »

Voilà une information qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

« Il paraît qu’ils peuvent ressusciter les morts …
- Et contrôler ton esprit …
- … Ca fait froid dans le dos, hein ?
- C’est le moins qu’on puisse dire. »

Leurs voix s’abaissent.
Peu importe, il n’en faut pas plus. Sa décision est prise.
L’homme se lève et s’en va. Un serveur avec la carrure d’un petit poids tente de lui faire remarquer qu’il n’a pas payé mais un revers de main l’envoie rouler sur le plancher.

Les récléyès dans leur sombre tour vivent une paisible vie, vénérant les dieux et déesses de la perfidie. Tu avoues t’être demandé si tu allais les rejoindre. Développer avec eux ta Vérité dans le sens de la nécromancie et du contrôle des êtres … tentant n’est ce pas ? Mais cela signifierait travailler de nouveau pour Uurang. Tu as déjà eu affaire au Gardien des Enfers. Tu es bien placé pour savoir que cela n’apporte rien de bon, seulement horreur et malheur.

Et puis, souhaites tu réellement continuer cette vie ? Tu as bien tenté de faire le bien, de devenir un médecin itinérant soignant le corps et l’esprit des pauvres gens abîmés par la vie mais cela ne t’as pas permis de faire disparaître le sang que tu as sur les mains ou l’Etre qui hante ton âme malade. La Voix est plus calme en ce moment, peut être sent elle que, pour une fois, tu n’as pas besoin d’elle pour être dans un état d’esprit meurtrier envers toi comme envers les autres. Que deviendra t elle si tu meurs ? Disparaîtra t elle ou te poursuivra t elle dans l’au-delà, s’il existe ? Les portes du Maldelly te seront elles ouvertes ? Tu le verras bien à ce moment là, que ce soit aujourd’hui ou un autre jour. Tu sais qu’une autre chance ne te sera pas accordée. Et si elle l’était, tu ne t’en saisirai pas. Tu as trop souffert de tout ça.

Au loin, une vague silhouette se détache. Tu ne peux pas distinguer de quoi il s’agit de là où tu es. D’ailleurs, tu n’essaies même pas, tu t’en fiche. Que ce soit une personne ou les débris d’une maisonnée, quelle importance ? Hum, tu y vois tout de même une différence : tu n’auras pas besoin de tuer la maison pour continuer ta route.


Dernière édition par Drake Val Ary le Ven 22 Déc 2017 - 11:10, édité 1 fois
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Auxane Taël

Auxane Taël

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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeSam 24 Juin 2017 - 1:51


Vivre ou mourir

par ma lame

le 13 Khak 1248


Le bas de sa tunique était devenue gris à force de soulever la poussière à chacun de ses pas. Auxane avançait sans relâche depuis qu'elle était partie de la Tour. Complètement rétablie de ses blessures, elle en garderait cependant à vie une marque au cou. Par moment, elle ne pouvait s'empêcher de toucher la cicatrice, comme pour se donner du courage et se rappeler pourquoi elle avait pris la folle décision de s'aventurer en territoire ennemi. Elle arrivait ainsi à se persuader, que plus que quiconque, elle se devait d'essayer d'exterminer une bonne fois pour toute les Récleyès.

Aujourd'hui, la Namès n'essayait même plus de chasser les visions d'horreur de son ami et maintenant aussi du combat de la tour qui la hantaient. Depuis plusieurs jours déjà, elle avançait simplement droit devant elle. Ne s'arrêtant que pour se désaltérer, prier et dormir. Tel un mort-vivant, elle gardait toute la journée la main sur le pommeau de son épée et avançait, à moitié prête à tuer la première chose qui passerait devant elle tout en étant perdue dans ses songes. Il faut dire qu'elle avait presque l'impression d'être dans un cauchemar. Jamais elle n'aurait cru un jour qu'elle foulerait ces terres et encore qu'elle s'y aventurerait pour attaquer la confrérie oubliée.

La prêtresse, devenue l'une des servantes d'Uraang même si elle avait encore du mal à réaliser ce qu'elle venait de faire, n'avait aucune idée de ce qui l'attendait à la fin de ce voyage. Mais, elle était sûre d'une chose. Ce calme plat ne pouvait annoncer que l'arrivée d'une violente tempête. Au fond d'elle, Auxane savait qu'elle ne repartirait pas vivante de cet endroit. Mais au lieu de se laisser tétaniser par une peur à peine perceptible ou de la rendre lâche, cela lui donnait encore plus de rage.

Même si elle n'en montrait absolument rien dans sa démarche calme et son regard lointain, comme perdu sur l'horizon, elle était prête à tout. Pourtant, lorsque des silhouettes apparues, elle se figea. Dans ce paysage désolé, il n'y avait pas vraiment de quoi se cacher et ce n'est qu'à cet instant qu'Auxane regarda sa tenue peu appropriée pour un tel lieu. Même si elle avait perdu sa splendeur et son éclat, sa tunique restait, en partie, de la couleur du soleil.

La Namès s'abaissa autant que possible et commença à se rapprocher doucement d'eux. Elle n'avait que son épée sur elle pour se défendre et elle comptait bien s'en servir grâce à l'entrainement de l'Arvèles Morrigan. Sa main serra plus fort le pommeau, prête à le sortir à tout moment. Alors qu'elle arriva à une bonne distance, elle comprit que l'un était en train de suivre l'autre. Un comportement plutôt étrange, qu'elle n'arriva pas à comprendre. Alors, elle s'avança toujours un peu plus près. Bien trop curieuse, Auxane attira l'attention du premier qui braqua immédiatement sur elle un arc et se mit à crier :

- Stop !! Tout de suite ou je tire !

Ces mots n'atteignirent pas la prêtresse. Les avait-elle réellement entendu ? Et puis, au milieu de cette plaine déserte, quel autre choix avait-elle si ce n'est d'avancer fièrement vers la mort se dit-elle un instant. Hors de question pour elle de se rendre ou de feindre d'être l'une des leurs, cela il en est hors de question ! Pour autant, elle ne dégaina pas tout de suite sa lame, gardant toujours tout de même la main dessus. Elle avança doucement vers celui qui était en train de menacer sa vie avec un léger sourire au coin de ses lèvres.

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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeLun 26 Juin 2017 - 14:03

Auxane
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#009966
« Vivre ou mourir par ma lame »
Terres Inexplorées - 13 Khal 1248
Les rayons du soleil d’automne se reflétant sur le sol de pierres lisses auraient pu – aurait dû – t’éblouir mais un nuage flotte depuis des heures devant le soleil, masquant son éclat et te privant de sa chaleur. Tu avais commencé par croire qu’il s’agissait de brouillard mais tu vois si loin à l’horizon qu’il est peu probable que cela en soit. Cela comporte ses avantages, ton torse nu ne brûlera pas sous les rayons de l’astre de jour et la fraîcheur environnante te permet de marcher longtemps sans être fatiguée par une température écrasante.

La silhouette que tu avais aperçue au loin sans savoir de quoi il s’agissait se met soudainement à bouger. Ce n’est donc pas une maison, comme tu l’avais espéré. Mais peu importe, tu tueras l’individu s’il faut mais tu continueras d’avancer tout droit vers la tour. Les Récléyès souhaitent rallier les cinq confréries, une bien noble cause, mais ils tuent pour parvenir à leur fin. Cela avait été ta conclusion à leur propos lorsque tu étais allée à la Tour Est, ou du moins ce qu’il en reste. Tu partages toujours cette vision des choses. Aujourd’hui cela sera peut être ta vie qui te sera prise, mais tu sais que chaque ennemi tué représente des vies sauvées. Il est grand temps que tu fasses quelque chose de respectable.

Pour cela, il faut que tu arrives jusqu’au campement des sbires de la cinquième confrérie, vivant de préférence. Ton périple ne devra pas s’arrêter à la silhouette que se précise à quelque distance de toi. Tu n’as pas d’armes mais qu’importe ? Tu ôteras la vie de tes mains nues s’il besoin est. Tu sais que l’Être sera là si jamais ton courage flanche pour te donner assez d’idées noires et de haine pour continuer ton œuvre. Tu avances donc vers les ombres dansantes, au loin.

Il ne te faut pas longtemps pour distinguer plus précisément la scène qui se joue, à quelques centaines de mètres de là. Un homme tient un arc bandé, les muscles contractés dans cette position inconfortable. Pour tenir cette posture si longtemps sans broncher, tu te fais la remarque qu’il doit s’agir d’un adversaire de taille, particulièrement musclé. Ton regard glisse depuis la pointe de son arc, à la recherche de sa cible. Il te faut peu de temps pour la voir. Une femme, à la robe couleur d’or, marche droit sur lui. Sa cadence et son attitude t’inspire une détermination sans faille, au moins égale à la tienne. Alors que tu te rapproches et qu’elle s’avance elle aussi, tu la détailles. Les cheveux clairs, le visage serein, une robe mettant en valeur ses courbes et à la couleur visible – bien qu’un peu terne –, elle ne ressemble en rien à une Récléyès. Serait elle aussi une étrangère venue chercher des réponses en ces terres désolées ? Tu te fais la remarque que tu la tueras elle aussi sans poser de questions lorsque tu remarques un détail. Tandis que l’homme la fixe avec intensité et haine, le visage de la jeune femme semble s’illuminer d’un sourire.

Tu hésites un instant. Tu ne te vois pas tuer cette demoiselle qui est belle comme la soleil. Comme ta femme. Sa longue chevelure se soulève légèrement au gré de ses pas, comme si le Dieu du Vent lui-même était descendu sur la terre ferme pour souffler pour elle. Ainsi, elle n’en est que plus belle et, s’il est assez proche, ce divin personnage doit même pouvoir en percevoir l’odeur. Comme tu l’envies. Comme tu aimerais à nouveau vivre cela …

Tes doigts courent sur sa peau d’albâtre.
Les courbes de son dos disparaissent sous la cascade de ses cheveux d’or.
Avec délicatesse, tu repousses ses boucles souples afin d’admirer son corps.
Elle est splendide.
Tandis que tu lui dis, son rire cristallin emplit l’espace.
Lorsqu’elle se retourne vers toi, ses yeux pétillent.
D’incertitude face à ce compliment mais de reconnaissance et d’amour également.
Une petite moue aux lèvres,
Ses seins joliment dessinées,
Ainsi, elle ressemblait en tous points à une déesse.

Tu ne pourras pas la tuer. Non, tu l’as déjà fait,  tu ne le referas pas une nouvelle fois. Que faire ? Demi tour ? Rebrousser chemin pour ne pas croiser celui de tes vieux démons – si on peut appeler ainsi la femme qui t’as rendu le plus heureux au monde ? Non, tu dois avancer, tu ne peux pas fuir éternellement devant ce que tu as commis. Tu es venu pour affronter le passé, il semblerait que le moment soit venu.

Tu avances encore. Toujours tout droit. Le bras de l’homme tremble, il ne va pas tarder à la lâcher sa flèche, car tu doutes qu’il abaisse simplement son arc pour laisser en vie la demoiselle. Tu n’es pas loin de lui désormais, tu te demandes s’il t’a entendu arriver. Tu ne le tueras pas tout de suite, tu n’en auras pas le temps. Non, tu lui laisseras l’intégrité de son corps pour commencer, et pour ne pas déclencher de réflexes malheureux qui pourraient nuire à cette démone qui ressemble à ta bien aimée. C’est à son esprit que tu vas t’en prendre. Alors que tu arrives près de lui, tu ralentis pour tenter d’être silencieux. Une fois à portée, tu tends le bras pour le toucher. L’homme se retourne d’un coup vers toi mais il est trop tard : ta main effleure son poignet, tu laisses ta Vérité s’exprimer avec violence et vous plongez tous les deux dans les noirs endroits de son esprit.

Un corps étendu à terre.
Autour de lui, une mare de sang.
De ses lèvres, s’échappent un gémissement.
Il semble chercher de l’air.

De son ventre, sortent ses viscères
Pourtant ses poumons respirent encore
Son cœur lutte contre la mort
Cette plaine sera son cimetière.

Ses yeux exorbités te fixent. Son bras est tombé le long de son flanc, sa main a lâché son arc. Sa bouche s’est ouverte sur une expression ébahie mais aucun son n’en sort. La voilà donc, sa plus grande peur. Mourir seul, lentement. Souffrir encore et encore, tandis que la mort ne daigne venir vous délivrer. Ah, pauvre garçon, il ne faut pas qu’il ai peur. Tu le tueras, mais tu le tueras vite. Tu attendras  peut être d’avoir de savoir ce qu’il a à te raconter. Après, il sera trop tard … les morts ne racontent pas d’histoire.

Assister aux terreurs les plus profondes de tes victimes te laisse rarement indemne. Est ce l’Être qui te rend ainsi distant, te coupant de tes propres sentiments ? Est ce pour te protéger et te permettre de faire plus de victimes encore ou son dessein est bien plus complexe que cela ? Mais peut être que la Voix n’y est pour rien. Aujourd’hui la haine est la seule chose qui te consume. Elle t’a rendue comme insensible, aveugle à la prière dans ses yeux, sourd à ses plaintes muettes. Tu retires tes doigts de son poignets mais n’y vois pas les marques rouges que tu y as laissé. Qu’importe, bientôt il ne sera plus là pour s’en soucier.

C’est alors qu’un bruit te rappelle la présence de la jeune fille. Tu tournes les yeux vers elle, sans savoir à quoi t’attendre. Tu doutes qu’elle te soit reconnaissante de lui avoir sauvé la vie, probablement parce qu’elle s’en serait sortie sans ton intervention. La détermination qui brillait dans ses yeux dans tu l’as vu tout à l’heure semble pouvoir triompher du monde entier. Tu n’as guère envie de la tuer, mais tu ne sais pas si elle te laissera le choix. Si elle est une menace pour ta vie, tu n’hésiteras pas, tu as une mission à remplir avant de redevenir poussière et de rencontrer de nouveau le Dieu de la Mort.
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Auxane Taël

Auxane Taël

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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeVen 21 Juil 2017 - 0:03


Vivre ou mourir

par ma lame

le 13 Khal 1248


À mesure qu'elle s’avançait, la seconde silhouette se fit plus nette et laissa apparaître un homme d'une trentaine d'année à la peau d'encre. Elle s'était redressée et affrontée maintenant fièrement le Récleyès, sans trembler ou hésiter, elle le défiait presque du regard. Son attention n'était nullement portée sur le second homme qui se rapprocher furtivement de l'autre. Mais même si elle ne semblait pas le regarder, elle avait pu apercevoir le dessin d'un loup sur son épaule et remarquer son attitude tout aussi meurtrière que la sienne ou celle de son adversaire.

Trois âmes perdues dans un désert de poussière s'étaient par un pur hasard retrouvées au même endroit et à cet instant précis pas même les dieux n'auraient pu dire si l'un d'eux en ressortirait vivant. Adressant une prière à son dieu sans même s'en rendre tout à fait compte, Auxane approcha tout doucement sa main de l'épée qui pendait sur son côté gauche. Elle savait que dès que ses doigts effleureraient le pommeau de l'arme, le Récleyès laisserait échapper sa flèche. Elle ne redoutait pas cet instant, si c'était l'instant que tout devait s'arrêter, qu'il en soit ainsi. Même si elle voulait poursuivre sa vengeance, la mort lui semblait maintenant un doux repos.

La prêtresse était encore à plusieurs enjambés du Récleyès, mais suffisamment proche pour qu'il ne rate pas son coup. Elle était prête à se mette à courir dès que la corde de l'arc vibrerait et à dégainer rapidement l'épée que l'alchimiste avait enchanté pour être aussi légère qu'une plume. Elle n'avançait presque plus, pour ne pas non plus devenir une proie trop facile, mais rien ne se produisit. Ou plutôt, pas ce à quoi elle s'attendait. Le second homme qu'elle n'avait pas jugé utile de garder à l'oeil attrapa le poignet de son assaillant. Auxane ne comprit rien.

Ou plutôt elle comprit simplement qu'elle n'avait à faire qu'à un seul Récleyès. C'était déjà ça. En revanche, pour le reste, ce fut incompréhensible. Peu importe ! Tandis que les deux hommes étaient l'un face à l'autre, la prêtresse en profita pour se rapprocher en un rien de temps près d'eux. Puis, le Récleyès qui semblait avoir vu Uraang lui-même se mit à cracher une gerbe de sang. Il tressaillit, retenant dans un souffle sa douleur et portant ses mains à son ventre traversé de la lame d'Auxane. Posant sa main dans son dos, elle le poussa alors en avant et le laisse retomber lourdement sur le sol, soulevant un léger nuage de poussière dans sa chute.

Elle plante alors un regard éteint dans les yeux d'un noir profond du deuxième homme. Elle garde en elle cette attitude qui montre qu'elle est prête à verser le sang à tout moment, pourtant son épée pointe le sol, des perles de sang descendent doucement le long de l'arrête de l'arme. Auxane n'a pas l'intention de tenter de le tuer sans réfléchir, elle ne peut tuer sans être persuadée qu'il s'agit bien là d'un Récleyès.

C'est avec une voix incertaine et faible qu'elle demande simplement :
- Vous êtes avec eux ?
Cela fait plusieurs jours qu'elle est restée silencieuse, on ne peut pas dire qu'il y ait grand monde dans cet endroit pour pouvoir tenir une discussion. Sa voix est restée coincée au fond de sa gorge et elle n'est pas bien sûre d'avoir été compris. Elle ajoute donc :
- Cette lame a été forgée pour faire couler uniquement le sang des Récleyès.
C'est plutôt théâtrale, mais elle ne s'en rend même pas compte. C'est juste l'une des nombreuses pensées qu'elle se répète en boucle dans sa tête depuis la Tour Ouest, comme une promesse à son nouveau dieu. Quoi qu'il en soit, elle attend fébrilement sa réponse, elle est prête à le croire sur parole, après tout, pourquoi un Récleyès mentirait-il sur sa nature en plein coeur de sa terre natale. Elle a d'ailleurs discrètement reculé pour éviter d'être bien certaine d'être hors de sa portée. En attrapant la main de celui qui gît maintenant à leurs pieds, il est clair qu'il lui fait quelque chose.

S'il s'avère être avec eux, il lui faudra alors réagir promptement. S'il se dit par contre être un Namès de la déesse Mère, il y a fort à parier qu'elle pourrait le prendre comme un signe des dieux. Deux Namès avec la même flamme, entouré par l'armée de l'ennemi, ils devaient forcément s'entraider.



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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeVen 28 Juil 2017 - 19:48

Auxane
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Tu regardes le corps tombé lourdement en avant pour s’écraser dans le sable avec un bruit sourd. Mort. Tu lèves la tête et vois la jeune femme qui était, y a quelques minutes à peine, menacée par la flèche du Récléyès. Tu avais l’intention de le tuer rapidement mais il semblerait que la demoiselle t’ai devancé. Elle a retiré sa dague du corps de sa victime dans un horrible bruit de succion avant de le laisser tomber à terre. Tu as attendu que les échos du combat disparaissent pour lever les yeux vers elle.

Tu es surpris par son regard. Tu t’attendais à de la hargne, de la rage, de la colère ou peut être même à de la haine. Tu t’attendais à un regard de défi, menaçant, te mettant a l’épreuve. Mais tu ne t’attendais certainement pas à ce vide immense. Ses yeux, ses épaules voûtées, son dos courbé … tout chez cette jeune femme semble exprimer une grande lassitude. Comme si après avoir porté un lourd fardeau, bien trop lourd pour ses frêles épaules, elle avait abandonné toute volonté de se battre. Est-ce le Neustro en toi qui se réveille tandis que tu perçois sa détresse ? La demoiselle féroce qui ressemblait à une menace pour ta vie s’est comme évaporée pour laisser place à une créature perdue dans ce vaste désert.

Lorsqu’elle te demande si tu appartiens à la cinquième confrérie, le tremblement de sa petite voix te surprends de plus belle. Une souris aurait été plus bruyante. L’assurance qui l’habitait lorsqu’elle s’apprêtait à combattre l’archer semble l’avoir désertée. Sa question en elle même te déroute également.  Si tu l’étais, pourquoi aurais tu tuer l’un des tiens ? Et toi si tu avais été de la cinquième confrérie, qu’aurais tu répondu à cette question ? Tu n’es pas certain que l’aurais ainsi crié dans le désert, bien qu’il s’agisse des Terres de Récléyès. Tu n’as pas le temps de répondre, elle t’explique d’une voix à peine plus assurée qu’elle ne tuera que des Récléyès avec son épée. Ne peut elle pas ou ne veut elle pas ? Car tu n’as jamais entendu parlé d’une épée qui ne tuerai pas une partie des hommes pour en tuer une autre partie. Même un enchantement ne te semble pas pouvoir être si puissant.

Tu prends le temps de la regarder avant de répondre. Tu ne sais pas ce qu’elle est mais indéniablement pas une une Récléyès. Une héléo ? Une humaine ? Plutôt une humaine, que ferai une créature de l’eau si loin de l’océan ? Tu sens dans sa fébrilité qu’il vaut mieux que tu pèses tes mots. Les fous perdus sont toujours plus dangereux que les fous déterminés : ils sont bien trop imprévisibles et ton interlocutrice a tout de même une épée en main. « Non, je ne suis pas avec eux. » Ta voix est aussi calme que possible. Dans ton attitude et le ton de ta voix, rien ne laisse paraître que tu viens d’assister à un meurtre. Légitime défense, sans une certaine mesure, mais un meurtre tout de même. « Je suis seulement un Namès. Un Namès qui cherche à sauver des vies, en détruisant les plus dangereuses. » Tu n’as pas dit que tu étais un Neustro, pourquoi ? Parce que tuer n’est habituellement pas le mot d’ordre du médecin ambulant ? Parce que tu ne te sens plus capable de faire semblant de vouloir aider ton prochain par bonté d’âme alors que tu as compris que ça ne t’attirera pas la grâce des Dieux que tu as tant espéré ?

Tu es finalement peut être aussi perdu que la demoiselle qui te fait face. Sans réfléchir, tu lui tends la main, comme pour sceller un accord entre vous, celui d’unir vos âmes égarées pour sauver les quatre confréries. Puis tu te ressaisis et ramène ton bras le long de ton corps. Tu n’as pas envie que ta Vérité se déclenche une nouvelle fois. Tu n’as pas envie de lire ses peurs les plus profondes, celles là même qui sont refoulées par son inconscient car trop insupportables pour son esprit. Tu devras te contenter de ses mots, elle devra se contenter des tiens.

Tu penses à la Fête de la Vérité, puis à ton voyage jusqu’à la tour détruite où tu as combattu avec les Arveles. A ce moment là encore, tu te demandais si tu n’allais pas rejoindre la cinquième confrérie. Tu réfléchis au chemin que tu as fait depuis. Tu apprécies toujours leurs idées d’alliance et d’unification des peuples. Mais la méthode … non, tu as trop tué pour Uraang, ça n’arrivera plus. Peu importe si tuer ceux qui le vénèrent doit te mener en enfer, tes vies sur terre furent déjà un calvaire. De toute façon, que peut il t’arriver de pire ? Mourir ? Tu n’as plus peur de la mort.

« Jusqu’où iras tu pour les détruire ? » Car tu as bien l’impression que son but est le même que celui que tu poursuis. Sinon, pourquoi d’équiper d’une l’âme qui n’a été forgée que pour détruire les Récléyès ? Tuer, au péril de vos vies, ceux de la cinquième confrérie. Tu souhaites sauver les tiens de leurs méfaits, a-t-elle les mêmes motivations que toi ? Peu importe, tu souhaites seulement savoir si elle a envisagé sa propre mort. De cela, tu veux même être sûr. Car si vous vous lancez dans le combat, tout Neustro que tu es, tu ne pourras pas assurer sa sécurité.
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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeMer 9 Aoû 2017 - 1:26


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Elle regarde sa main se lever vers elle, mais n'esquive aucun geste. Cela lui semble si futile de vouloir se serrer la main comme deux honnêtes gens après ce qui vient de se passer. On dirait d'ailleurs qu'il se ravise très vite et ramène sa main promptement vers lui. Auxane examine celui qui se dit Namès et n'aperçoit aucune lame sur lui. Elle se demande alors s'il ne s'agirait pas d'un mage et jusqu'où ses dons peuvent-ils aller. Il serait un avantage certain face aux Récleyès pense-t-elle. Sa Vérité lui est tellement inutile, soigner les blessures n'aident pas à piéger une cible ou l'envoyer au Maldelly.

Se demandant si tout deux ne feraient pas un bon soutien l'un pour l'autre, la prêtresse ne s'attendait toutefois absolument pas à cette question. Elle n'est pourtant pas déstabilisée, cette question, elle se l'ai posée des centaines de fois depuis cette fameuse nuit en Terre de Faras où elle avait appris l'existence des Récleyès. Sa voix n'était pas beaucoup plus forte, mais elle n'hésita pas :
- Je suis prête à tous les sacrifices. Uraang tient de toute façon ma vie entre ses mains.
Même si aucune officialisation n'avait été faite, depuis cet instant dans la cour de la Tour Ouest, Auxane s'était dévouée à la volonté du dieu de la mort. Aucun rituel ou prière n'était nécessaire pour faire d'elle la servante d'un nouveau dieu, son appel avait été bien plus fort que toutes ces traditions. Elle ne trouva pas ça nécessaire de préciser clairement qu'elle était une prêtresse, cela n'aurait rien apporté d'intéressant. Et puis, les prêtres armés n'avaient jamais gagné beaucoup d'estime auprès des gens, alors en tant que femme qui plus est, elle n'avait pas envie de le faire savoir à tous.

Même si elle ne reviendrait jamais sur son serment auprès d'Uraang, elle n'en tirait aucune fierté. Bien au contraire, il n'était qu'une étape dans cette longue succession de cauchemars qui survenaient dans sa vie ces derniers mois. En à peine quelques saisons, elle était devenue méconnaissable. Celle qui autrefois vénérait toutes vies n'est plus et elle ne reconnait plus la valeur d'une vie Récleyès. Auxane ne perd d'ailleurs pas son objectif et détourne son attention du Namès pour regarder l'horizon de poussière qui les entoure. Peut-être que celui qu'ils venaient de tuer n'était pas seul.

Peu probable qu'un autre individu ne se cache dans cet environnement désertique. Elle reste cependant sur ses gardes et a bien l'intention de continuer sa recherche. Le soleil est toujours caché par les nuages et la nuit tombera vite, mais il reste encore suffisamment de temps aujourd'hui pour s'enfoncer encore plus au cœur de ces terres aux apparences abandonnées. Depuis l'annonce de leur retour, il lui avait semblait que les Récleyès étaient en vérité cachés partout sur le continent. En venant ici, elle s'était attendue à en croiser partout et à pouvoir faire un carnage en mourant dans un combat perdu d'avance.

Mais il n'en était rien. Semblable au désert dans lequel elle avait grandi, mais qu'elle n'avait jamais exploré, cet endroit lui était inconnu et lui paraissait immense. Ces terres n'avaient jamais été cartographiées par les autres confréries ou peuples, alors peut-être s'étendaient-elle jusqu'au bout de monde. Elle se ramena son regard éteint sur le Namès et lui demanda :

- Voulez-vous bien m'accompagner ? À deux nous aurions plus de chance de pouvoir nous enfoncer dans leur territoire et en éliminer davantage.  





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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeDim 24 Sep 2017 - 11:48

Auxane
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« Vivre ou mourir par ma lame »
Terres Inexplorées - 13 Khal 1248
« Je suis prête à tous les sacrifices. Uraang tient de toute façon ma vie entre ses mains. » La fermeté que tu entends dans sa voix pourtant si fragile te surprends. Tes sourcils et ton visage se ferment en entendant le nom du Dieu qui t’a détruit en te sauvant. Vous avez bien le même but, mais pas pour les mêmes raisons. Peu importe, la seule chose qui compte désormais est l’avenir. Détruire, tuer, réduire à néant. Et sauver des vies, sauver le monde tout entier peut être, en faisant diminuer à chaque pas le nombre de Récléyès qui pourraient tuer tant des votres. Vos vies pour celle des Madelliens. Ton regard se pose sur le corps gisant à terre. Moins un. Combien de vies avez-vous sauvées en l’exterminant ?

La femme esquisse un mouvement. Par réflexe, tu relèves la tête pour l’observer, à l’affut d’un geste offensif. Mais elle ne fait que contempler l’horizon. Vérifie t elle que nous sommes seuls ? Tu jettes toi aussi un coup d’œil aux alentours mais tu n’aperçois aucun mouvement. Cependant, immobilité et solitude sont deux choses tout à fait différentes. Autour de vous, les mêmes quelques arbres rachitiques s’élèvent, frêles gardiens de ce monde interdit. Des buissons décharnés fleurissent ça et là mais tu doutes que quelqu’un puisse se cacher derrière si peu de feuillages.

C’est alors qu’elle te demande de l’accompagner. Tu souris, qui accompagneras qui ? Vous n’êtes que deux âmes perdues dans le désert de la solitude. Si seules que tu en viens à te demander si une présence physique suffirait à dire que vous ne l’êtes plus. C’est vos esprit eux même qui se sont repliés loin de la civilisation, coupant le contact avec les autres formes de vie, refusant de nouer de nouveaux liens.

Mais tu dois donner raison à la jeune femme. Ensemble, vous serez plus forts, vous pourrez aller plus loin et augmenter vos chances de mener votre mission à bien. Une mission vaine, certes, mais à plusieurs tu sais que vous pourrez survivre, tuer et sauver plus de vies encore. Tu acquiesces lentement d’un signe de tête, absorbé par tes pensées. « Bien entendu, gente dame. Ma Vérité est à votre service. Que les Récléyès nous craignent, nous serons sans pitié. » Ton sourire devient carnassier tandis que tu te répètes ce qu’il va se passer. Ta vie pour celle des quatre confréries, le jeu en vaut la chandelle.

Tu jettes un coup d’œil à ta nouvelle compagne de voyage ainsi qu’au corps que vous laissez derrière vous, le premier d’une longue série, avant de te mettre en marche vers le sud. Au loin, tu entends le son d’une petite corne. Il doit y avoir quelques Récléyès à quelques kilomètres d’ici, qui croiseront bientôt votre chemin. Mais ils peuvent être deux, quatre ou six, tu n’es pas certain que leur entrainement - si acharné soit il - sera à la hauteur de votre haine et de votre détermination.
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Auxane Taël

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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeDim 1 Oct 2017 - 20:40


Vivre ou mourir

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L'écho de ce qui semblerait être une alerte des Récleyès ne fait même pas réagir Auxane. Elle continue d'avancer, la main sur son arme, sans daigner accorder un regard à son compagnon de fortune. Elle continue d'avancer le regard perdu sur l'horizon, comme si elle était à nouveau seule dans sa quête de vengeance. Seule face à un fantôme dont elle était persuadée qu'il lui prendrait son âme, alors pourquoi ne réagissait-elle pas ! Elle ne méritait pas cela, au fond d'elle, elle le savait. Mais la culpabilité d'avoir assisté à son exécution la hanterait toute sa vie, alors comment espérer de toute manière un instant de répit. Elle se prit alors à penser une fraction de seconde que l'avantage d'être un Récleyès était au moins de ne pas avoir de problème avec ce genre de considération.

Ils occupaient chacune de ses pensées, mais jamais elle ne leur avait trouvé de "qualité". Cela eut comme l'effet d'un choc pour elle et elle tenta de détourner son attention sur la première chose qui venait. Le Namès en l’occurrence. Elle ne connaissait même pas son nom. Est-ce bien utile s'ils avançaient tous les deux vers la mort ? Auxane s'intéressa enfin à lui, vu son accoutrement, ses yeux n'eurent d'autre choix que de ses poser sur ses tatouages, seul fait un peu notable puisqu'il ne portait ni arme ou trait particulier si ce n'est quelques dreadlocks qui plongeaient jusque dans son dos. La prêtresse sembla identifier un dragon et un renard. L'un d'eux était un symbole puissant qui ne fit que rendre plus intriguant celui qui était venu désarmé dans le pire endroit du monde.

Elle se mit alors à douter de lui. Devait-elle se contenter de quelques paroles échangées pour ne plus se montrer méfiante envers lui et lui faire confiance en cas de réelle attaque. Plus si sûr. Non pas qu'elle en envie de mener un interrogatoire, elle se fichait de qui il était et ce n'était ni le moment, ni le lieu pour cela. À supposer qu'elle soit en mesure de lui soutirer des informations, c'était peu probable. Quoi qu'il en soit, elle éprouvait enfin quelque chose de plus depuis qu'elle était entrée dans ces terres. Malheureusement, cela n'avait rien de bien positif. Auxane évaluait la situation et reprenait un peu de contrôle sur son esprit, mais elle restait silencieuse et le regard hagard. Autour d'eux, il n'y avait toujours que cette végétation très pauvre et un silence de mort.

Bientôt, les personnes à l'origine de bruit de toute à l'heure n'allaient plus être très longue à tomber sur eux. Ils arrivèrent même au moment où la prêtresse avait l'intention de poser une question au Namès :
- Vous êtes...
Il était quatre et arrivèrent sur des chevaux rachitiques munies de ce qui semblait être des ailes de chauve souris. Peut-être qu'Auxane ne tressaillait plus devant le sang ou la violence, mais elle ne put s'empêcher de reculer à l'approche de ces monstres qui fonçaient droit sur eux. Ils n'avaient aucun échappatoire dans cette plaine désertique. Ils ne semblaient pas prêts à charger sur eux aveuglément même si deux d'entre eux avaient sorti distinctement leur arme. Auxane ne dégaina pas même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle préféra garder simplement sa main fermement accrochée sur le pommeau et baissa la tête comme en signe de soumission lorsque l'une des ailes d'un cheval fit voler quelques unes de ses mèches.

Les encerclant, elle pouvait sentir le souffle chaud des bêtes qui avaient sûrement du être sur les routes depuis plusieurs jours. Le regard bas, Auxane ne pouvait voir que deux des Récleyès, l'un étant complètement dans son dos. Il y avait au moins une femme dans ce groupe et elle pointait son arme dans sa direction. Chuchottant quelques mots à l'attention du dieu, elle finit sa prière dans un souffle plus audible :
- Que votre grandeur soit éternelle.
L'un des Récleyès l'entendit et se mit à pouffer de rire, prenant ses paroles pour lui. Alors que ses camarades étaient toujours sur la défensive, il garda son arme rangée et du haut de son Theron leur demanda :
- Vous allez quand même pas me dire qu'on a nos premières recrues parmi les premiers humains ?! On vous a vu tuer le petit Georges, c'était un ami. Tu peux me complimenter autant que tu veux ma belle, tu vas souffrir pour ce que t'as fais ! Après, jvais peut-être te laisser la vie sauve. À toi de voir...





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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeMar 3 Oct 2017 - 14:49

Auxane
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#009966
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Au loin, les bruits signalant la présence de Récléyès n’a pas cessé. Mais qu’importe, c’est ce que vous êtes venus chercher, n’est ce pas ? L’un comme l’autre à la recherche de combat est peut être même de la mort. Vous avancez calmement dans ce désert inhospitalier, le regard loin vers l’horizon. Puis, un mouvement dans ton champ de vision périphérique t’informe que la jeune femme a tourné la tête vers toi pour t’observer. Tu la laisses faire sans la regarder, tu comprends son besoin de voir avec qui elle voyage. Tu ralentis l’allure cependant, pour te caler sur la sienne, plus lente maintenant que son attention n’est plus au loin sur les Terres Interdites. Tu regrettes cependant que cela t’empêche de voir son visage à elle, car ses expressions t’auraient permis de savoir si ce qu’elle voit lui plaît.  Un commentaire aurait également pu t’aider à te situer mais la demoiselle resta silencieuse, même après que son regard t’ai quitté.

Il ne fallu que quelques minutes supplémentaires pour que vos ennemis apparaissent. Ta voisine murmura quelque chose que tu ne compris pas mais tu ne posa pas de questions. Ce n’était plus le moment. Quatre récléyès montant des créatures que tu n’avais jamais vu vous encerclèrent en un instant. Ta compagne de fortune eut un mouvement de recul qui te fit bouillir de rage. A quoi servent donc les grands discours si elle se montre effrayée au premier groupe qu’ils rencontrent ? Ton visage s’est durci et tu détailles vos assaillants avec un regard mauvais. Tu ne mourras pas maintenant, 5 morts ne seraient pas suffisants pour que la tienne soit rentable. Tu fais un tour sur toi-même pour les défier un à un du regard. La Namès qui t’accompagne, elle, regarde ses pieds comme une enfant apeurée. Tu résistes contre l’envie de prendre son poignet et de la confronter à ses peurs les plus profondes. Serait elle alors capable de voir à quel point la situation actuelle est insignifiante, simple.

« Que votre grandeur soit éternelle. » Ton expression devient furieuse. Tu songeais avoir trouvé une alliée, puis un fardeau mais tu te rends compte qu’elle n’est peut être simplement qu’une âme faible qui passera à l’ennemi à la première difficulté rencontrée. Tu dois te faire violence pour reporter ton attention sur vos ennemis. Tes ennemis. Tu n’es pas le seul à avoir entendu, l’un des Récléyès rit, aussi pédant que son âme est pourrie par la déesse de la perfidie. Ils savent que nous avons tué auparavant et ils se doutent que nous sommes prêts à le faire encore. L’homme qui a prit la parole descend de sa monture à l’allure démoniaque et s’approche, un sourire aux lèvres bien que ses yeux plissés montre sa grande concentration.

Après avoir détaillé la demoiselle – qu’il doit trouver à son goût, vu son regard pervers –, son attention se tourne vers moi. Je tends la main, paume ouverte, montrant que je n’ai pas d’armes. Je la maintiens en l’air, comme si je souhaitais lui serrer la main. L’homme rit à nouveau et se moque bruyamment, regardant ses compagnons. Je fais de même et aperçois la seule femme de leur groupe, toujours à cheval sur sa créature, froncer les sourcils, méfiante. « Que veux tu ? Une poignée de main amicale avant un sanglant duel ? Tu n’as même pas d’armes ! » Tu esquisses un pâle sourire, comme si tu étais gêné. « C’est ce que je souhaiterai en effet, je n’aime pas tuer des gens dont je ne connais pas l’identité. » Tu as touché son ego, son point faible semblerait il, en sous entendant que tu pouvais le tuer sans même une arme en main. Sa mimique te conforte dans l’idée que tu as touché juste et tu te rejoins intérieurement. L’homme s’approche avec un air hargneux. Il te regarde dans les yeux avant de te lancer : « Je ne suis pas certain que tu ai laissé à George le temps de s’exprimer avant que ton amie ne lui tire dessus. » Son haleine est si répugnante que tu n’en sentirais presque plus sa haine. Mais tu n’y prêtes pas attention, tout ton esprit est concentré sur sa main qui s’approche de la tienne. L’Etre aussi est aux aguets dans ton esprit. TUE LE ! Je veux sa mort ! Oh, mais tu l’auras bientôt.

Souffrance.
Souffrance.
Souffrance.
Un hurlement déchire le silence.
La douleur est partout, physique, mais aussi dans l’esprit.
Les craquements des os, les déchirements des tendons, le clapotis du sang.
L’odeur de la mort.
Mais la mort ne viendra pas.

Son cri tue l’ange qui avait pris la peine de faire le détour par ici. L’homme s’écroule sur le coup avant un hurlement à glacer le sang. Tu chancèles toi aussi sous le choc. L’Être a mis une puissance dans la Vérité de ton tatouage que tu ne lui supposais même pas. Il n’en a pas fallu plus pour que les trois cavaliers dégainent leurs armes mais tu ne les vois pas, ta vision est brouillée par la douleur qui embrume ton esprit. Tu sens ton bras lâcher le poignet de ta victime qui tombe lourdement sur le sol. Est il mort ? A t il survécu à tout ça ? Tu te poseras la question plus tard, à présent il te faut survivre pour tuer.

Tu envoies tes poings à l’aveugle autour de toi. A chaque coup porté, une nouvelle vague de terreur, celle de la personne que tu as touchée, te traverse. Mais cela fait trop pour que tu puisses distinguer les éléments qui les composent. A la douleur qui te lance çà et là, tu te doutes que tu es touché mais tu ne sais pas où. Tu regrettes ton absence d’épée ou de dague pour te défendre. Un coup porté sur tes jambes te fait perdre l’équilibre et tu t’écroules sur le corps du premier homme qui avait parlé. Tu ne reçoit aucune nouvelle vision. Il doit être mort … Qu’en est il des autres ? Autour de toi, tout est noir.
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Auxane Taël

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Message(#) Sujet: Re: Vivre ou mourir par ma lame Vivre ou mourir par ma lame Icon_minitimeVen 6 Oct 2017 - 18:31


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Il prend les devant et attira l'attention de la Récleyès qui dirigea alors sa lame vers lui. Auxane était à présent presque invisible dans cette scène, son compagnon Namès était en train de négocier une sorte de duel comme s'il s'agissait de deux armés prêtent à s'entre-tuer. Elle reste silencieuse et en retrait sans faire le moindre geste, alors quand l'un des Récleyès tomba comme raide mort après un contact avec son étrange coéquipier. La prêtresse eut un temps d'hésitation avant de se jeter dans le combat, non pas parce qu'elle avait peur, mais parce l'étranger maîtrisé à lui seul la situation. Frappant avec une énergie sans faille, il parvient à emballer l'une des montures qui fit tomber son cavalier.

C'est à ce moment qu'elle décida d'entrer dans cette danse. Sortant son épée, elle frappa le Récleyès alors qu'il était encore au sol. Tournant le dos au reste du combat, elle se retrouvait face à lui et devait faire vite avant qu'un coup dans le dos ne lui soit porté. Il para son attaque au dernier moment et eut du mal à se relever. Se défendant grâce à un glaive, il portait de violents coups lancés avec rage. Fort heureusement pour Auxane, sa lame était aussi légère qu'une plume et elle arrivait à la manier avec suffisamment d'aisance. Cependant, chaque assaut porté la faisait peu à peu reculer et elle se retrouva bientôt près de son coéquipier.

Réussissant à profiter d'un moment de répit, elle enfonça la lame dans le ventre de son adversaire qui recula et mit un genou à terre. Il était simplement blessé et risquait d'être encore plus déchaîné une fois relevé. La Namès devait faire vite. Elle ne réfléchissait absolument pas à ce qu'elle faisait, car c'était là son premier vrai duel. Au sein de la tour face à cet Héléo avait été différent, tout d'abord il avait plus cherché à fuir qu'à la tuer même s'il l'avait laissé pour morte. Et puis , elle était entourée par une armée et elle s'était préparée pendant toute une semaine pour ce moment. Là ce n'était pas pareil, elle avait erré sans but et tué le premier Récleyès qui lui tournait le dos. Et maintenant elle se retrouvait face à l'un d'eux et d'autres se trouvaient dans son dos.

Pourtant, ce ne fut pas l'un d'eux qui la frappa. L'un des poings de l'homme qui l'accompagné frappa sa nuque. Par réflexe, elle porta sa main libre à celle-ci et massa son cou. Elle avait été surprise par la violence du coup, mais encore plus lorsqu'elle tourna la tête et vit qui l'avait frappé. Il lançait ses coups au hasard, mais avec une telle énergie qu'il parvenait à garder les Récleyès à distance et la prêtresse y compris. Il avait par ailleurs bien amoché la femme qui n'en démordait pas pour autant, elle parvient même à trouver une ouverture et le faire tomber. Auxane resta trop longtemps distraite et lorsqu'elle se retourna, elle n'eut que le temps d'esquiver l'attaque de son adversaire.

Une large traînée de sang imbibait le bas de sa chemise grise. Il planta le bout de son glaive dans l'épaule d'Auxane qui serra les dents pour réprimer la douleur. Elle ne se laissa pas submerger par la panique, elle n'avait pas réellement peur, mais elle sentait bien qu'elle n'était pas faite pour ce genre de situation, pas encore tout à fait. Son âme s'était assombrie durant ces derniers mois, mais les moments de rage où elle avait pu s'exprimer avaient été bien trop peur nombreux pour pouvoir être en mesure d'affronter les Récleyès sur leur propre terrain. Elle s'en rendait compte maintenant et s'en voulait presque de ne pas avoir su trouver une once de patience.

Désormais, c'était la vie ou la mort. Mais on ne lui laissa pas vraiment le choix. Ce qu'on pourrait appeler son ami ne s'était pas relevé et les autres Récleyès lui tombèrent dessus. Ils la plaquèrent au sol et la désarmèrent, l'un d'eux prenant son arme avec lui. Auxane tenta de se défaire de leur étreinte et hurla à s'en briser la voix. Elle reçut alors un coup violent en pleine tête qui la sonna, mais elle entendit ce que les Récleyès dirent. Ce fut celui ensanglanté qui gueula à la femme :
- Qu'est-ce que tu fous ? Faut la tuer, pareil pour l'autre !
Elle le coupa net :
- La ferme ! On sait pas s'ils sont venus seuls. Vaut mieux être prudent. Je vais aller chercher le groupe de Stan, ils doivent être à quelques kilomètres vers l'est. Vous, retournez vers le sud-ouest au point de ralliement. On se retrouve d'ici deux heures max.
Planquée à même le sol, en genou dans le dos, Auxane arrêta de se débattre. On la releva brusquement pour la jeter sur le seul Récleyès intact qui en profita pour avoir les mains baladeuses, jusqu'à ce que la jeune femme tenta de envoyer un crochet du droit. Il attrapa sans difficulté son poignet qu'il ramena dans son dos et maintenu avec une pression suffisante pour la maintenir tranquille. Elle put ainsi voir la Récleyès monter sur l'un des étranges chevaux et s'élancer au galop. Auxane se retrouva ensuite rapidement encerclé d'une corde épaisse puis jeter sur l'une des montures.

Ils se dirigèrent ensuite vers leur camarade mort et son meurtrier. Celui qui se tenait légèrement plié à cause de sa blessure suggéra :
- On en a vraiment besoin ? On devrait le saigner ici.


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