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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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Une découverte des plus... Troublantes.

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Äolias Fuhnnal

Äolias Fuhnnal

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Message(#) Sujet: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 18:17

Äolias, comme à chaque matin, était patiemment assit une heure durant sur un fauteuil, avec une esclave derrière-lui, occupée à le coiffer. Sa chevelure nécessitait beaucoup d’attention pour être présentable devant les Nobles de la capitale. En revanche, son visage se maquillait bien plus aisément. Un peu de poudre, de rouges à lèvres et de fard à paupières. Ajouté à cela, une sublime robe en dentelle et des parures transpirant richesse et raffinement. Et hop, on obtenait une des plus charmantes damoiselles du Royaume.

-Bon, il suffit. Retourne à tes autres devoirs, esclave ! Mon temps a déjà été suffisamment gaspillé et j’en ai plus qu’assez de te voir me recouvrir de tous ces maudits artifices. Tu trouves peut-être que je suis si laide qu’il faut me travestir ? C’est ainsi, hein ??? Vous êtes tous les mêmes ! Toi, les autres esclaves, les nobles, le Roi, mon père… Tous des immondices… File d’ici, allez.

L’esclave ne daigna pas répondre (probablement car elle avait perdue la voix depuis bien longtemps), et  l’instant d’après, elle avait déjà disparue de la chambre. Laissant Äolias face à son reflet. Le jeune homme s’en voulait de lui parler aussi mal. Mais la pression constante qu’il endurait le poussait à bout, et les seules personnes auxquels l’androgyne pouvait se plaindre étaient les esclaves du palais. Sans plus attendre, notre travesti quitta lui-aussi sa chambre, en direction de la salle à manger. Il parcourut les couloirs étrangement vides du château, arriva à un des tours principales, dont il dévala deux étages avant de stopper net à la dernière marche. « Aujourd’hui, c’est jour de Banquet non ? » se remémora le liare en robe. Un sentiment d’allégresse envahit soudain son corps. Les jours de banquets étaient les meilleurs moments (ou les moins mauvais en tout cas) de sa vie au Palais. Son absence passait généralement inaperçu, il pouvait aller manger quand il le souhaitait, et son père était généralement trop occupé pour venir le voir. Finalement cette journée allait être plus agréable que prévu.

Äolias décida d’aller gambader dans une des somptueuses cours du château. Celle de l’aile ouest fut idéale, un joli paysage calme et pas l’ombre d’un autre noble. L’endroit était abondant en végétaux, nombres de plantes diverses et variées ainsi que de splendides arbres importés occupaient les lieux. Äolias attrapa une Obore, un fruit proche de la pomme mais plus sucré et doux, accrochée à une branche  et s’assit calmement sur un banc en dégustant la dite douceur. Ce moment de tranquillité rare ravi Äolias.

Il resta ainsi là des heures durant. De temps en temps, un couple libertin un peu arrosé passait dans la cour pour s’embrasser et plus si affinités. Leurs présences n’étaient que temporaire et peu dérangeantes pour le petit noble des quartiers pauvres, à qui l’on ne faisait même pas attention. Ce ne fut que quand son estomac gronda qu’il se résigna à aller au banquet. Il était alors vingt-deux heures, la nuit tombant à l’instant sur le continent. Il s’apprêta à prendre l’un des imposants escaliers en colimaçons, quand en sortit brusquement Brüfford, son soi-disant « père ». Les deux se regardèrent un instant sans rien dire. Äolias pu remarquer la forte odeur d’alcool qui s’échappait de la bouche de son tortionnaire, tandis que celui-ci lécha ses babines tout en inspectant les couloirs déserts autour d’eux.  

-Viens par ici ma fille ! hurla le duc en attrapant son « enfant adoptif », le plaquant contre le mur. Tu n’es pas venue à la soirée dis-moi, petite coquine… Effrayée à l’idée de me croiser ?

-Non père, loin de moi cette idée ! s’exclama le jeune adolescent avec une peur certaine. Je, je ne me sentais, vraiment, vraiment pas bien…

-Mais bien sûr ! Ne t’en fais pas, papa à quelque chose pour te remettre d’aplomb ma chérie.

Sur ces mots, il écrasa ses lèvres grasses contre celles de Äolias, et fit directement glisser sa langue à l’intérieur de la bouche du garçon. Cette langue immonde, gluante, écœurante,  qui vint se frotter vigoureusement contre les moindres recoins de sa bouche. Les gouts de viandes et de vins renforcèrent l’envie de vomir qui submergeait déjà le liare impuissant. Il voulait hurler, mais savait bien qu’il ne devait en aucun cas essayer. Le temps parut figé, comme si ce baiser infernal ne voulait se stopper. La panique du travestit redoubla lorsqu’il sentit les doigts robustes de Brüfford monter le long de sa cuisse, soulevant sa jupe au passage. Cette main immonde lui donnait plus l’impression d’une râpe mutilant sa douce peau. Elle arracha tout à coup la culotte d’Äolias, et s’agrippa avec agressivité à sa verge, la compressant avec force. Puis la secouant honteusement de haut en bas, comme une espèce de jeu malsain. À ce moment, les larmes ne purent se retenir de couler le long des joues d’Äolias, et un faible cri s’échappa du fond de sa gorge.


Dernière édition par Äolias Fuhnnal le Dim 15 Jan 2017 - 21:46, édité 2 fois
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Kharis Othorm

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 1:35

HRP:

Être admis au sein du palais royal un jour de banquet : quel liare ne rêverait pas d'un tel honneur ? Eh bien, à vrai dire, Kharis n'était pas tellement enthousiaste à l'idée de mettre les pieds là-bas. D'ailleurs, elle avait tout fait pour l'éviter, mais certaines choses sont malheureusement inexorables...

C'était rare, mais il arrivait encore parfois que certains nobles traditionalistes attachent quelque valeur à l'antique savoir-faire liare en ce qui concerne le maniement de la poudre. En général, ils passaient commande à Liorenth quand ils avaient besoin d'une nouvelle pièce pour leur collection, le plus souvent une arme d'apparat. Le vieil artisan était ensuite particulièrement fier d'aller livrer le fruit de son travail en main propre... mais cette fois, le sort lui refusait ce petit plaisir. Il était cloué au lit par un lumbago.

Finir la commande elle-même n'avait pas réellement posé problème à Kharis. Par contre, se rendre seul au palais l'ennuyait : elle, l'armurière du quartier commerçant, aux mains caleuses et constamment noircies par les travaux de forge, au milieu des nobles délicates et chargées de volants ? Instinctivement, elle savait que ce n'était pas sa place : ni jalousie, ni mépris de sa part, juste un profond désintérêt. Elle aurait préféré resté à la boutique et laisser Liorenth s'en occuper.

Pourtant, elle avait bien du s'y résoudre, et pour sa veine la livraison était tombée un jour de grande réception au palais. Elle était donc sorti en soupirant, une caisse sous le bras et sa cape la plus sombre sur les épaules, puis elle s'était dirigée d'un bon pas vers le centre du pouvoir d'Orlack.

C'était une fois arrivée que les ennuis avaient commencé : elle pensait que les gardes pourraient poser quelques difficultés pour la laisser entrer, mais c'était tout le contraire. Submergés par le flots de nobles tous plus exigeants les uns que les autres, ils avaient prêté bien peu d'attention à Kharis et ils s'étaient dépêchés de se débarrasser d'elle. Dommage... En effet, elle ne pensait pas qu'on la laisserait se déplacer seule dans le palais, et elle comptait plus ou moins sur sa future escorte pour la guider dans ce dédale. Elle allait devoir faire sans.

Elle se mit donc en quête de son client tout en réfléchissant sur le laxisme de la sécurité qui laissait entrer une roturière armée entre ces murs. Peut-être était-ce parce qu'elle était absorbée par ses pensées, peut-être était-ce la foule des esclaves courant en tout sens dans les couloirs de service que Kharis tenta d'emprunter, ou peut-être le plan du bâtiment était-il tout simplement incroyablement complexe : toujours est-il que la liare se perdit complètement. Et impossible de trouver quelqu'un pour l'aider à trouver les appartements dans lesquelles elle devait faire sa livraison ! Plus elle essayait de suivre leurs vagues indications, plus elle s'enfonçait dans les méandres du palais...

Cela faisait des heures, littéralement, qu'elle tournait en rond. Elle avait abandonné l'idée de trouver son client, elle voulait juste trouver une sortie ! Mais même cela semblait compromis : les escaliers débouchaient sans fin sur de nouveaux couloirs, les portes menaient à des cours intérieures au lieu de donner sur la rue... Cela faisait même un moment qu'elle n'avait croisé personne. Les nobles étaient-ils tous occupés au banquet ? Ou s'était-elle perdue dans un endroit déserté du palais ?

Elle commençait sérieusement à envisager de tenter de monter sur un toit pour s'enfuir quand elle entendit des voix un peu plus loin. Enfin, elle allait pouvoir demande son chemin ! Au moment de tourner à l'angle du couloir, elle se rendit compte que les bruits qu'elle percevait à présent n'avaient rien d'une conversation. Trop tard.

Kharis tomba nez à nez avec une scène des plus gênantes. Un noble (sans doute très riche d'après ses vêtements, mais la jeune liare fut incapable de l'identifier précisément) était en train de trousser une demoiselle qui aurait pu être sa fille, là, contre le mur ! Kharis était sur le point de reculer quand elle entendit la jeune noble pousser ce qui ressemblait à un faible cri de détresse. L'armurière hésita une seconde supplémentaire, et malgré elle ses yeux descendirent pour analyser la situation dans son ensemble... jusqu'au tomber sur le pénis de la jeune femme.

Sous le choc, l'armurière recula précipitamment. Deux hommes, c'était deux hommes ! Et, pire encore, l'un des deux était un travesti ! Kharis ferma les yeux pour essayer d'effacer cette image de son esprit, mais elle ne s'imposa que plus clairement à elle. Elle sentit une vague de dégoût monter en elle et ne sut plus quoi penser. Celui qu'elle avait pris pour une jeune femme était manifestement victime de l'autre homme, Kharis avait été témoin (et parfois presque victime) de suffisamment de scènes similaires pour en être certaine. Mais c'était aussi un pervers qui mettait des vêtements féminins... Était-il vraiment innocent ?

Troublée, au bord de la nausée et ne sachant que faire, elle laissa tomber la caisse qu'elle transportait toujours avec elle. Dans le couloir désert, le bruit de sa chute résonna longtemps... Les deux hommes l'avait forcément entendue. Kharis aurait dû fuir : au fond d'elle-même, une voix lui conseillait de ramasser ses affaires, de courir le plus loin possible d'ici et d'oublier ce qu'elle avait vu. Elle venait de surprendre un noble sans doute riche et puissant en train de commettre un crime, et ce genre de situation tournait rarement en faveur des témoins....
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Äolias Fuhnnal

Äolias Fuhnnal

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeMer 9 Nov 2016 - 19:08

Le temps parût se figer aux travers des yeux d’Äolias Fuhnnal. Comme si celui-ci se retrouvait soudain piège dans un cauchemar sans fin. Même quand ses paupières se fermèrent, l’ignoble faciès pervers du noble resta imprimé dans son esprit. Même son imaginaire ne pouvait être une échappatoire. Le contact de son « père » lui donnait plus l’impression d’une brulure au fer rouge. Pourquoi, au grand dieu pourquoi fallait-il qu’ils se soient retrouvés seul à seul ? Le jeune liare tapota partout autour de lui, comme dans l’espoir d’attraper une arme. Mais rien si ce n’est la rigidité des briques du palais.

Soudain, un bruit sourd résonna dans le couloir, éclatant en mille morceaux les ardeurs de Brüfford. Le son se propagea dans le château tel les remous d’une goutte s’écrasant dans une eau calme. Une joie indescriptible emplit le garçon. Le duc ne laissa pas le moindre son s’échapper du répugnant tas de fumier qui lui servait de bouche, et sans demander son reste déguerpit aussi rapidement qu’il fut arrivé. À cet instant, le cœur d’Äolias voulait chanter, mais les mots n’étaient suffisants pour exprimer l’euphorie qui le parcourait. Néanmoins, ses pensées le ramenèrent sans ménagement à la dure réalité. D’où venait ce bruit ? Quelque chose était tombé par terre ça c’est sûr, mais pile à ce moment, cela ne pouvait être du hasard. « Peut-être que je deviens paranoïaque… » se dit simplement Äolias, comme s’il essayait de faire taire cette petite voix alarmée dans son crane. Finalement, le doute prit possession de lui, il devait à tout prix savoir.

Sans ménagement, il s’élança en direction du bruit. Traversant à une vitesse folle le couloir, mais une fois arrivée, aucun indice. Il ne perdit rien de son ardeur et prit à l’angle gauche. Arrivé au bout, toujours rien. Il parcouru méthodiquement les passages bordant la cour ouest, mais revint bredouille. « Peut-être que le responsable est déjà loin ?... Mais pourquoi s’enfuir après m’avoir aidé ? À moins que, la personne est allée prévenir le roi ??? ». À cette horrible pensée, Äolias enjamba les escaliers et prit la direction de la salle du banquet. Rien ne pourrait être pire. Il envisagea même que si Brüfford et lui n’avaient pas étés interrompus, les choses se seraient mieux arrangées.

Dans sa chasse en quête de l’illustre inconnu(e), le travestit alla si vite qu’il percuta quelque chose. Son corps s’écrasa au sol avec une violence telle qu’il lui fallu un bon moment pour se relever. Un genou à terre, il se rendit compte avec effroi qu’il venait de percuter un ou une liare. Difficile à dire, il faisait assez sombre.

-Au seigneur, qu’ai-je fais ??? Je vous en prie, veuillez accepter mes plus sincères excuses, c’était un malencontreux accident ! Seigneur, qu’ai-je fais ? Je suis une misérable, je ne mérité pas votre pardon ! Je, je cherchais une personne, et puis soudain vous... Qu'elle abrutie je suis...

Äolias tenta de se confondre en excuses du mieux qu’il put, déjà qu’il était mal vu à la cour du Roi, il ne voulait pas attiser la haine de plus de nobles à son égard. Les traits de son visage s’adoucirent immédiatement quand il réalisa qu’il venait de blesser une liare visiblement de rang inférieur. Son soulagement fut toutefois tenté d’une tache de doute. Son esprit n’avait pas souvenir d’avoir déjà vu cette femme, qui était t’elle ? Visiblement pas une esclave ou une servante, on aurait plutôt dit une simple villageoise.


Dernière édition par Äolias Fuhnnal le Dim 15 Jan 2017 - 21:47, édité 1 fois
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Kharis Othorm

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeLun 14 Nov 2016 - 23:34

La stupeur de Kharis n'avait duré qu'un court instant : dès qu'elle entendit le « noble » déguerpir, elle choisit d'en faire autant. Elle n'avait aucune envie qu'il tombe sur elle par hasard en s'enfuyant !

Toutefois, le choc qu'elle avait reçu en tombant sur ces deux hommes en train de faire des choses manifestement contre-nature la laissa dans un état second. Elle se remit donc à errer au hasard dans le palais sans vraiment chercher une solution à son premier problème. Au contraire, à chaque fois qu'elle croyait entendre des pas ou des voix, elle sursautait : comment savoir si elle n'allait pas tomber sur d'autres pervers ? Quels jeux tordus se cachaient encore dans l'ombre de ces mur ? Mais apparemment, elle imaginait la plupart de ces sons, puisqu'elle ne croisait toujours personne...

Aussi quand elle perçut au loin un bruit de pas précipités, comme si une jeune femme cherchait à courir aussi vite que sa robe le lui permettait, Kharis décida d'arrêter de prêter attention à ces fantômes. Elle devait se ressaisir, ou elle allait finir par mourir de faim avant d'avoir rempli sa mission !

Malheureusement, la bonne étoile de la liare était, comme d'habitude, aux abonnés absents. Cette fois le bruit était bien réel, et venait bien vers elle. Forcément, elle ne s'en rendit compte que trop tard... quand la jeune noble la percuta de plein fouet. Kharis en eut momentanément le souffle coupé, mais l'autre jeune femme avait carrément été projetée au sol par la violence de l'impact. En même temps, elle n'était pas bien épaisse sous ses...

Par Simius !

C'était lui ! Le pervers travesti de tout à l'heure ! Cette révélation n'aida pas Kharis à reprendre son souffle, bien sûr, surtout que l'autre... truc était en train de l'assommer d'excuses alambiquées. Bon sang, si elle n'avait pas vu ce qu'elle avait vu plus tôt, elle aurait sûrement été convaincue par son petit numéro. La robe, les mimiques, tout y était pour imiter les demoiselles de la cour à la perfection...

Bon, il était inutile de paniquer. De toute évidence, elle ferait mieux d'oublier ce qu'elle avait vu plus tôt et de profiter de cette rencontre inopinée pour demander son chemin. Voila, elle n'avait qu'à fermer les yeux, prendre une grande inspiration, et tout irait bien...

« Y a pas de quoi, vraiment. Vous vous êtes fait plus mal que moi je crois... Par contre, vous allez peut-être pouvoir m'aider, je cherche moi aussi quelqu'un, mais je me suis perdue. Le baron Harkel, vous devez le connaître ? J'ai ça à lui remettre. »

Elle accompagna sa dernière phrase d'un signe en direction de son colis. Eh bien, ce n'était pas si compliqué ! Respecter la courtoisie nécessaire à la Cour n'était pas vraiment naturel pour elle, mais à part ça, tout se passait bien... Il lui montrait le chemin, elle sortait, elle allait boire une chope pour se laver le cerveau, et on n'en parlait plus !

« Si vous pouviez me montrer le chemin, ce serait bien aimable, jeune homme. »

… Et merde.


Dernière édition par Kharis Othorm le Jeu 29 Déc 2016 - 23:58, édité 1 fois
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Äolias Fuhnnal

Äolias Fuhnnal

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeJeu 17 Nov 2016 - 19:30

Le regard d’Äolias alternait entre l’inconnue et la caisse qu’elle portait au bras. À remettre au baron Harkel hein ? Rien que de repenser à lui ne donnait au noble qu’une seule envie : cracher par terre et hurler sa haine envers le liare jusqu’à ce que ces poumons soient vides. Heureusement pour sa couverture, il ne laissait jamais la moindre pulsion le dominer. Rien ne pouvait le sortir de son rôle de jeune fille de sang royale. Du moins, c’est ce qu’il pensait… En un instant, il sentit le monde s’écrouler autour de ses épaules, quand son interlocutrice eu un immonde lapsus. Sans prévenir, alors que cette liare demandait juste le chemin, elle l’appela « jeune homme ».

-Pardonnez-moi, mais… Que venez-vous de dire à l’instant ? J’ai sûrement du mal entendre, n’est-il pas. Vous, je, enfin… Vous comprenez bien l’impolitesse dont vous faites preuve en me désignant moi, Äolias Brüfford, première et unique héritière  du prestigieux duc, de « jeune HOMME » ?!! Qu’insinuez-vous donc, que je ne suis pas assez distingué, que j’ai une allure trop virile ??? Qu’est donc une simple villageoise face à une noble si ce n’est rien !

La colère et la peur s’affrontait avec ardeur dans l’esprit du travestit. Il savait pertinemment qu’il n’allait que de pire en pis avec ce discours. Dans sa tête, il fut évident que ce n’était pas une simple erreur. Le bruit dans le couloir peu avant, et là un lapsus parfaitement improbable. La femme face à lui n’avait soudain plus forme distincte à ses yeux, juste une présence qui semblait l’attirer vers son funeste destin. Les larmes lui montèrent aux yeux, et il s’agrippa avec force au bras de l’autre liare. Agrippé comme si sa vie en dépendait, les mots ne sortaient plus de ses fines lèvres. Juste son souffle qui semblait s’accélérer en permanence.

-Pi, pitié !  Je, je suis… Je ne suis pas… *Sniff*Ce que vous croyez… Par pitié… Je ne suis qu’un adolescent…      
 
Il n’osait même plus la regarder, il se contentait de rapides coups d’œil apeurés dans sa direction. Qu’allait-elle bien pouvoir faire ou dire ? Les nobles se prendraient-ils la tête à vérifier ce qu’un être qu’ils jugent inférieur aurait à leur dire ? Et en ce moment, le voir devenir aussi émotif, que pouvait-elle en penser ? Toutes ces questions torturaient l’esprit d’un liare déjà suffisamment brisé par des années d’abus, d’isolements et de mensonges.


Dernière édition par Äolias Fuhnnal le Dim 15 Jan 2017 - 21:48, édité 1 fois
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Kharis Othorm

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeMar 22 Nov 2016 - 22:09

Kharis se doutait que son « lapsus » mettrait son interlocuteur en colère. Heureusement que le liare en question n'était pas bien gros et qu'il était entortillé dans toutes ses dentelles, au moins elle n'aurait aucun mal à le maîtriser s'il essayait de lui sauter à la gorge pour protéger son secret en la faisant taire définitivement...

Mais les nobles avaient décidément des manières plus raffinées que le commun des liares. La personne en face d'elle ne l'attaqua que verbalement, mais elle sut se montrer virulente. Kharis ne perçut pas tout de suite la panique qui alimentait ce discours sous le vernis d'indignation. Elle avait trop l'habitude du mépris de la classe dominante d'Orlack pour les gens comme elle pour chercher plus loin. Et cela aurait bien pu la faire sortir de ses gonds...

Oui, cela aurait pu la mettre en colère si le (la ?) noble n'avait pas soudain fondu en larmes. Quand il lui saisit le bras avec toute la force de son désespoir, Kharis réalisa à quel point il était jeune... A peine un gamin. Comment avait-il pu se retrouver dans une situation aussi choquante ? Elle ne préférait même pas y penser. Il n'avait pas besoin de la supplier pour qu'elle renonce à tous les griefs qu'elle avait contre lui.

Cependant, ils étaient trop exposés ici, dans le couloir. Si quelqu'un passait, il verrait une jeune fille en larme aux prises avec une roturière qui n'avait probablement rien à faire dans cette partie du palais. La situation était donc plus dangereuse pour Kharis que pour le garçon, mais si quelqu'un l'entendait, son secret risquait aussi d'être éventé... Et tous les liares savaient très bien quel était le châtiment prévu pour les cas comme le sien. Et ce ne serait sans doute pas le vieux noble vu dans le couloir plus tôt qui serait puni pour ce crime...

Kharis plaqua donc sa main contre la bouche du noble et, sans se soucier de ce que son esprit paniqué pourrait croire, elle le saisit et le traîna à l'écart. Elle trouva presque immédiatement une des nombreuses alcôves qui s'ouvraient un peu partout dans les couloirs de cette aile du palais et s'y engouffra avec ce qu'on pouvait sans doute considérer comme son captif.

Elle posa son chargement au sol (sa caisse, et le jeune garçon assis dessus), puis elle jeta un coup d'oeil dans le couloir pour vérifier que personne ne les avait vus. Enfin, elle se retourna vers le liare en robe et, à défaut de savoir comment le rassurer, le sermonna :

« Mais tu veux nous faire tuer tous les deux, en paniquant comme ça ? Au milieu d'un couloir ? De quoi j'aurais eu l'air, si quelqu'un avait débarqué ! C'est bon, je ne te balancerai pas, gamin, alors calme-toi. »

Elle hésita un peu à poursuivre. Qu'était-elle censée faire maintenant qu'elle avait été témoin d'un crime au sein même du palais ? Elle ne pouvait pas dénoncer l'adolescent, mais elle ne pouvait pas fermer les yeux tout de même... si ? Elle avait besoin de temps pour réfléchir à l'attitude à adopter, surtout. Et elle savait comment en gagner.

« Par contre, il va falloir me dire comment tu t'es retrouvé dans cette situation. Et tu n'as pas intérêt à me mentir : si je pense que tu me prends pour une débile, je pourrais bien changer d'avis et aller chercher les gardes. Ils sont toujours volontaires pour vérifier ce qu'il y a sous les jupes des jeunes filles, mêmes celles des nobliaux dans ton genre... »

Elle n'avait sans doute pas besoin d'être si menaçante, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir sur la défensive face à un membre de l'aristocratie.


Dernière édition par Kharis Othorm le Jeu 29 Déc 2016 - 23:58, édité 2 fois
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Äolias Fuhnnal

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeMer 23 Nov 2016 - 21:17

Sans prévenir, la liare l’emporta avec elle à travers le château. Ses fines lèvres recouvertes par son immense main, contraint au silence. Etrangement Äolias se laissa faire, probablement l’habitude… Même pas une tentative de morsure, ou simplement de se débattre. Docile, et honnêtement impuissant de toute façon, le liare se contenta d’atteindre d’être reposé. Toujours paniqué malgré son silence apparent. Il faut préciser qu’à côté de cette femme, le jeune noble paraissait avoir un corps d’enfant.

Il fut un peu surprit lorsqu’elle déposa son corps dans une des alcôves. De toute évidence, cette personne voulait qu’ils soient isolés. L’esprit du noble était complètement embrouillé, que pouvait-elle bien avoir en tête ? Discuter, l’agresser, ou pire encore ? Au grand bonheur de l’adolescent, ce fut la première option. Enfin bon, le travestit n’avait clairement pas envisagé de se faire réprimander. Sérieusement, un sermon ? Qui plus est d’une parfaite inconnue totalement ignorante vis-à-vis de toute cette histoire. Cela lui évoqua le souvenir de tous ces nobles critiquant sans cesse le bas-peuple, sans avoir la moindre once de connaissance de la difficulté de leurs vies. Bien que les larmes continuèrent de couler, une pointe de colère s’ajouta au cocktail de tristesse et de désespoir. Il ne remarqua même pas le saignement de sa lèvre inférieur au moment où il l’écrasa contre sa mâchoire supérieur. Essayant vainement de dissimuler tout signe apparent d’énervement.  

La rage se dissipa aussi brutalement qu’elle fut arrivé, dès l’instant où la liare lui annonça dans son langage bien plus familier qu’elle n’allait pas dévoiler son secret. L’adolescent souffla un bon coup et écouta le reste de ses propos avec un air déjà plus intéressé.

Une fois que la « ravisseuse » eut finit son petit speech, Äolias se releva en trombe et s’approcha lentement d’elle. Les larmes avaient cessées de couler. Un air complètement froid sembla subitement se gravé sur le visage si féminin du liare. Ses yeux plongèrent dans ceux de Kharis avec froideur, et ne voulurent plus s’en détacher. Bien qu’il y ait au moins une tête qui le séparait d’elle, cela n’entravait en rien son sérieux. Il écarta ses lèvres ensanglantées, et prononça :

-Appeler la garde ?... J’imagine que la seule solution s’offrant à moi est d’accepter vos conditions, mademoiselle. Vous me semblez avoir bien trop de curiosité pour une liare de la populace… Mais enfin, soyons fous…

D’une manière bien moins proche d’un noble que d’un simple adolescent, il s’adossa de tout son point contre le mur. Bien qu’Äolias eu l’air dépité, il n’en fut rien. Au contraire même, malgré les apparences, il se sentait heureux de pouvoir se soulager de tous ces horribles mensonges. L’esquisse d’un sourire se traçait sur son visage, tandis que le liare commença à énoncer les faits :

-Äolias Fuhnnal, connu ici sous le nom d’Äolias Brüfford, mon nom à l’avantage d’être unisexe. On peut dire que c’est la première fois que je raconte ma vie à quelqu’un, pardon d’avance si mon histoire t’ennuie ou te dégoute. Enfin bref, je vécu une partie de mon enfance dans un orphelinat merdique, l’autre dans les rues à voler aux gens. La partie qui t’intéresse arrive, j’ai été recueilli par ce noble, ce Brüfford. Il m’a fait de beaux discours, promit qu’il me sortirait de l’immondice dans laquelle j’ai passé ma chienne de vie… Hé hé, si seulement je n’étais pas aussi stupide. Voila maintenant plusieurs années qu’il me retient dans cet enfer contre mon gré. Me travestissant en fille, jouant avec moi comme une gamine avec sa belle poupée…

Äolias fit une courte pause, comme pour laisser à son interlocutrice le temps de digérer toutes ces informations. Au fond de lui, il n’avait plus aucune idée de ce qu’il ressentait : à la fois soulagé, mais aussi rongé par ces horribles souvenirs. Il reprit avec un peu plus de difficultés :

 -Je vais passer les détails, mais ce que tu as vus dans le couloir est innocent par rapport à d’autres choses que le duc m’a faite… Toutes ces horreurs… Et puis, aussi…

La bouche du liare n’arrivait plus à articuler correctement, les mots se mélangèrent. Sans même y avoir prêté attention, des larmes brulantes gouttaient sur sa robe. La panique le reprenait subitement. Sans même se soucier du risque que quelqu’un passe au même moment, le liare s’écria :

-Je vous en supplie, peu importe ce que vous en pensez, ne dite rien ! Je suis prêt à absolument TOUT pour emporter ce secret dans ma tombe !


Dernière édition par Äolias Fuhnnal le Dim 15 Jan 2017 - 21:49, édité 1 fois
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Kharis Othorm

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeVen 25 Nov 2016 - 11:12

Et voilà qu'il remettait ça, ses grands airs supérieurs et son ton hautain quand il lui parlait. Comment un liare dans une position aussi humiliante que la sienne – du maquillage avait coulé le long de ses joues quand il avait pleuré, et il portait toujours une robe à volant fort peu virile – pouvait se montrer aussi méprisant, Kharis ne le comprendrait sûrement jamais. Après tout, elle ne faisait partie que de la populace, comme il mit un point d'honneur à le lui rappeler. Pourtant, plus la soirée avançait, moins elle enviait la situation des plus hautes classes de la société. Si c'était pour finir comme eux... Non merci, elle préférait encore son quotidien, même s'il était plus souvent fait de journées de travail harassantes que de bal luxueux et oisifs.

Puis l'adolescent pris une pose nonchalante pour raconter son horrible histoire d'un ton détaché. Kharis avait de plus en plus de mal à le cerner... Oh, elle le croyait : elle ne pensait pas qu'un gamin aussi jeune puisse inventer un histoire aussi sordide. Et, malheureusement, elle devait bien reconnaître que son récit était crédible. C'était en général des jeunes filles qui étaient victimes de ce genre de manipulation, mais ce n'était pas la première fois que Kharis entendait parler de ce genre de marché. On revoyait rarement les demoiselles en question, d'ailleurs.

Si les nobles étaient assez pervers pour passer ce genre de pacte, ils ne s'arrêteraient sans doute pas devant une union contre nature. Cet Äolias avait bien l'air de n'être qu'une victime supplémentaire de cette aristocratie décadente, la seule différence étant que les fantasmes de son tourmenteur étaient illégaux en plus d'être immoraux. Ce qui lui faisait courir un risque supplémentaire, bien sûr...

En tout cas, si elle espérait que ce discours l'aiderait à y voir plus clair, elle était plutôt déçue sur ce point. Sa loyauté envers la famille royale la poussait à faire quelque chose contre cet immonde noble qui se permettait d'enfreindre leurs lois juste sous leur nez. Mais elle ne pouvait pas passer par une simple dénonciation sans que Äolias se retrouve lui aussi inculpé, et la justice liare ne faisait pas dans la dentelle pour départager les victimes des bourreaux.

Devrait-elle donc agir par elle-même ? L'idée lui sembla tout de suite absurde, elle ne savait même pas se repérer dans ce foutu palais, alors intriguer pour cause la perte d'un duc, pas la peine d'y penser. Et elle ne pouvait pas non plus l'assassiner au détour d'un couloir : ses actes la dégouttaient, certes, mais pas au point de tuer froidement quelqu'un !

Elle fut interrompue dans sa réflexion par de nouvelles larmes du garçon. Elle commençait à éprouver de la compassion pour lui, mais il allait vraiment falloir qu'il apprenne à se contrôler ! Elle lui fit un signe lui demandant de baisser d'un ton, puis elle reprit, agacée :

« Tu crois que je suis comme les porcs que tu côtoies, qu'on peut m'acheter avec des faveurs ? »

Elle se ravisa aussitôt : ce n'était pas comme ça qu'elle allait l'aider à se calmer... Elle reprit plus doucement, essayant de passer outre ses préjugés envers les nobles. Après tout, il n'en était pas vraiment un.

« Je ne dirai rien, je t'ai déjà donné ma parole, et je crois que tu as respecté mes conditions. Mais je ne peux pas te laisser dans cette situation sans rien faire non plus ! Si j'ai découvert ton secret, d'autres peuvent le faire à tout moment. Et ils ne prendront pas forcément la peine de poser des questions. »

Kharis souffla, frustrée par la situation. Il fallait se rendre à l'évidence : elle allait devoir demander l'aide du gamin, il connaissait mieux la situation qu'elle.

« Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? »


Dernière édition par Kharis Othorm le Jeu 29 Déc 2016 - 23:57, édité 1 fois
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Äolias Fuhnnal

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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeLun 28 Nov 2016 - 22:05

Qu’est ce qu’il était en train de se passer ? Les propos de la liare embrouillaient l’esprit déjà bien endommagé d’Äolias. Le moindre mot semblait craqueler un peu plus sa santé mentale. Les larmes cessèrent instinctivement de coulées. D’un coup, c’est comme si son petit monde eut été basculé dans tous les sens. Se confesser auprès d’elle l’avait en quelque sorte libéré d’un poids immense pesant sur ses épaules depuis bien trop longtemps. Mais ça ? L’esclave sexuel se savait depuis toutes ces années condamné, forcé à accomplir les plus viles choses possibles ! Des plus humiliantes, dégradantes aux plus immorales, jusqu’au jour où son « père » déciderait de se passer de ses services, pour chercher un nouveau jouet plus mignon. Personne ne s’était jamais soucié de lui, même certains jeunes nobles de la cour ne lui adressaient la parole que dans l’espoir de « la » charmée. Depuis l’enfance, Äolias l’avait gravé au fer dans son subconscient, on ne peut pas faire confiance aux autres : leur générosité est toujours motivée par autre chose.

Et là tout à coup débarque cette liare saugrenue qui semble vouloir l’aider sans aucune contrepartie. Elle avait bien une dizaine d’années de retards pour lui. Evidement, c’est forcement trop beau pour être vrai, s’écrièrent les pensées d’Äolias. C’était tout bonnement impossible, son esprit brisé ne pouvait juste pas entrevoir cette possibilité. Certes son cœur désirait intensément ce secours surgit de nulle part, mais son cerveau refusait catégoriquement de l’écouter. Cette femme ne pouvait être honnête à ses yeux, tout cela transpirait la mascarade à son nez.

-Alors comme ça, vous exprimez le désir de vouloir me porter secours… C’est touchant, j’en entendrais presque les flots de larmes coulant à nouveau hors de mes délicates orbites.

Les absurdités qu’il disait volontairement pour parvenir à se convaincre eurent  l’effet inverse. De nouveaux doutes s’offrirent à lui, envahissant intégralement sa petite tête. Soudain, l’idée que la liare se mettra tout autant en danger si elle essaye de l’aider lui traversa brutalement l’esprit. Ah misère, Äolias se trouvait complètement démuni face à la situation, sans aucune idée sur la décision à prendre. Le flot de pensées incessantes commença à le rendre fou. Il se demanda même pendant un moment si vivre ici n’était pas mieux. Ayant perdu tout ses repères, le liare se laissa tomber au sol :

-Je m’en veux de vous parlez comme ça, c’est juste que… Laissez-moi juste un instant, j’ai besoin de réfléchir.  

Tant bien que mal, l’adolescent prit sa décision. Plus de retour en arrière possible, il devrait suivre le chemin qu’il aura choisit. Se remettant debout, il annonça à sa sauveuse potentielle :

-Écoutez, si vous êtes vraiment prête à m’aider, j’ai peut-être idée… La cave à vin dans l’aile sud ! C’est un des endroits les plus vides du château, j’aime bien m’y isoler parfois. Si vous voulez vraiment m’aider à m’enfuir et dénoncer les crimes de cet homme, il faudrait nous rendre là-bas.

Le jeune homme jeta un regard déçu en direction du ciel, et reprit avec un ton ennuyé :

-Par contre à cette période là de la nuit, les nobles vont  commencer à sortir de la grande salle pour aller fricoter un peu partout dans le palais. C’est assez problématique… La meilleure solution serait  de se retrouver au petit matin. Il faudrait pour cela que vous reveniez demain, là je pourrais envoyer une servante pour vous emmener directement à moi. C’est, à mon humble avis, la meilleure option que nous ayons à disposition.

Il observa avec attention le couloir, et pointa une pointa son doigt vers une pièce localisée un peu plus loin devant eux.

-Une chambre de servants, je peux les obligés à vous raccompagner jusqu’à la sortie. Alors, qu’en dite vous, mademoiselle… Quel malotru, j’ai complètement oublié de vous demandez votre nom… Aurais-je l’honneur d’entendre le prénom d’une liare aussi admirable ?


Dernière édition par Äolias Fuhnnal le Dim 15 Jan 2017 - 21:50, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une découverte des plus... Troublantes. Une découverte des plus... Troublantes. Icon_minitimeJeu 29 Déc 2016 - 23:39

Kharis se demanda un instant si la propension d’Äolias a utilisé des termes toujours plus étrange pour parler de choses simples faisait partie de l’entrainement qu’il avait subi pour assouvir les étranges fantasmes de son baron pervers. Ou alors, c’était la fréquentation trop assidue des cervelles d’oiseaux de la noblesse dorée d’Orlack qui avait quelques effets délétères sur le vocabulaire… Voire pire : c’était dans son caractère naturel, auquel cas il n’était pas étonnant qu’il ait passé de sales moments quand il vivait dans la rue. Plus d’un liare aurait pu croire que le mot « orbite » était une insulte barbare…

Heureusement, Aölias se reprit, ce qui laissa penser à Kharis que ces manières étaient bien une façade pour lui permettre de survivre en milieu hostile. Par Simius, ce gamin avait l’air dans un sacré état ! Combien de temps allait-il tenir cette mascarade ? La liare espérait vraiment pouvoir l’aider, sinon elle n’osait même pas imaginer comment cette affaire pourrait finir. Mal, probablement. Elel se surprit à penser qu’elle espérait que si les choses tournaient salement, ce serait ce salaud de baron qui paierait le prix fort.

En tout cas, il avait l’air d’avoir un plan. Y avait-il réfléchi avant en attendant d’avoir l’opportunité de le mettre en place ? Aucun moyen de le savoir. Tout cela restait bien flou aux yeux de Kharis, mais puisqu’elle avait décidé de s’embarquer dans cette histoire, autant aller jusqu’au bout. Elle devait faire confiance à Äolias. Elle approuva donc ce qu’il proposait d’un signe de tête entendu comme si elle avait tout à fait compris les tenants et les aboutissants de l’idée du jeune liare.

Elle avait tout de même saisi que des nobles saouls et lubriques risquaient de débarquer à tout instant alors qu’elle en avait eu plus que son quota pour la soirée. Alors quand Äolias lui proposa de demander à de servantes de la raccompagner à l’entrée, Kharis ne pouvait qu’accepter. Il restait toutefois un petit problème... Et ce n’était pas seulement que son comparse ignorait son nom.

« Je m’appelle Kharis, mais si jamais tu me cherches, demande l’atelier de maitre Liorenth, c’est là-bas que je travaille. Par contre… Merci de m’aider à retrouver la sortie, mais le même problème se posera demain. Tu crois que les servantes accepteront de m’accompagner jusqu’à ta cachette ? Elles sont fiables ? Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je suis loin de connaitre ce foutu palais comme ma poche. Je pourrais compter les fois où j’y ai mis les pieds sur les doigts d’une main, alors trouver une cave dans laquelle personne ne va jamais… »

Elle devrait aussi chercher une bonne excuse auprès de Liorenth pour s’éclipser le lendemain, ainsi qu’une raison de venir au palais assez convaincante pour que les gardes en faction la laisse passer à l’entrée du palais. Mais ça, elle en faisait son affaire, c’était dans ses cordes. Bien plus que de comprendre la logique d’un architecte manifestement fou.

« Et tant qu’on y est, tu crois qu’elles accepteraient de finir ma livraison à ma place ? Si je rentre avec ça sur les bras après avoir perdu plusieurs heures ici, je ne donne pas cher de ma peau. »

Elle ne réalisait pas tout à fait à quel point ce détail pouvait paraitre trivial aux yeux d’Äolias, mais Kharis connaissait trop bien Liorenth pour faire l’erreur de négliger son travail, même dans une situation aussi tendue que la leur. Elle ne pourrait pas conspirer contre un noble l’esprit léger si sa conscience professionnelle venait constamment la rappeler à l’ordre, après tout.


Dernière édition par Kharis Othorm le Lun 16 Jan 2017 - 13:46, édité 1 fois
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