(#) Sujet: Des retrouvailles innatendues Dim 22 Mai 2016 - 19:02
Messalina Raajil
ft. Aarick Wülcy
DES RETROUVAILLES INNATENDUES
Je me levais le deuxième jour de la fête, ma remémorant la journée passée avec Phaëlae, Ysenbal, et l'autre voyageur dont je n'avais pas réussi à tirer grand-chose. Je clignais des yeux, et fut éblouie par une lumière bien trop forte pour mes yeux ensommeillés. … Une grande lumière ?
Mince !! Je me levais précipitamment, emboîta le pas vers l'ouverture de la cabane de fortune crée pour l'occasion pour essayer de déterminer l'heure qu'il était, affolée. Tellement affolée que j'en oubliais la présence de Lalaith, qu'une joyeuse chute me fit rappeler. Lalaith bêla, et se roulait pour dégager mes pieds qui s'étaient cognés sur elle, cause de mon superbe ramassage. Un plaisir dès le matin.
Je temps de me remettre de ce réveil douloureux, je me relevais pour quitter le parquet que j'avais eu l'occasion d’admirer de près. Je fonçais vers une ouverture, pour voir les rues déjà emplies de monde et le soleil qui, bien qu'étant encore matinal, me paraissait bien trop haut.
Et voila. A cause de mon coucher tardif d'hier soir, n'ayant rien de trouvé de mieux que faire la fête, je perdais de précieuses heures matinales. Et tous les pigeons de Madelle qui allaient avec.
J'enfilais rapidement mes vêtements, pris mon sac et toutes les marchandises que je pouvais, et fonçais à l'extérieur, tandis que Lalaith me suivait mollement. Un simple cri et guise de bonjour au propriétaire de cet habitat de fortune, et je me retrouvais dans la rue, dans l'agitation et le bruit typique aux grands événements comme celui-ci.
Alors que je me dépêchais, pressée, je me fis arrêter par tout et n'importe quoi. Un comédien venu gesticuler devant moi avec un maquillage excessif (qui me rappelait légèrement celui d'Ysenbal, d'ailleurs), un magicien qui s'amusa à faire disparaître la fleur de mes cheveux pour la faire réapparaître ensuite, une poissonnière qui vendait les meilleurs poissons de Madelle, des enfants qui me tendait une main réclamatrice de piécettes, une voyante qui me prédisait, oh mon Dieu, un amour proche et un avenir radieux si je l'écoutais…
Alors que je me dépêtrais de tout ce beau monde, un marchand sur le côté attira mon attention. Silencieux, ne cherchant pas à attirer à eux les clients… C'était, je le savais à force d'habitude, dans ce genre de stands qu'on trouve les plus belles raretés.
Je m'approchais donc, et regardais ce qui remplissait son étalage. Après tout, en retard pour en retard… Un couteau attirait alors mon attention. Si la lame était tout ce qu'il y avait de plus rudimentaire, le manche, lui, était bien plus particulier. Il était finement taillé, dans un bois que je saurais reconnaître entre mille ; Un Mirlis. Comment donc ce marchand avait-il pu obtenir une telle rareté ? Il était interdit d'abattre cet arbre. Sur le bois était taillé une splendide représentation de la Déesse Mère, un vrai travail de professionnel. Aucun doute, je voulais à tout prix cet objet.
Dernière édition par Messalina Raajil le Mer 25 Mai 2016 - 18:02, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Des retrouvailles innatendues Lun 23 Mai 2016 - 17:29
Chapitre 1 : La dague de Mirlis
Ce matin là, j’ouvrais les yeux sous la lumière battante sur les toiles de ma tente improvisé de fortune. Quelques piquets, du vieux linge et il y avait bien plus que nécessaire pour mon confort. La veille fut rude et certains passages restes encore flous dans mon esprit. Des personnes qui me semblaient vaguement familières partageaient la tente avec moi, j’étais le premier réveillé à me demander ce que je foutais là et surtout ce qu’on avaient foutu avant. Mon premier repas fut liquide, par manque de choix malheureusement. Si seulement Nikita me voyait à ce moment là, je ne donnerais pas cher ma peau… Mais heureusement pour moi, elle n’était pas venue festoyer avec moi par manque de volonté, préférant une retraite de quelques jours en solitaire.
Je regardais alors mon reflet au dessus de la bassine d’eau, mon visage aurait pu faire peur à un mort. Je me débarbouillais rapidement avant de sortir le nez dehors, un bras sur le front pour atténuer la teinte du soleil flamboyant et l’autre tenant une bouteille vide à la main. Les rues étaient déjà en fêtes, ou du moins, était toujours en fête. Les personnes se renouvelaient même si les plus téméraires resteraient jusqu’au bout des festivités. Après m’être débarrassé du récipient à alcool qui été vide, je me mis en route dans les rues où marchands, artistes et tout autres sortes de voyageurs en tout genres se cotoyaient.
Les mouvements, la musique, tout allaient trop vite, tout étaient trop fort, l’abus d’opium et de ragnak doublé d’alcool était vraiment regrettable le lendemain au réveil. Ma réactivité était très affaiblit, moi qui d’ordinaire était plutôt vif, je ne m’était même pas aperçus que j’étais simplement parti comme je m’étais levé, c’est à dire avec un simple pagne en paille et en bamboo tenu autour de ma taille. Par réflexe et par habitude sûrement, j’avais pris mon arc, mais sans penser à prendre mon carquois ni même une simple flèche.
J’errais comme une âme en peine à travers les différentes rues et les différents stands en les longeant avec le pas lent et lourd. Soudain, sur un étalage, un objet, composé d’un bois dont j’avais pour habitude de côtoyer par le passé, moi qui croyais ne plus jamais en revoir, j’étais bien loin d’imaginer en retrouver ici, ci loin de son habitat naturelle. Je le saisit danc en main, en remontant mon visage vers le marchand à qui il appartient. Les yeux boursouflés et le visage tombant, je proposais une pièce pour ce petit poignard en bois de mirlis. Bien que les lois interdisaient d’abattre cet arbre sacré, il était pas rare de trouver des branches sur le sol après de grosse tempête. Il y avait aussi les braconniers de mirlis, mais la gravure à l'effigie de la dame mère et la petite taille du poignard me fis vite oublier cette sombre thése.
(#) Sujet: Re: Des retrouvailles innatendues Mer 25 Mai 2016 - 22:25
Messalina Raajil
ft. Aarick Wülcy
DES RETROUVAILLES INNATENDUES
Je m'apprêtais à prendre ce splendide poignard pour l'admirer de plus prêt, quand une main d'homme me la pris sous le nez. Je me retournais vers le propriétaire de cette main, et tombais nez à nez avec la personne la moins habillée que j'ai eu l'occasion de voir ces derniers jours. Plus sérieusement, pour ce genre d’événements, les gens s'habillent un minimum, non ? Et bien ici, il manquait une bonne partie du minimum. Il portait juste un pagne, noué à la va-vite, et rien d'autre.
Je relevais rapidement la tête, pour croiser un regard qui, à ma grande surprise, ne me semblait pas inconnu. Et je pouvait en être quasiment persuadé, car son visage n'était pas de ceux qu'on oublie. Les cheveux rasés sur un côté, une peau basanée typique à celle de ma confrérie, et surtout, des coutures aux coins des lèvres. J'hésitais un instant, avant que son nom ne me revienne.
« A...Aarick ? »
Sans doute ne se souviendrait-il pas de moi, pour sa part. On s'était juste croisé il y a quelques années, au début de ma fugue. Alors que je traversais la forêt des Mirlis, accompagnée de Lalaith, celle-ci s'était mise à courir d'un coup, comme paniquée. Et, avant que je n'ai eu le temps de comprendre quoi que ce soit, un loup passait à côté de moi, courant à sa poursuite. Et inutile de préciser que ce n'était pas dans le but de faire ami-ami. Je courais donc à sa poursuite en criant, paniquée, sans résultat ; la distance entre le loup et moi ne faisait que s'agrandir, et celle entre la bête et Lalaith se rapprochait sans cesse. Alors, j'entendais un cri très rauque juste dans mon dos, et le loup s'immobilisa. C'était Aarick qui avait crié pour arrêter son animal.
D'ailleurs, il me semblait qu'à l'époque, il lui était impossible de parler, il m'en avait juste touché quelques « mots » en mimant ou écrivant sur le sol. Et pourtant, je l'avais entendu tout à l'heure demander quelque chose au marchand. Avais-je rêvé ? Mais surtout, que faisait-il ici ? Presque aucun Ancien n'avait osé venir à la fête….