Il n'était pas très agréable de séjourner dans l'ombre des geôles de Férésis, bastion de la confrérie des Arvéliens. Une ville parfaite ?! Non... Alyssia était bien placée pour le savoir, elle y était enfermée depuis déjà plus de trois ans.. rien ne pouvait plus la dégoûter que la froideur et la pourriture de ces murs, que l’haleine d'ivrogne des geôliers, tous aussi laids les uns que les autres... De plus elle ne pouvait pas être libre de ses mouvements, libre d'exercer sa passion, tout la répugnait vraiment ici...
Durant ces trois longues années, la mercenaire se consolait avec toujours la même petite mélodie, dont elle chantonnait sans arrêts les paroles avec sa douce voix cristalline, aux grand plaisirs des nombreux autres captifs:
"Tu es malade de te sentir vers le bas.
Tu n’es pas le seul.
Je te montrerai un monde que tu pourras comprendre.
Cette vie est remplie de mal,
Quand le bonheur ne fonctionne pas.
Fait-moi confiance et prend ma main
Quand les lumières s'éteigneront tu comprendras"
Ces phrases étaient issue d'un petit village au fin fond des contrées de Madelle. Un petit village ou tout le monde était libre et heureux...
Alyssia restait toute la journée accroupit dans ça cellule à attendre qu'un jour quelqu'un viennes la chercher et par chance se fut aujourd'hui.
Une grosse voix rauque retentissait au pas des barreaux :
<< C'est l'heure de sortir jeune mercenaire. J’espère que cette fois ci tu comprendras la leçon et que je ne te reverrai plus ici... Une bavure de plus et c'est la peine de mort ! >>
La chasseuse de tête trouvait que les lois des Arvèliens étaient toujours aussi dures et inutiles, mais elle contenta d’acquiescer et de récupérer ses affaires sans lancer un seul regard à la personne qui venait de la délivrer de la souffrance.
La jeune femme ne put s’empêcher de grimacer à la sortie de la prison sous la lueur éclatante du soleil..
<< C'est si bon de retrouver la liberté... >>