[Quête] La complainte d'une nymphe

L'humain sortit ses dagues et tente en vain de couper les tentacules d'eau. Loïda ricane en voyant ce spectacle qui lui semble ridicule. Pour en rajouter une couche, elle lui lance dans un sifflement :
« Si tu crois pouvoir trancher de l'eau, tu te trompes. »

Son sourire machiavélique s'agrandit, dévoilant toutes ses dents immaculées, brillant par ce clair de lune intense. L'eau tremble à nouveau et deux autres tentacules jaillissent sur vos côtés, vous saisissant vos poignets. La nymphe sortit sa main de l'eau et serra le poing. Aussitôt, les tentacules exécutèrent son ordre et s'enroulèrent autour de vos avant-bras, en serrant encore plus leur prise. L'immortelle continue toujours de reculer, avec lenteur, profitant de son petit jeu qui ressemble plus à une séance de torture qu'autre chose...

J'essayais de trancher les tentacules, mais en vain, l'eau ne pouvait être coupé. La nymphe se moquait de ma sotte tentative. Elle me fît remarquer que je ne pouvais pas couper l'eau. Elle sourie encore de plus belle, son sourire me répugnais au plus haut point. Deux autres tentacules apparurent et m’attrapèrent aux poignets. La nymphe serra le poing et les tentacules se resserrèrent sur moi. Je devais trouver un moyen de me libérer de ces tentacules. Je compris que la politesse et les éloges ne servaient plus à rien, et vu la situation la provoquer était le meilleur plan à mon avis.

« Quelle mauvaise joueuse vous faites, dans les maintes légendes qui vous décrivent il y'en a bien une qui manque. Celle montrant votre manque d’honneur. Vous avez perdu à votre propre jeu, un jeu où j'avais un des plus grands handicapes qui étais de nager contrairement à vous qui pouvez vous mouvoir comme bon vous semble sous l'eau. Et si vous tuez tous les visiteurs qui viennent vous tenir compagnie vous vous retrouverez encore plus seule qu'avant. Et me tuer ne changera rien au fait que vous ayez perdu. Je vous propose donc de regagner votre honneur en rejouant à un jeu de mon choix et de m'y vaincre. »

J’étais sûr qu'elle allait exploser de colère, mais cela m’était avantageux. Quand la colère submerge quelqu'un, cette personne perd le contrôle de ses actes et ne raisonne plus et perds sa concentration. En plus ma proposition et mes propos la déstabiliserons. Je pouvais essayer d'utiliser mon contrôle des ombres pour lui faire lâcher prise mais je ne l'avais jamais essayer avant et je doute que cela ne marche. Je laissait ceci en dernier tentative. Donc, je me débattais de toutes mes forces pour rompre les liens qui me retenaient prisonnier.

Loïda écoute les propos du jeune homme qui se débattait pour essayer de s'extirper de la prise de la nymphe. De l'honneur ? Qu'est-ce que cette chose aussi futile ? Elle n'en a pas besoin pour vivre prisonnière de ces eaux. C'est un sentiment de mortel, pas d'une nymphe aussi perfide qu'elle puisse être. Néanmoins, cela l'a déstabilisé. Les tentacules serrent moins l'humain, mais avant qu'elles ne se détachent elle se ressaisit. Son sourire s'efface, laissant place à une grimace de colère.
« Ah, si tu te crois malin tu te trompes ! C'est bien toi qui est venu en ce lieu qui m'appartient, tu es chez moi ici ! Et je fais ce que je veux ! »

C'est ce qu'elle dit mais au fond, elle sait qu'elle se sent bien seule. Mais son enfermement l'a rendu si perfide et son coeur est devenu pierre, qu'elle ne peut pas savoir ce qu'est l'amitié et la bonne compagnie. Pour vaincre son ennui, elle s'amuse avec les rares passants, à sa façon. Elle passe ses nerfs et sa colère sur eux, comme elle le fait maintenant avec sa victime.

Soudain, elle s'enfonce dans le lac et réapparaît aussitôt derrière vous. De ses ongles longs, elle griffe rapidement votre dos avant de s'éloigner dans un ricanement de hyène.

La nymphe paraissait déstabilisée. Pas autant que je l’espérais mais lorsque je ressentis que les tentacules commençaient à relâcher leur emprise je me débâtis le plus possible. Juste avant que ces chaines ne se brisent, la nymphe reprit ses esprits, effaçant son sourire qui fut remplacé par une grimace de colère. Elle me dit que cet endroit est sien et qu’elle peut y faire ce qu’elle veut. Mais la réalité était qu’elle sera seul, tôt ou tard, plus personne ne viendra lui rendre visite. Peut-être même qu’elle le ressent en ce moment même, mais ses yeux ne montraient aucune solitude, seulement de la rage.

Je commençais à me fatiguer, m’assoupissant par moments. Se débattre contre les tentacules était épuisant. C’est alors que la demi-déesse disparut sous les eaux qui grouillaient de plus et plus. Soudainement, je ressentis une griffure dans mon dos. Je poussais un cri de douleur, puis des picotements tous le long de mon dos. Cette griffure avait le bénéfice de me redonner mes esprit. Je ressentais l’adrénaline se propager dans mon corps. Le temps me manquait, je devais utiliser mon plan de secours, mais un problème se pose ; la nymphe ne remontait pas à la surface. Je ne pouvais la contrôler sans voir son ombre. Mais je ne pouvais pas rester là à attendre qu’elle remonte, le temps m’étais compté.

Dans un élan de panique, je remue et me débats de plus belle sachant que mes chances de me défaire de ces chaines étaient infimes et que cela ne ferait que m’épuiser. Mais je ne pensais plus correctement, et combattais ces tentacules de malheur.

Le mortel ne cessait de se débattre sous le regard vicieux de la nymphe. Elle semblait prendre du plaisir à voir ce spectacle, cet humain soit disant intelligent cherchait à s'enfuir d'une toile d'araignée tel une mouche piégée dans la soie de l'arachnide. Elle venait de réduire à l'état d'insecte ce jeune homme qui l'avait vexé au plus haut point.

Cependant, elle commençait à se lasser de voir tant de faiblesse. Elle s'attendait à un peu plus de jugeote du prétendu Namès. Loïda pourrait en finir tout de suite, en ordonnant à ses tentacules d'eau toujours attachées au mortel, de l'entraîner instantanément dans le fond du lac et ainsi mettre fin à sa misérable vie. Mais elle n'était pas encore de cet avis. Cela arrivera tôt ou tard, mais l'esprit vicieux et sadique de la nymphe était pleinement éveillé.

Ainsi, les tentacules obéissent à son désir et relâchent leur emprise, disparaissant dans l'eau. Vous êtes de nouveau libre de vos mouvements, mais ce n'est qu'une illusion d'espoir qu'elle vous fait entrevoir... Car un sourire dévoilant ses dents blanches se dessinent sur ses lèvres, montrant son sadisme au grand jour. Soudain, une tentacule revient à la charge et sa pointe vient frapper votre côté violemment.

(#) Sujet: Re: [Quête] La complainte d'une nymphe Mer 2 Mar 2016 - 20:54

Je continue de me débattre sachant que cela était en vain. L’eau grouillait autour de moi, je perdis espoir, je ne peux plus rien faire, la nymphe doit à présent s’amuser en me voyant me débattre comme un fou. J’allais renoncer lorsque les tentacules lâchèrent prise. Que se passait-t-il ? Je n’avais pas pu m’en libérer moi-même. Etait-ce la nymphe ? Pourquoi me laisserait-t-elle m’échapper ? Tellement de questions se bousculaient dans ma tète que j’en eu le tournis.

J’arrêtai de penser et me dis que c’était pour le mieux, maintenant au moins j’ai une chance de m’enfuir. À peine me suis-je retourné vers la forêt que je ressentis une douleur poignante dans mon coté gauche, une tentacule d’eau m’avait fouetté violement. C’est alors que je compris ; la nymphe jouait avec moi. C’était en effet elle qui avait ordonné aux tentacules de me libérer. La douleur m’envahissait, je devais saisir cette chance et m’enfuir. Mais je ne peux pas foncer tète baissé, il me faut un plan, n’importe quoi.

L’eau grouillait de plus en plus, je ne pouvais pas voir la nymphe caché en dessous. C’est alors que j’eus une idée, la plus banale mais celle qui avait le plus de chance de réussite. La nymphe pouvait se mouvoir rapidement sous l’eau, me rattraper avant que je ne fasse un geste, mais elle ne peut pas attraper quelque chose qu’elle ne peut pas voir. J’avais remarqué que quand la nymphe est le plus en colère, l’eau grouille de plus en plus, donc elle ne peut pas me localiser grâce à mon mouvement dans l’eau. Et le fait que je disparaisse ne fera que la mettre plus en colère car elle comprendra que je lui ai menti sur mes origines.

Je devenu invisible en un clin d’œil et me dirigeais le plus rapidement vers la côte faisant face au courant qui me repoussait en arrière.

(#) Sujet: Re: [Quête] La complainte d'une nymphe Sam 5 Mar 2016 - 18:57

Elle fût stupide d'avoir sous-estimé l'humain. C'est avec une grande surprise qu'elle le vit disparaître sous ses yeux. Stupéfaite, elle regarde autour d'elle, se demandant s'il ne s'était pas caché sous l'eau. Mais non, rien. S'était t-il rendu invisible ? Un grognement furieux résonne dans sa gorge, et un rictus de colère déforme son visage. Elle s'est fait avoir à son propre jeu encore une fois ! Elle frappe violemment l'eau avant de reprendre ses moyens. L'humain devrait essayer de sortir, et donc de prendre le chemin le plus droit vers les berges. Il est difficile de se déplacer dans ces eaux troubles sans savoir nager.

Elle se concentre un instant, canalisant ses pouvoirs. Soudain, des tentacules apparaissent tout autour du lac, le transformant en prison où nul ne peut s'échapper.
« Tu n'iras nul part sale petit morveux. Tu sais que c'est pas bien de cacher ce genre de choses. Je ne savais pas que les Namès avaient de telles capacité. Je suis curieuse, explique moi. » siffle-t'elle.

Elle reprit son calme, ses tentacules surveillant sagement les berges, prêtes à attaquer au moindre mouvement. Soudain, un frémissement suspect attira son attention. Elle ordonna aussitôt à une tentacule de s'abattre dans cette zone. Elle s'approcha ensuite du bord du lac, prête à attraper de ses propres mains celui qui se joue d'elle.

(#) Sujet: Re: [Quête] La complainte d'une nymphe

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