Comme nombre d'Arvèles, Ulrich était prédestiné a faire une carrière militaire. Issue d'une famille de soldats, son père et son grand père ayant combattus sous les ordres des précédents Premiers Généraux, il s'est très rapidement intéressé aux différentes techniques de combat, aux armes, voir même à la tactique et à la stratégie militaire.

Né dans un village de montagne, à quelques dizaines de kilomètres de Férèsis, Ulrich a eu une enfance plutôt heureuse, en compagnie de ses deux frères, un ainé et un cadet. Cependant, son père lui a longuement manqué, celui-ci ayant décidé de renoncer a sa carrière qu'après la naissance de son troisième fils. A cette époque, sa vie était simple, rythmé par des randonnées et de longues parties de caches caches avec les autres enfants du village. Un peu plus grand, ses parents lui apprirent a lire et lui et ses frères passèrent de nombreuses nuits a jouer a des jeux de société basé sur la stratégie, avec quelques figurines en bois et des dès. C'est ainsi qu'ils initièrent leur esprit a l'art de la guerre.

Le début de l'adolescence marqua le début de son apprentissage de l'art du combat. Les entraînements réguliers en compagnie de son père et de ses frères et la chasse commencèrent a façonner son corps et son esprit. C'est durant ces parties de chasse que son don de Vérité se développa, s'en servant pour traquer ses proies. Si ses frères préférèrent un style de combat plutôt subtil, voir privilégièrent la Vérité pour le cas du cadet, Ulrich adopta des techniques plus brut. Il vouait un certain intérêt également pour les tactiques de commandement et passa beaucoup de temps a lire sur les escarmouches et la guérilla. Une fois qu'il eu 13 ans, son père l'envoya a l'Académie militaire de Ferèsis.

Avec des bases déjà solides, les études d'Ulrich au sein de l'école se firent tranquillement, il évolua rapidement et ses maîtres furent plutôt satisfaits de lui, bien qu'ils lui trouvaient un certain manque de discipline et parfois de sérieux. A l'issue de ses cinq années, il fût intégré au sein de l'armée pour deux ans de plus. Il eu l'occasion de prouver sa valeur en tant qu'éclaireur, et approfondit sa maîtrise de sa Vérité. Il eu même l'occasion de diriger un petit groupe vers la fin de sa carrière dans l'armée. Cependant, les longues semaines passées au sein de la caserne lui pesait et les balades dans les montagnes sauvages lui manquait. C'est ainsi qu'à la fin de ses deux ans, lui et un de ses camarades rejoignirent un groupe de mercenaires a l'âge de 20 ans.

La rencontre avec sa compagnie se fit un peu par hasard. Lassé, Ulrich avait déja quitté l'armée depuis plusieurs mois, et cherchait du travail comme guide a travers les montagnes, milicien privé, voir tueur a gage en dernier recours. Il s’apprêtait d'ailleurs a quitter la région, a la recherche d'opportunités dans d'autres cités, lorsque son camarade rencontra, par hasard, un des sous officiers de son futur groupe.

L'entretien entre les trois hommes fût long. Pas parce que l'enrôleur était hésitant, non, les deux hommes venaient de l'armée régulière et il les avait jugé assez rapidement apte. Mais plutôt car tout ceci s'était réalisé dans une taverne et la première rencontre entre Ulrich et son capitaine fût quelque peu entaché d'une sévère gueule de bois. Malgré cette première rencontre qui fit grincer des dents l'homme, Ulrich su se rendre indispensable assez rapidement, notamment lors de leurs premières opérations dans les marches du nord, a la frontière avec les liares, où ils furent appelés en renfort pour contrer plusieurs tentatives de pillages.

La compagnie vécu comme ça plusieurs années, insouciante, et Ulrich était heureux parmi eux, il pouvait voyager pratiquement sans interruption et faisait ce qu'il lui plaisait. Cependant les razzias des liares envers les Arvèles se firent de plus en plus rares et la compagnie dû chercher les contrats de plus en plus loin et varier de plus en plus leur activités, ne s'arrêtant plus seulement aux escarmouches et batailles rangés mais touchant désormais a l'escorte de convoi marchand ou de personnalité. Ils purent continuer comme ça encore quelques temps, mais les fonds descendaient de plus en plus, les hommes commençaient a douter de l'avenir de la compagnie et de plus en plus finissaient par partir. La compagnie faiblissant, de moins en moins de personnes souhaitaient les engager, et ainsi le déclin s'accéléra. Jusqu’à il y a quelques jours, où le capitaine rassembla les derniers hommes fidèles et leur annonça que c'était fini, il ne pouvait définitivement plus les payer, que ça faisait plusieurs mois maintenant que personne ne les avait embauché et qu'il était temps de se séparer. Ainsi, l'histoire d'Ulrich avec sa compagnie s'est fini de la même façon qu'elle a commencé. Une bonne cuite. Cependant, l'histoire d'Ulrich en elle-même est encore loin d'être fini...