L'EMBRASEMENT
1171, Alors que le crépuscule tombe sur Arnlo, la ville est assaillie par une armée de morts. Personne ne les a vu rentrer dans la ville, ils sont tout droit sortis des entrailles de cette terre. La troupe très modeste d'une vingtaine d'hommes du passé tuent tout ceux qui s'approchent d'eux. Ils sont contrôlés à distance par le second du général en chef de l'armée de sang, mais il ne s'agit là que d'une diversion pour occuper les gardes de la ville. Gordack est caché sur le dos de son dragon qui se fond à travers la pénombre et les nuages aux côtés de son second qui contrôle les marionnettes. Sa monture, originaire de l'océan, épaissit la masse brumeuse pour camoufler la cinquantaine de dragons et de montures volantes se trouvant dans le ciel. Ils sont arrivés par la mer, faisant le tour du monde depuis les terres inexplorées pour arriver en Plaine Isolée.
L'obscurité commence à gagner le ciel lorsque la milice de la ville arrive à prendre le dessus de l'armée des morts, Gordack décide alors de qu'elles ne lui sont plus d'aucune utilité. La seconde phase de son plan va pouvoir être lancée. Bientôt les derniers rayons du soleil disparaîtront derrière l'horizon et le général pourra ordonner à sa réelle armée, camouflée à ses côtés, de mettre pied à sol. Nombreux sont ceux qui chevauchent à dos de dragons, les Récleyès ont appris à dompter ces créatures qui comme eux ont été chassées de la terre des hommes. Cette nuit là, la ville s'embrasa. Les flammes recouvrirent la ville d'un halo lumineux, prévenant les hommes de la garde d'Helpo se trouvant de l'autre côté du fleuve qu'un malheur était en train de se produire dans la Capitale. Ils prirent alors leur bateau le plus rapide et arrivèrent au petit matin sur les lieux. Lorsqu'ils entrèrent dans la ville, seul le crépitement des braises venait rompre le lourd silence qui y régnait. Les rues étaient jonchées de corps calcinés. Les bâtisses semblaient risquer de s'effondrer d'une minute à l'autre.
La ville avait été détruite, tout avait brûlé. On retrouva le Lord mort sur la place publique, devant le palais. Pendu par les mains, le torse nu, plusieurs entailles traversées l’imminent dirigeant qui avait eu pour mort un lynchage. Tandis que la place était entourée par les flammes, les rues et le palais prenant feu, le lord n'avait eu d'autre choix que de sortir sur la place. En descendant les marches qu'il avait montées le jour de son ascension, Victor Desten ne se précipita pas pour fuir. Tout son corps lui disait pourtant de courir, mais en voyant l'homme qui l'attendait en bas des marches, le Lord ne pût se dérober à son destin. Il décida alors de marcher vers sa mort avec fierté. Zaraze ne lui faisait pas peur, peu importe les sortilèges noirs et monstres qu'il avait bien pu amener avec lui, jamais le dirigeant ne s'effondrait face à lui.
Cet homme qui avait œuvré pour le bien de son peuple brûla avec les siens. Après ce jour, il fut décrété que l'identité des Lords, resterait un secret pour tous. On ne trouva que quelques survivants qui avaient eu vent des galeries de la plaine et avaient pu s'y cacher à temps. Ces sous-terrains étaient connus de la plupart des habitants de la plaine. Si seule une poignée d'entre eux survécut dans ces tréfonds, ce fut à cause des morts-vivants du second de Gordack. Une armée avait été commandée sous terre et une autre dans les cieux. Il n'y avait aucun échappatoire.
LA FRACTION
Les survivants rejoignirent la ville d'Helpo et furent accueillis à bras ouverts, mais très vite, la panique s'installa dans la région, puis sur tout le continent. En à peine quelques semaines, les humains rejoignent leur confrérie en masse, des centaines de personnes affluant chaque jour davantage dans les capitales
Les dirigeants furent submergés par les problèmes internes. Les Arvèles, eux ne semblèrent pas se laisser abattre. Le général en chef de l'époque avait prévu cette hypothèse. Il savait que les terres désolées n'auraient pas eu raison de Zaraze et aujourd'hui le voilà de retour, plus puissant et dévastateur qu'il ne l'a jamais été. Si seulement ils l'avaient écouté et l'avaient tué comme il leur avait conseillé, mais en ce temps, ce traître de Gordack était encore au conseil. Il n'aurait jamais laissé son ami mourir de la sorte. En secret, au fond d'une crypte, où son corps n'aurait plus eu qu'à être scellé pour toujours dans les ténèbres.
Ainsi, sortants de nul part, les Récleyès réussirent à diviser les confréries. Ils se mirent alors à attaquer sur deux fronts. Ceux qui avaient attaqué les Parlèms, se dirigèrent vers le désert afin de s'en prendre aux Namès qui s'étaient cloîtrés dans leur capitale. Et pendant ce temps, les troupes restaient en Terres Inexplorées, se déployèrent vers la forêt. Les Arvèles quant à eux, décidèrent de venir en aide tout d'abord à leur proche voisin. Alors que les Récleyès assiégeaient Karnès depuis près de quatre mois, les troupes de la confrérie des armes arrivèrent dans le désert et encerclèrent à leur tour la ville. Le Général était présent, marchant devant tous ses hommes, il s'élança le premier à l'assaut de l'ennemi.
LE SIÈGE
Une immense lance de plus de trois mètres se matérialisa devant les Arvèles qui s'étaient élancés vers leur ennemi. Le Général Théobald Rikmons suivait de près la lance. Les Récleyès tirèrent des flèches enflammées, mais elles n'atteignirent pas le dirigeant qui laissa sa rage exploser. Un choc dans l'air se répandit au bout de la lance qui fut propulsée vers les rangs Récleyès, avant qu'elle n'entre en contact avec le premier rang, deux lames sortirent du manche de la lance à l'horizontale. L'arme faucha l'ennemi sur six mètres de long et s'enfonça dans une masse noire jusqu'à ce qu'elle disparaisse, lorsqu'un Récleyès, au corps de métal, l'arrêta de sa paume, qui se referma sur l'une des lames.
Il tourna alors sur lui-même et relança l'arme vers ceux qui l'avaient envoyé. Théobald la fit alors disparaître et s'empara de ses armes, prenant part physiquement au combat. L'assaut fut sanglant, le sang se mêlait à la sueur sur les fronts de tout à chacun. La rudesse de l'été dans cette région rendit le combat lent et brutal. Chacun se lançait dans une attaque en rassemblant le peu de force que le soleil leur avait laissé. Les humains s'entre-tuèrent pendant près d'une semaine. C'était lorsque la nuit les enveloppait que le combat était le plus sanglant.
L'air frais de la soirée avait sur eux un effet régénérateur. Mais quand la cinquième nuit tomba, les Arvèles décidèrent de fuir le combat. L'armée du général avait été décimée, il ne restait qu'à peine la moitié de ses hommes. Et parmi les vivants, on comptait aussi de nombreux blessés. L'armée des Arvèles faisait peine à voir, une traînée de sang les suivait, mais ils ne furent pas pourchassés par les Récleyès. Non, leur mission était de faire tomber Karnès, ce n'était pas à eux que revenait l'attaque de Ferèsis. Théobald avait ainsi abandonné ce conflit, car avant de retourner sur le champ de bataille, il avait reçu une lettre.
L'ERREUR
À peine l'eut-il terminé, qu'il ordonna que ses hommes se retirent. Le continent se faisait envahir de toute part, il fallait être réaliste. Son devoir était avant tout de protéger son peuple, il devait rentrer au plus vite, il ne leur avait laissé qu'une infime partie de la milice. Cependant, une pensée ne quitter pas son esprit. Il devait se rendre à Déoli, sa fille s'y trouvait. Le Général disparut dans la nuit, donnant le commandement de l'armée à son second. Après avoir passé sa nuit à galoper, il tomba de sa monture et sombra dans un sommeil sans rêve.
À son réveil, il se trouvait sur un lit dans une tente, sa tente. Son armée l'avait suivi, ses hommes n'avaient pas peur de s'enfoncer avec lui dans le continent. Tout ce qu'ils voulaient s'était anéantir le plus de Récleyès possible. Tant que la capitale n'était pas attaquée, ils voulaient se trouvaient au cœur du conflit. Aliena Rikmons était une jeune demoiselle d'une quinzaine d'années à la chevelure de jais descendant dans ses hanches. Lorsque son père la retrouva à Déoli, il la trouva étendue au pied de son lit. La maison de son oncle avait été attaquée deux jours auparavant, lorsque les Récleyès avaient assiégé la ville.
Théobald et son armée se firent massacrer dans les enceintes de la ville sainte. Ils réussirent à rejoindre le temple des Rosa, seul lieu que la cinquième confrérie n'avait pas encore réussi à détruire. Cela faisait moins de cinq mois que les Récleyès étaient sortis de l'ombre et déjà, les anciennes confréries étaient anéanties. Le Général ne revint jamais auprès de sa femme. Missélia ne prit pas le temps de pleurer sa fille et son mari. Lorsque la confrérie des ombres arriva sur le territoire des montages, se fut grâce à son courage et celui de toutes les femmes que les Arvèles repoussèrent leur ennemi.
UNE NOUVELLE ÈRE
1172 - Tout semble calme sur le continent, en apparence, plus aucun conflit n'a lieu dans les Chutes de Veroni, la Plaine Isolée et la Terre de Faras. Il n'y a qu'une armée présente en ces lieux. Tous ces territoires sont aux mains des Récleyès, ils sont tous sortis des terres inexplorées pour reprendre le continent. Installés dans la capitale qui leur revient de droit, Faras. Les rues n'ont jamais été si animées, mais ce sont des cris de douleur qui s'élèvent et des rivières de sang qui parcourent les avenues. Zaraze a élu domicile dans cette ville qu'il avait lui-même fondait des années auparavant. Il est revenu avec tous ses fidèles, et en particulier, une alliée très puissante que tous voyaient comme leur reine.
Elle était d'une efficacité sans pareille lorsqu'il s'agissait de torturer les opposants. Elisa les faisait toujours craquer, s'ils ne mouraient pas sous ses mains, elle s'assurait qu'ils rejoignent leur cause. Le jeune Michael Lëys n'avait que seize ans quand la milice de sang l'arrêta. Il était jeune, mais la guerre fait mourir l'innocence des enfants. Malgré le danger, il avait décidé de venir en aide aux Anciens prisonniers de leur forêt. Il était petit et personne ne s'inquiétait de lui, il avait fait le voyage à de nombreuses reprises, apportant la marchandise dans les délais.
Cette fois-ci fut la dernière. Il eut tout juste le temps de cacher sa petite sœur sur le bas-côté. Il ne la reverra jamais et l'oublia. Emmené à Faras, il tomba entre les mains de la reine. Il survécut à ses tortures pendant presque trois jours, puis sa volonté céda et il rejoignit les Récleyès comme tant d'autres. Plus la cinquième confrérie prenait de territoire et plus elle s'étendait, corrompant les humains contre leur volonté. La Vérité de la déesse Sydilia qui transformait ces pauvres âmes, s'intensifia tout au long de la guerre et Faras était le centre de toute cette horreur.
L'ONCE D'UN ESPOIR
Le continent tout entier était en proie à la désolation et au chaos. Sans dirigeant et étant passé proche de l'extinction, les Parlèms restèrent cachés dans les entrailles de la terre. La Plaine Isolée n'était plus d'un tas de cendres, pourtant, ils ne perdirent pas espoir. Après avoir brûlé le Lord et sa capitale, les Récleyès s'étaient complètement désintéressés d'eux et ils purent se reconstruire, mais rien ne fut simple. De la famille du Lord, il ne restait qu'un jeune garçon à peine capable de soulever son épée et qui se retrouva, du jour au lendemain, retenu captif dans la plus profonde des galeries de la Plaine pour sa propre sécurité.
Beaucoup se cachèrent en ces temps troubles, les Namès ne quittèrent jamais leur capitale. Il n'y a pratiquement aucun document qui relate ce qu'ils ont vécu pendant la guerre. Ils étaient refermés sur eux-mêmes, aveugles devant la cruauté des Récleyès qui ravagés le continent. La confrérie des Arvèles, elle, était toujours debout, la majorité de leurs troupes restantes furent déplacées vers le nord pour renforcer le front à Ferèsis. Missélia Rikmons était toujours aux commandes, il ne fallut que quelques mois pour que sa chevelure deviennent argentée, mais elle n'était plus seule. Une certaine Mathilde Tyoran arriva à ses côtés.
Les Arvèles avaient peut-être perdu la plupart de la montagne, mais cette jeune demoiselle ne perdit jamais espoir et crut, jusqu'au bout, que sa confrérie pouvait repousser les Récleyès. Elle fut révélée alors qu'un petit groupe de Récleyès avaient réussi à infiltrer Ferèsis. Mathilde réussit à les enfermer dans une cage de métal avant qu'ils n'arrivent à la demeure du Général. Après s'être faite remarquée de la sorte, grâce à sa maîtrise du métal peu conventionnelle, car ne l'utilisant jamais pour forger d'armes, nombreux furent ceux à lui faire confiance, même si cela prit un certain temps.
LA FUREUR DE LA NATURE
Pendant ce temps, la forêt est en train de mourir. Les Anciens s'étaient, dès le début, retrouvés isolés du reste des confréries. Nombreux furent ceux à douter lorsque le conseil des Nascor décida d'envoyer toutes les personnes valides et majeures à la lisière de la Forêt des Mirlis pour défendre leur territoire. Paul Tezba était à l'époque un jeune homme encore émerveillé par sa propre Vérité lorsqu'il arriva sur la ligne de front. L'orée de la forêt était perpétuellement en feu, les Récleyès essayant par tous les moyens de faire reculer la ligne des Anciens. On affecta Tezba, comme nombre de ses camarades, à une position bien précise sur la cime d'un arbre. Les ordres étaient simples, empêcher le feu de progresser et maintenir debout, à n'importe quel prix, son arbre.
Le garçon ne passa pas l'automne 1172. Au fil des saisons, les effectifs de la confrérie de la forêt ne cessait de se réduire. La ligne de front était maintenue, mais les brèches étaient fréquentes et plusieurs groupes de Récleyès réussirent à entrer dans le cœur de la forêt à plusieurs reprises. L'une de ces intrusions fut tout particulièrement marquante. Un Récleyès, dissimulé sous une cape rouge sombre, réussit à passer tous les barrages avec seulement quatre de ses frères. Son identité resta pendant de nombreuses années inconnue et encore aujourd'hui, tous les historiens ne sont pas d'accord. Quoi qu'il en soit, ce groupe réduit suffit à réveiller la fureur de la Nature.
On raconte que ce serait l'unique moment de la guerre où la déesse Mère décida d'intervenir. Une plainte résonna dans toute la forêt. Sortis du cœur de la forêt elle-même, les Kog'Karth se réveillèrent et dévastèrent tout sur leur passage. L'homme de sang dut aussi se résoudre à reconnaître leur puissance, il parvint cependant à pulvériser trois d'entre eux et en blessa gravement un autre avant que ce dernier ne l'envoie violemment dans les airs. Son corps percuta un Mirlis avant de retomber entre les branches. Certains murmurent qu'il réussit à sortir de la forêt, voyant ses frères Récleyès se faire massacrer par la Nature qui se révoltait.
Sans le soutien de ces protecteurs, les Anciens n'auraient peut-être pas survécu. Cependant, ils durent payer un lourd tribut, car dans la lutte, les Kog'Karth avaient préféré assurer la sûreté de l'intérieur de la forêt. Ils lâchèrent ainsi leur rage à la lisière, sans faire de distinction entre les confréries. Ce fut après cette bataille qu'ils faillirent disparaître. Chaque camp avait lourdement était lésé.
L’AVÈNEMENT D'UNE REINE
1175 - Karnès est abandonnée. Après la défaite des Récleyès chez les Anciens, Zaraze et sa reine ont retourné leur rage vers ceux qu'ils pensaient les plus faibles. Leur volonté était aussi de briser l'espoir qu'il restait sur le continent. Le réveil des Kog'Karth continuait de faire parler de lui, les dieux étaient à nouveau là pour les anciennes confréries murmurait-on. Le Mage Noir envoya alors sa reine et ses soldats d'élites pour infiltrer la capitale. Ils attaquèrent au petit matin, juste avant que les premiers rayons du soleil n'apparaissent derrière l'horizon. Les temples étaient déjà réveillés et s'occuper de la préparation de la première prière du jour.
Elisa chevauchait la chimère de son amant. Elle fondit sur les postes de surveillance de Karnès alors qu'ils étaient aveuglés par le levé du jour. La modeste troupe des Récleyès brisa la défense de la capitale en moins d'une demi-heure. La reine avait provoqué la panique en ville avec sa hideuse monture. Elisa avait aussi redonné vie aux cadavres des êtres aimés, que ses soldats avaient tués, et elle s'amusait à les contrôler pour tuer les femmes et enfants priant devant l'autel de leur dieu. L'odeur du sang se répandit dans toute la ville surélevée, attirant les vers géants du Désert de la Patience.
Les Récleyès se retrouvèrent seul en ville. Tous avaient fuis. La nuit ne tomberait que dans trois heures, et désormais, Karnès était le domaine des vers géants. Ils s’agglutinaient sous la ville, dévorant les malheureux qui étaient tombés. La reine se dirigea alors à l'autel de sa déesse et on raconte qu'elle y serait restée jusqu'à la fin de la guerre. Elisa se considéra comme la protectrice de ce lieu, certains Récleyès la suivirent et aucun autel ne fut détruit par eux. Aujourd'hui, ils sont tous encore intacts sauf un. Celui de la déesse Sydilia que la reine avait fait construire au centre de Karnès. Il était à cette époque, le lieu de culte le plus grandiose et jamais Karnès n'avaient été aussi vivante.
LE RÈGNE DU CHAOS
Les montagnes quant à elles sont constamment en guerre, ils ne restent plus beaucoup d'hommes valides. Ce sont les femmes qui défendent la capitale sous le commandement de Mathilde Tyoran. C'est à elle qu'a été confié la charge de Général lorsque Missélia, l'épouse du précédent dirigeant, mourut dans un raid mené par elle contre les Récleyès qui s'en prenaient aux fermes du Sud. Mathilde était restée à la capitale et elle apprit la nouvelle une semaine plus tard lorsque Gordack, le général de l'armée de sang, jeta la tête à la chevelure argentée au coeur de Férèsis.
Les Arvèles ne faillirent pas. Ferèsis était plongé dans un perpétuel combat, lorsqu'il ne fallait pas repousser l'ennemi qui arrivait de tous les côtés, les Liares à l'époque profitant de la situation pour conquérir toujours un peu plus de territoire, la confrérie des armes dut aussi faire face à la famine et à la maladie. Les rues étaient envahies par les blessés et malades, la demeure du Général avait été transformée en un immense hôpital où tout humain sans distinction de confrérie était soigné avec les moyens qu'ils avaient. Autant dire très peu.
Avant que l'hiver arrive, les Récleyès détenaient plus de la moitié du continent et s'étaient tous installés dans la capitale qui leur revient de droit, Faras. La cinquième confrérie avait semé le chaos sur tout le continent pour asseoir sa suprématie. Il n'y avait presque plus rien des anciennes confréries qui restèrent cloîtrées au sein de leur capitale, se rattachant au peu d'espoir qu'il leur restait.