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Madelle | Forum RPG Heroic Fantasy
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L'aurore d'une nouvelle vie

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Madène Calis

Madène Calis

Nécromancienne

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Message(#) Sujet: L'aurore d'une nouvelle vie L'aurore d'une nouvelle vie Icon_minitimeMar 16 Jan 2018 - 12:09



L'aurore d'une nouvelle vie
Madène - Le 12 Sorn 1249, Vallée d’Accro





Madène a l'impression d'avoir changé de pays. La traversée du fleuve lui a coûté beaucoup d'énergie et finalement pas mal de ses pièces, mais pour l'instant elle ne regrette rien. Tout est paisible, et elle n'a jamais vu un endroit aussi verdoyant ; même les terres environnant la Fête de la Vérité, qui l'avaient proprement époustouflée lors de son arrivée, elle qui n'avait jamais vu autre chose que la poussière et le sable du désert de la Patience. Ici la nature, loin d'essayer de se débarrasser des humains, semble au contraire profiter du calme de ses quelques habitants pour s'épanouir pleinement. Même les péripéties du voyages pour arriver là ne paraissent pas pouvoir entacher le tableau.

~~~

Il y avait plusieurs jours qu'elle réfléchissait  à comment s'introduire sur la barge pour ne pas avoir à payer le droit de passage. Elle attendit la nuit pour s’aplatir au fond du bateau sous une toile de jute. Elle était à peu près sûre que personne ne l'avait vue : aucun bruit en dehors du clapotis de l'eau sur la coque, aucune alerte donnée, pas un chat passant sur le ponton, rien. Elle resta aux aguets quelques temps, pour s'assurer que personne ne venait. Dans cette obscurité, même les murmures qui l'entouraient semblaient diminuer. Dans ce silence relatif, elle parvint enfin à se détendre, comme elle n'avait pas pu le faire depuis des mois.

Elle fut réveillée par le propriétaire du ferry qui faisait ses vérifications habituelles avant le départ. Se faisant toute petite, osant à peine respirer, elle attendait sa découverte presque inévitable. Il parcourut le bateaux de la proue à la poupe, rapidement, comme il devait le faire tous les matins depuis des années. Malgré, ou peut-être à cause de sa régularité, cette inspection était sommaire, et il ne souleva pas la bâche qui la couvrait. Elle était sauve, pour l'instant. Les premiers passagers embarquèrent, et la barge entama sa longue succession de traversées. Madène n'avait pas réfléchi à comment elle allait sortir de ce trou à rats. Elle risqua un regard hors de sa cachette. Les passagers étaient trop peu nombreux, trop bien habillés pour qu'elle tente de se fondre dans la masse. La traversée dura un certain temps, elle ne savait pas dire combien, dans le noir et la vue cachée. Finalement, le bruit de l'eau contre la coque changea et le batelier commença à donner des instructions pour le débarquement, la rive devait être proche. Elle jeta un dernier coup d'oeil à l'extérieur pour se faire une idée…


Qu'est-ce que c'est que ça ?! Le passeur arracha la bâche qui la recouvrait.Qu'est-ce que tu fais là, depuis combien de temps tu es là, toi ?

Clignant des yeux à cause de la brutale arrivée de lumière sur son visage, Madène essaya de se relever en cherchant une réponse. Quoi qu'elle soit, elle n'allait pas plaire à l’homme mais elle pourrait peut-être lui éviter de prendre un coup ou de finir à l'eau tout de suite. Elle n'avait pas pour habitude de peser ses mots avant de parler, mais elle fit un effort cette fois-ci.

Désolée. Je me suis cachée ici parce que j'ai pas de quoi payer tout le trajet. Et hier soir quelqu'un me suivait j'avais trop peur…
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Madène Calis

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Message(#) Sujet: Re: L'aurore d'une nouvelle vie L'aurore d'une nouvelle vie Icon_minitimeVen 26 Jan 2018 - 11:49



L'aurore d'une nouvelle vie
Madène - Le 12 Sorn 1249, Vallée d’Accro


Le batelier soupira et secoua la tête, les traits soudainement très fatigués. Cette fille à l'air bizarre avait très certainement l'air de ne pas avoir d'argent. Son apparence dépenaillée, pour ne pas dire hirsute, lui conférait une ressemblance intrigante avec un lapin que poursuit un chat. Peut-être que cette histoire de poursuite avait un fond de vérité, après tout ; le coin n'était pas connu pour n’abriter que des enfants de coeur. Qu’elle lui raconte des sornettes ou non n'allait pas répondre à sa principale question : qu'allait-il faire d'elle à présent ? Il n'allait pas la jeter par-dessus bord, et il n'allait pas non plus faire demi-tour maintenant, il avait un horaire à respecter. Il soupira une fois de plus.

Madène faisait tout son possible pour paraître misérable. S'il pouvait juste ne pas se montrer violent… Elle ne savait pas interpréter le silence qui commençait à s'allonger, et l'inquiétude lui faisait lancer des regards furtifs autour d'elle. Les autres passagers avaient évidemment été alertés de sa présence, la barge n'était pas grande. Elle avait presque aussi peur de leur réaction que de celle du batelier. Finalement, peut-être le bruit de l'eau avait-il changé, peut-être que sa longue expérience lui donnait une connaissance intrinsèque de l'avancée du trajet, peut-être était-il arrivé à une décision, toujours est-il que l'homme se redressa avec un dernier soupir.

“Pas le temps de m'occuper de toi maintenant, sors de sous cette bâche et on en reparlera en arrivant.”

Sous la scrutation d'une dizaine d'yeux soupçonneux, Madène s'exécuta sans broncher. En pleine lumière et au centre de toutes les attentions, les murmures qui la poursuivaient se manifestaient à nouveau. Elle n'avait qu'une envie : retrouver l'abri sombre de la toile humide qu'elle venait de quitter. Heureusement, ils atteignirent rapidement l'autre berge. Lorsque l'embarcation heurta le ponton, elle sentit comme un poids se soulever de sa poitrine. Le groupe de passager s’activa pour descendre, et elle se retrouva bientôt seule avec le batelier. Il lui était venu à l’esprit d’essayer de partir discrètement et rapidement pour ne pas avoir à payer, mais elle ne pensait pas pouvoir y arriver. Et l’homme s’était montré plutôt compréhensif jusqu’à maintenant et elle ne voulait pas prendre le risque de faire tourner sa chance dans le mauvais sens.

À nous. Je veux pas savoir ce qui t’est arrivé, j’aurais trop peur que tu me racontes des histoires. Tu disais que t’avais pas de quoi payer. Combien tu as ?
Un peu piteuse, elle fouilla dans ses poches pour en tirer les quelques pièces qui représentaient toutes ses possessions. Devant ce tableau pathétique, le passeur secoua la tête, découragé.
Bon, donne-m’en la moitié, et on pourra dire que ça paie la partie du trajet passée à l’air libre, avec un peu de mauvaise foi. Et décampe, la prochaine fois je ne te ferai pas le même cadeau !

Elle obéit prestement, ne voulant pas prendre le risque qu’il change d’avis. Elle ne regarda autour d’elle qu’une fois arrivée au sommet de la butte qui séparait le fleuve du reste de la vallée.

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Message(#) Sujet: Re: L'aurore d'une nouvelle vie L'aurore d'une nouvelle vie Icon_minitimeVen 23 Mar 2018 - 18:33



L'aurore d'une nouvelle vie
Madène - Le 12 Sorn 1249, Vallée d’Accro


Madène a l'impression d'avoir changé de pays, et en un sens, peut-être qu'elle l'a effectivement fait. Sur la barge, elle a entendu les passagers parler et elle sait que cette vallée s'appelle Vallée d’Accro. Elle ne sait cependant pas à quoi elle est accrochée, personne n'en a parlé, tout le monde doit le savoir, probablement. Sauf elle, puisqu'elle n'a jamais quitté son désert. Peut-être qu'elle trouvera le courage de demander à quelqu'un, un jour. En attendant, elle ne peut qu'essayer de deviner, et spontanément, elle pense avoir trouvé un endroit accroché à la paix, pour une fois. Ici, pas de risque d'exécutions sommaires, pas de brûlée vive, pas d'enlèvements pour de l'or, pas de mendiante rouée de coups dans une ruelle boueuse. Cela paraît impossible, pas un milieu d'une nature aussi luxuriante et paisible.

De là où elle est, elle repère plusieurs hameaux, ainsi qu'un village un peu plus conséquent. Elle ne sait pas quelle sera sa destination, mais pour l'instant elle va se diriger vers le plus proche. Elle est épuisée et n'a presque plus d'argent, quelques jours de repos lui feront le plus grand bien. Peut-être même qu'elle pourra essayer de trouver du travail dans une des fermes pleines d'arbres qu'elle peut voir d'ici. Elle a toujours rêvé de cueillir des fruits, juteux et sucrés, pas comme les dattes qu'elle pouvait trouver à Karnès. Ce serait merveilleux si elle pouvait gagner quelques pièces ainsi. Elle ne comprenait pas qu'on puisse être payé pour une tâche aussi gratifiante, mais elle avait compris que c'était l'usage en voyant les garçons de fermes pendant son voyage.

Des projets plein la tête, Madène commença à descendre de la colline, direction le hameau le plus proche de sa position. Les bâtiments étaient plus loin qu'elle ne l'avait estimé, et il lui fallut plusieurs heures pour atteindre ce qui se révéla en réalité être une ferme, immense, constituée de plusieurs bâtisses, reliées entre elles par des chemins creusés d’ornières. Dans un pré à l'arrière paressaient un certain nombre de vaches. La jeune femme n'en avait jamais vu autant au même endroit. Les bovidés placides ruminaient au soleil sans bouger, mais ils étaient imposants à la fois par leur taille et leur nombre. Ils lui rappelaient l'élevage de malborns des nomades du désert, qui lui avaient aussi fait une forte impression.

Heureusement la piste menant au bâtiment principal ne passait pas à proximité de l'enclos, et elle put y arriver sans avoir à se rapprocher des animaux. Elle pouvait apercevoir des gamins qui s’occupaient comme ils pouvaient en jouant aux osselets pendant qu'ils surveillaient le bétail. Leurs aînés étaient répartis entre un champ de céréales et le verger, de chaque côté de la ferme. Elle espérait qu'il y aurait quelqu'un à l'intérieur pour lui répondre. Arrivée devant la porte et dans un sursaut de conscience de soi, elle essaya de défroisser et dépoussiérer ses vêtements, mais ils étaient troués et rapiécés de toute part, et ses efforts étaient globalement vains. Elle haussa les épaules, prit son courage à deux mains, et frappa.



Dernière édition par Madène Calis le Sam 21 Avr 2018 - 0:06, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'aurore d'une nouvelle vie L'aurore d'une nouvelle vie Icon_minitimeVen 20 Avr 2018 - 17:34



L'aurore d'une nouvelle vie
Madène - Le 12 Sorn 1249, Vallée d’Accro


Une fermière à l'imposante carrure ouvre la porte. Elle reste un moment interdite, jugeant Madène de ses cheveux ébouriffés à ses vêtements sales et rapiécés.

C'est pour quoi ? On fait pas la charité ici.

Madène ose à peine répondre tant la dureté du ton employé l'a surprise. Elle qui pensait trouver des habitants aussi doux que le climat de leur environnement, elle est déçue. Finalement, les gens sont les mêmes partout et elle avait tort d'espérer. Pourtant elle est là, maintenant, et elle était venue demander quelque chose. Elle ne tournera pas les talons avant d'avoir obtenu une réponse, quelle qu'elle soit.

Je viens pas mendier ! Je veux travailler. Vous avez besoin de quelqu'un ?
Tu es bien maigrichonne, qu'est-ce qui te fait croire que tu peux travailler dans une ferme ? C'est physique, tu sais.
Madène se campe bien droite dans ses chaussures trouées, la tête presque haute.
Je suis pas faible ! Je suis venue à pieds de Karnès, je peux travailler.

La femme la regarde encore un instant, partagée entre la pitié et la colère. En quelques secondes elle semble abdiquer.

Bon. Pour l'instant va poser tes… affaires, si on peut appeler ça comme ça. Je vais en discuter avec la patronne et j'enverrai quelqu'un te tenir au courant.

Sans se faire prier, Madène s'exécute. Elle est lasse d'avoir tant marché, ses pieds la font souffrir, et son baluchon, même bien maigre, pèse sur son épaule. Elle se hâte jusqu'à la grange qui lui est indiquée et s’affale dans la paille. Une forme floue flotte à quelques centimètres au-dessus de la botte adjacente. Oooh, elle n'aura donc jamais la paix, il faut toujours qu'un de ces personnages soit là pour l'épuiser. Enfin, maintenant qu'elle sait qu'il est possible d'avoir des relations amicales avec eux, elle est moins farouche. Fatiguée, elle sourit à la mort qui se tient face à elle.

Tu es venu chercher du travail, toi aussi ? Je sais pas si ça va être possible.

Alors qu'elle se concentre un peu mieux, la silhouette se précise, dessinant un jeune homme à qui elle donnerait environ son âge. Il la regarde, interloqué.

Mais moi… mais moi je suis déjà mort, comment est-ce que tu peux me voir ? Pourquoi tu n'as pas peur ?

Elle chasse sa question d'un revers de main. Quelle question idiote. Bien sûr qu'elle peut le voir, c'est donné à tout le monde. Il n'y a qu'elle qui se donne la peine de le faire savoir, c'est tout. Elle ne sait pas pourquoi les autres se voilent la face par contre. Elle n'est pas toujours dans leur tête.

Mais alors, tu vas travailler ou non ? Parce que moi j'ai vraiment besoin de l'argent.
Je ne peux pas travailler tu sais…” Il la regarde, toujours perplexe. “Tu es venue jusqu'ici juste pour trouver de l'argent ?

Elle va répondre lorsque la porte s'ouvre. Elle ferme la bouche brusquement, ayant depuis longtemps appris qu'il ne fallait pas que quelqu'un la voit parler à une de ces personnes si elle tenait à sa santé.

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